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Citations sur Nid de vipères (7)

Il entra dans le bureau et s'assit, découragé, en fixant l'énorme pile de papiers à signer entassés sur sa table de travail.
Il lui vint à l'esprit que la bureaucratie du monde entier était certainement en train de contribuer à la fin de celui-ci : combien de milliers de forêts avaient été abattues, à travers le temps, pour fabriquer le papier nécessaire aux inutiles formalités bureaucratiques ?
Et ne pas répondre tout de suite à une lettre de l'administration, c'était encore pire, passqu'à tous les coups, on enverrait un courrier de rappel pour l'affaire restée en suspens, dite inevasa. Inevasa : littéralement "non évadée" ! Si on répondait, l'affaire serait en revanche considérée comme evasa, "évadée".
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- Vous savez, il arrive qu'une longue fréquentation brouille un peu la vision des qualités de la personne qu'on a près de soi depuis longtemps.
Et ça, c'était vrai.
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Mais tu te rend compte des conséquences? On va donner deux cent photos de femmes nues et d'imaginatifs congrès charnel , comme il dirait, à Tommaseo? Mais lui, toujours affamé comme il est ,il va y rester ! Et s'il n'y reste pas il déchaîne la chasse aux petiotes pour les avoir toutes dans son bureau et peut-être les faire mettre nues pour vérifier l'identification!
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Que la forêt inextricable dans laquelle Livia et lui s’étaient aretrouvés, sans savoir pourquoi ni comment, fût vierge, il n’y avait aucun doute là-dessus, du fait qu’à ‘ne dizaine de mètres dans le fond, ils avaient aperçu un écriteau de bois cloué au tronc d’un arbre, sur lequel était écrit en lettres de feu : "forêt vierge". On aurait dit Adam et Ève, vu qu’ils étaient tous deux complètement nus et se cachaient les parties dites honteuses, lesquelles, à y bien pinser, n’avaient rien de honteux, avec les classiques feuilles de vigne qu’ils s’étaient achetées à un étal à l’entrée pour un euro pièce et qui étaient faites de plastique. (début du livre)
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– Peut-être que Barletta craignait que son fils Arturo ne vienne plus tôt que prévu, et qu’il ne voulait pas qu’il voie la femme, expliqua Fazio.
– Ça aussi, c’est possible, admit Augello. Mais reste le fait ‘explicable qu’aussitôt après que la femme est sortie, après la mort de Barletta, l’autre assassin entre. En somme : deux assassins qui décident de tuer ‘ne pirsonne le même jour et presque à la même heure. Et ça, je trouve que ça tient pas.
– Pourquoi tu dis « aussitôt » ? Pasquano ne m’a pas précisé quand le coup de feu a été tiré, fit le commissaire.
– Mais s’il y a du sang autour du catafero, ça signifie qu’on lui a tiré dessus peu après sa mort ! Un quart d’heure plus tard, pas plus ! Parce que sinon, du sang, il en aurait perdu des litres !
– Tu exagères, Mimi. Mais tu as peut-être raison : les deux meurtres, appelons-les comme ça, ont lieu dans un laps de temps qui va de cinq heures et demie à huit heures, quand Arturo arrive.
– En conclusion, nous devons chercher deux assassins qui ont agi à peu de distance dans le temps, observa Fazio.
– On va devoir se démener pour les deux, mais si on les prend, pour la loi, ils redeviendront un seul.
– Explique-nous ça, dit Fazio.
– Passque son avocat dira du deuxième que son client s’était parfaitement rendu compte que Barletta était mort, mais qu’il lui a tiré dessus quand même pour exprimer son mépris. Et il s’en tirera avec une condamnation pour profanation de catafero.
– Mais techniquement, ça reste un assassin. Son intention était de le tuer.
– Mais on peut pas faire de procès d’intentions, coupa le commissaire.
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– Envoie-moi le dottor Augello, lança le commissaire en passant devant Catarella qui se trouvait dans le cagibi qui servait de loge de concierge et de standard.
