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sur 1492 notes
Le théâtre, faut aimer lire ça. Moi j'aime bien de temps à autre. Caligula, je suis très vite rentrée dedans. Cette façon de dérouler l'histoire, à travers les seuls mots utilisés par les personnages sans pouvoir vraiment rentrer dans les rouages de leur pensée sinon à travers l'imagination, c'était parfait pour décrire ce paroxysme de folie et cet absurde d'une si belle cruauté qu'incarnait le personnage de Caligula.

Quant au malentendu, c'est prenant. Ca se lit d'une traite et ça vaut le coup.
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J'aime beaucoup l'écriture d'Albert Camus. Elle est simple et fluide. Et là, on découvre Caligula, empereur (où je ne sais quoi) des romains. On découvre toute sa folie, et c'est assez agréable! Oui, je suis folle!
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Le non-sens et l'absurdité de la vie découverte par Caligula font naître l'angoisse et l'insécurité. Caligula n'accepte pas le monde tel qu'il est. Il ne croit en rien et l'absurdité le désespère. Il exige l'impossible et nie la vie humaine. Mais il ne parvient pas à être libre seul contre tous.
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Peu de gens qui parle des choses de telle profondeur and lucititude. Les pensées de Caligula fait peure au coeur. Mais, si après être désespéré, c'est la profondeur qu'on arrive. C'est ça qui me fait tremblement du coeur. Si les Caligula comtemporains pensent ainssi, si c'est exactement ce qu'ils pensent maintenant. Hommes à cette place, ils sont des mind-alike. Oui, Caligula n'est pas mort, il est vivant.
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D'Albert Camus, je n'avais lu que La peste pour les cours de français au lycée. Honnêtement, ce livre ne m'avait pas marqué et je n'avais pas pris de plaisir à le lire. Avec ce recueil de deux tragédies, je me suis dit que, sous forme de pièce de théâtre, j'adhererais peut-être plus facilement à l'écriture de l'auteur.
Caligula ne m'a pas franchement plu. Néanmoins, il faut souligner que la folie de cet empereur est bien retranscrite. Connaissant une partie du règne de Caligula, la fin était facile à deviner. Je pense que cette pièce ne m'a pas plu en grande partie à cause de la personnalité et façon d'être de cet empereur.
Le malentendu m'a davantage réconcilié avec Albert Camus bien qu'il soit dommage que le lecteur connaisse les tenants et aboutissants du scénario dès le début.
Même si j'ai apprécié le malentendu, je ne suis pas devenu une adepte de cet auteur.
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Le truc de OUF.
Caligula met en scène la figure historique d'un empereur romain (mégalo). la mort de sa soeur lui fait prendre conscience de l'absurdité de la condition humaine. Dès lors, il entreprend de jouer lui-même le rôle du destin: il détruit et tue tout autour de lui. Il espère qu'ainsi les hommes prendront conscience de l'horreur de leur condition et se révolteront, en se révoltant contre lui. Ce geste de libération, il l'attend d'Hélicon, son ami d'enfance. On peut choquer mais on peut aussi aller au-delà.
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Ca fait déjà trois jours que Drusilla est morte, et pourtant Caligula reste introuvable. Si certains pensent déjà à le remplacer (les candidats au poste d’empereur ne manquent pas), d’autres plaident en sa faveur : la douleur n’est pas éternelle, il s’en remettra.
Lorsqu’il revient finalement, force est de constater que la mort de celle qu’il aimait l’a profondément bouleversé, comme si une vague de misère l’avait submergé : « Ce monde, tel qu’il est fait, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde. » Caligula fait son deuil ; les réflexions sur la vie et le bonheur le préoccupent plus que la politique et les réalités du royaume, à tel point qu’une phrase de l’intendant lui rappelant qu’il doit traiter quelques questions concernant le Trésor Public suffit à le rendre hystérique : bien-sûr, le Trésor, c’est capital ! C’est d’ailleurs tellement important qu’il décide immédiatement de bouleverser l’économie politique.
Trois ans plus tard, Caligula n’est plus empereur mais dictateur. Le héros est tyrannique. Les hommes sont assassinés sans raison, l’horreur et l’absurde gouvernent le pays.

