Citations sur Jonas ou l'artiste au travail - La pierre qui pousse (17)
Le père de Jonas était d'avis, que le livre, plus que jamais et en raison même de la crise de la culture, était l'avenir. "L'histoire montre, disait il que moins o lit et plus on achète de livres"
Sa propre foi, pourtant n'était pas sans vertus, puisqu'elle consistait à admettre, de façon obscure qu'il obtiendrait beaucoup sans jamais rien mériter.
Les disciples de Jonas lui expliquaient longuement ce qu'il avait peint, et pourquoi. Jonas découvrait ainsi dans son oeuvre beaucoup d'intentions qui le surprenaient un peu, et une foule de choses qu'il n'y avait pas mises.
Il était difficile de peindre le monde et les hommes et, en même temps, de vivre avec eux.
Beaucoup d'artistes logeaient dans cet arrondissement, fidèles au principe qu'en art la recherche du neuf doit se faire dans un cadre ancien.
La nouvelle organisation n'apporta que des satisfactions à Jonas. Il put, en effet, s'isoler assez souvent pour répondre aux nombreuses lettres qu'il recevait maintenant et que sa courtoisie ne pouvait laisser sans réponse. Les unes concernaient l'art de Jonas, les autres, de beaucoup les plus nombreuses, la personne du correspondant, soit qu'il voulût être encourage dans sa vocation de peintre, soit qu'il eût à demander un conseil ou une aide financière.
Rateu [le seul ami qui reste fidèle à Jonas] regardait la toile, entièrement blanche, au centre de laquelle Jonas avait écrit, en très petits caractères, un mot qu’on pouvait déchiffrer, mais dont on ne savait s’il fallait y lire solitaire ou solidaire