– Il est ne se trouvant pas sur les lieux, dottori.
– Mais on l’a vu ce matin ?
– On l’a vu et on l’a dévu, dottori, un éclair foudroyant d’éclair, on aurait dit, du fait qu’à peine qu’il arriva, il s’en ren-alla. Il fut obligé.
– Dans quel sens ?
– Dans le sens qu’on téléphona ici au standard du commissariat de par le fait qu’on ademanda urgemment très vite une aide de par le fait qu’il y avait un viol de flamant.
– On a violé un flamant rose ?
– Ezatement, dottori.
Qu’est-ce que c’était que cette histoire ?
– Tu as l’enregistrement de l’appel ?
– Naturalistement, dottori.
– Fais-moi écouter ça.
Catarella tripota les touches et à un certain moment s’éleva la voix excitée d’une femme plus toute jeune qui tiléphonait passqu’elle était en train d’assister à un viol flagrant.
En un certain sens, et quoiqu’il ressente toujours la pulsion de tuer les violeurs quand ils étaient à sa portée, le commissaire se senti plus tranquille.
S’il s’était agi vraiment d’un flamant, ça voulait dire que l’humanité accélérait dangereusement le voyage, déjà depuis longtemps brillamment commencé, vers la plus absolue folie.
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À l’instant où il mit le pied dans le commissariat, Catarella posa le combiné du téléphone et s’exclama :
– Ah, dottori, dottori ! Justement là chez la maison de vosseigneurie je viens d’appeler pour vous appeler.
– Qu’est-ce qui fut ?
– Un ‘micide il y eut ! Fazio est allé là maintenant sur les lieux ! Il voulait que vosseigneurie aussi allât sur les lieux avec lui en l’accompagnant ! C’est pour ça que je vous tiléphonai à vous chez votre maison au tout petit matin !
– Bon, d’accord, c’est où les lieux ?
– Je me l’écrivis sur un bout de papier. Le voili-voilà. Villa Pariella, campagne Tosacane.
– Et où elle est, c’te villa Pariella ?
– À la campagne Tosacane, dottori.
– Oui, mais la campagne, elle est où ?
– Ben…
– Écoute, appelle-moi Fazio et passe-le-moi.
En suivant les ‘nstructions de Fazio, il arriva à la villa Mariella, pas Pariella, Catarella n’arrivait jamais à dire correctement un nom. Il lui fallut trois quarts d’heure de voiture vu qu’il y avait beaucoup de circulation et que l’eau du ciel, qui continuait à tomber en abondance, ralentissait la vitesse de tout le monde.
La villa d’un étage était juste devant la route qui longeait la plage. Le portail était ouvert et sous le portique, à côté de deux autres voitures, était rangée celle de la police. Comme il ne voulait pas se mouiller, vu qu’il continuait à pleuvoir serré, il entra lui aussi avec la voiture et la gara à côté des autres.
Il était en train de descendre, quand il vit Fazio se présenter à la porte.
– Bonjour, dottore.
– Tu trouves que c’est un bon jour ?
– Oh que non, c’est une façon de dire.
– Qu’est-ce qui se passa ?
– On a tué le propriétaire de la villa, le comptable Cosimo Barletta.
– Y a qui à l’intérieur ?
– Gallo, le mort et son fils Arturo. C’est lui qui attrouva le corps de son père.
– Tu as averti tout le monde ?
– Oh que oui. Il y a cinq minutes.
Il entra dans la villa, suivi de Fazio.
Dans la première pièce, plutôt vaste et servant manifestement de salle à manger, se tenaient Gallo et un quadragénaire à lunettes, sec et anonyme, c’est-à-dire doté d’un de ces visages qu’on oublie une seconde après l’avoir vu, bien habillé, parfaitement en ordre, en train de fumer une cigarette et qui ne semblait en rien affecté par ce qui était arrivé à son père.
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