C’est selon moi impossible de ne pas faire le rapprochement entre le sujet de la pièce et l’époque à laquelle elle a été écrite. Camus a en effet commencé à écrire Caligula en 1938 – 1939 et l’a publiée en 1944, en plein pendant la seconde guerre mondiale et les totalitarismes. C’est donc impossible de lire la pièce sans penser à l’actualité politique de l’époque.
Ce qui est toutefois original et déconcertant dans cette œuvre, c’est l’humanité de Caligula. En ouvrant la pièce sur la mort de Drusilla et le deuil que doit faire l’empereur, c’est comme s’il justifiait sa tyrannie et lui accordait des « circonstances atténuantes ». Au lieu de considérer le dictateur comme un fou, Camus choisit en effet de décrire et de mettre en valeur son caractère humain. La mort de l’être aimé est une épreuve à laquelle nous pouvons tous être confrontés, c’est donc très facile de s’identifier à lui, de le comprendre et d’éprouver de la compassion à son égard. Nous ne sommes pas face à un dictateur inhumain obsédé par son ambition politique, au contraire le personnage de Caligula semble être un homme avant d’être un dictateur.
Le premier acte de la pièce est en cela capital, puisqu’il oriente le jugement du lecteur sur le héros et les événements à suivre. Si ce premier acte n’était pas présent, Camus se serait contenté de décrire un régime dictatorial et un empereur cruel ; il aurait ainsi provoqué chez le lecteur des sentiments de haine, de dégoût et d’incompréhension, alors qu’en justifiant son comportement par la mort d’un être cher, c’est l’humanité, la compréhension et l’indulgence du lecteur qu’il appelle en quelque sorte. Les trois actes suivant ont lieu « trois ans plus tard », alors que le régime dictatorial est à son apogée.

Mais si Caligula se révèle aussi cruel, c’est surtout parce qu’il se sent incompris et qu’il ne parvient pas à concilier son statut d’Empereur avec ses inquiétudes d’être humain « lambda ».

Alors que Caligula voudrait prendre le temps de faire son deuil, qu’il se demande comment être heureux et quel sens donner à sa vie, il est rattrapé par des obligations professionnelles inhérentes à son titre d’empereur. Son statut d’empereur l’empêche de s’épanouir en tant qu’homme et le contraint à se concentrer sur « les finances, la moralité publique, la politique extérieure, l’approvisionnement de l’armée et les lois agraires ».
Chacun d’entre nous pourrait prendre le temps de se reconstruire, de s’interroger sur sa conception de la vie et du bonheur, mais Caligula ne le peut pas puisqu’il est Empereur. Son amertume et son comportement cruel semblent ainsi venir du fait qu’il lui est impossible d’agir et de se comporter en homme « simple ». Se sentant seul, malheureux et incompris, Caligula bascule alors dans le domaine de l’absurde : puisqu’il ne peut pas être un homme, il ne sera alors que Empereur et s’accomplira dans son rôle d’Empereur poussé à son paroxysme.

Le thème abordé dans cette pièce est très sombre, mais son ton est pourtant très drôle. Comme tous les dictateurs, Caligula est un personnage très charismatique. C’en est même assez troublant, puisqu’il est peint comme un homme léger, drôle, enjoué, « plein d’esprit »… C’est un séducteur, en somme, de telle sorte que le lecteur est souvent tenté d’oublier la cruauté et l’injustice dont il fait preuve pour ne voir que le comique de la situation. Comme les peuples étaient séduits et aveuglés par leur dictateur, le lecteur est captivé et charmé par Caligula.

En tant que lecteur, on trouve au final des excuses à Caligula : « l’intendant pouvait bien attendre quelques heures voire quelques jours avant de lui parler des questions financières »,… Certes, l’intendant n’a sûrement pas fait preuve de délicatesse ni de compassion, mais cela ne justifie en rien le comportement de Caligula : il n’en n’est pas moins un meurtrier et un dictateur tyrannique... !
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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Excellente pièce ou la froideur du personnage caresse la beauté du tragique ....
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Caligula - Caligula devient, après la mort de Drusilla, un fou qui veut montrer sa liberté au monde entier en changeant tout le système et en instaurant une système de terreur où il pousse à chaque fois les limites de sa liberté.
Cette pièce nous montre les effets dévastateurs que le deuil peut avoir sur une personne jusqu'à nous demander si le personnage de Caligula ne cherche provoquer sa propre destruction.
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" Mais qui oserait me condamner dans ce monde sans juge, où personne n'est innocent ! " (IV, 14)

Une pièce achetée par hasard parce qu'elle était en réduction. le titre m'a surpris et je me suis laissé glisser dans l'univers théâtral de Camus dont j'ignorais l'existence. La pièce est très agréable à suivre, rapide, l'écriture est fluide et les didascalies permettent à l'imagination de visualiser ce qu'il se passe. La pièce doit être très appréciable à voir au théâtre aussi et reste très d'actualité : un homme au pouvoir se croyant tout permis, jouant de la terreur d'autrui pour asseoir sa présence. Il y a tout de même une forme de poésie typique de l'écriture de Camus qui rendrait presque Caligula appréciable. Une lecture surprenante mais que je recommande.
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