Rémanence

La saga « Les voies de l'Ombre » faisant partie de mes livres préférés, c'est assez naturellement que j'ai fini par me pencher sur ce dernier tome, qui se déroule bien des années après.

J'étais mitigée de base parce que le fil conducteur de Clara et Louis n'est pas celui que j'avais trouvé le plus sensationnel et haletant dans la saga et pas celui, non plus, qui m'a fait dévorer les livres. Ils étaient juste là et ils servaient bien la mécanique de Kurtz. Voilà. Point.

C'est avec cet apriori là que j'ai été agréablement surprise par ce bouquin. J'ai pris un malin plaisir à retrouver les plumes acérées de Camut et Hug. Les lignes sont rythmées, les auteurs savent nous tenir en haleine et nous donner envie de lire le chapitre qui suit. On n'est pas noyé sous des détails inutiles, je trouve tout assez juste – concis et précis. Les personnages, même les pires, sont travaillés et j'adore tout l'aspect psychologique et introspectif qu'ils y mettent. On arrive à s'attacher à des enflures et, presque, à les comprendre. C'était déjà la magie qu'ils avaient distillé dans les trois premiers livres et je trouve qu'ils y parviennent, avec beaucoup d'habilité, dans celui-là aussi.

CELA DIT, d'un point de vue purement personnel, j'ai BEAUCOUP moins aimé les interventions d'Andréas que j'attendais pourtant avec impatience. J'ai trouvé que la première personne – parce que, oui, Andréas nous sert ses passages au « je » – sonnait bizarre et qu'elle était beaucoup moins bien maîtrisée que dans les premiers tomes. C'est clairement une histoire de personnage, parce que cette bascule avec Kurtz, par exemple, était incroyable. Mais Andréas sort de prison, il est assez plat et fade, je ne trouve pas qu'il soit un personnage central et je ne trouve pas qu'il mérite les chapitres qui lui sont dédiés. Grace à lui, l'ombre de Kurtz est omniprésente, mais elle l'est aussi dans les deux autres personnages – Louis et Clara – qui la porte en eux comme une gangrène. de par le fait je n'ai pas aimé les derniers chapitres… Je les ai trouvés longs, convenus, évidents ; d'autant qu'on nous spoile carrément dès les premières pages donc, vraiment, je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus surprenant… Comme les auteurs nous y ont habitué… Mais la magie n'opère pas. A l'image d'Andréas, les dernières pages sont donc plates, lisses et assez fades.

Pourtant je ne peux que recommander ce bouquin, surtout si vous aimez le personnage d'Andréas – qui n'était déjà pas mon préféré à moi de base. On a vraiment toute une mécanique vraiment sympa bien que moins stupéfiante que dans les premiers tomes. Ce roman ne vous posera pas sur le cul, mais l'aspect psychologique et la plume des auteurs sauront certainement vous happer !

Quatrième tome des Voies de l'ombre, de Jérôme Camut et Nathalie Hug, Rémanence s'intéresse à deux des victimes de Kurtz, le méchant des tomes précédents. On retrouve Clara, qui se fait appeler Claire, et Louis, sous le prénom de Milan, quinze ans après la fin du tome 3. La première est sur le point de se marier, bien décidée à oublier son passé tumultueux. C'est compter sans le second qui refait surface et vient bouleverser toutes ses certitudes le jour de ses noces. Et dans la foulée, le père de Clara, Andréas, est libéré de prison…

La fin de Stigmate, le tome 2, m'avait fait un coup et j'avais eu du mal à rentrer dans Instinct, le tome 3. Pourtant, j'avais fini par me prendre au jeu et apprécier les personnages en présence, anciens comme nouveaux. Cela n'aura malheureusement pas été le cas pour celui-là. Il n'apporte pas grand-chose et on aurait clairement pu s'en passer. L'histoire est sympa, mais on est loin des thrillers haletants auxquels le duo nous avait habitués. Je ne prétends pas qu'il n'est pas intéressant de voir comment les deux jeunes victimes de Kurtz ont évolué en grandissant, mais que tout cela est prévisible…

Entre une Clara complètement paumée qui ne sait pas ce qu'elle veut, un Louis qui a mal tourné et un Andréas toujours sous l'emprise de Kurtz, mon sentiment est bien mitigé à la fermeture de ce dernier tome. Même si le style des deux auteurs est toujours aussi fluide, il n'en reste pas moins qu'on est très en deçà des volumes précédents. Il n'y a pas vraiment de grand méchant, les flics manquent d'envergure et l'intrigue ressemble à une banale fuite en avant à la Bonnie & Clyde. Dispensable, pour le moins…

J'ai lu ce dernier tome dans l'intégrale, où figurent en annexe des extraits des carnets de Kurtz. C'est peut-être le plus intéressant de ce roman : il a une vision du monde bien à lui, certes horrible et forgée par un passé qui ne l'est pas moins, mais elle fait de lui un personnage qu'on n'oubliera pas de sitôt. Par contre, le fait d'avoir utilisé un fond à petits carreaux comme pour un vrai carnet, et le choix de police de l'éditeur, ne constituent sans doute pas l'idée du siècle. C'est très compliqué à lire, on n'y voit rien !

En conclusion, Les voies de l'ombre est une saga passionnante dans ses trois premiers tomes, mais bien décevante sur le dernier. Il aurait sans doute mieux valu se contenter d'une trilogie qui se suffisait à elle-même, plutôt que de terminer sur un soufflet retombé. Quoi qu'il en soit, cela ne m'empêchera pas de dévorer d'autres romans de ces auteurs, j'en ai déjà plusieurs dans ma PAL et j'ai hâte de m'y plonger.
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Fin de la série "les voies de l'ombre" plutôt réussie : on se recentre sur quelques personnages principaux.
Nous sommes 15 ans après, Clara s'appelle désormais Claire et essaie d'avoir un vie normale mais pas facile quand Louis, devenu Milan, débarque dans sa vie le jour de son mariage et que son père Andréas sort de prison ...
Les 3 protagoniqtes restent marqués par leur "expérience Kurtz".
Un livre beaucoup plus court que les autres (tant mieux, j'avais trouvé le 2eme très long) et assez différent , moins accès sur l'oeuvre de Kurtz même s'il plane sur tout le livre. de l'action, des réflexions sur les traumatises endurés ... une belle conclusion.

Suite et fin de la tétralogie "Les voix de l'ombre"
Rémanence est donc le tout dernier volet de la quadrilogie et il est une belle conclusion à celle-ci.
Rémanence met en scène deux enfants kidnappés par Kurtz, un dangereux criminel, vingt ans auparavant. Clara et Louis sont désormais adultes mais le vernis de leur existence se fissure. L'emprise de Kurtz a profondément gangréné leurs esprits.
Insidieusement, le chaos s'installe.
Les voix de l'ombre se font entendre à nouveau.
« Je devrais arrêter de répondre au téléphone.
Ce serait plus sage.
Je devrais mais je n'y arrive pas.
On va le voire ici....On ne sort pas indemne d'une rencontre avec Kurtz. Tous ceux qui croisent sa route s'en trouvent irrémédiablement transformés et leur vie brisée à jamais.
Si vous ne pas connaissiez les CAMHUG s, réparez cet oubli, vous ne le regretterez pas!
Cette tétralogie est psychologique, elle angoisse, elle fascine, elle est addictive.
Mention particulière pour tout le travail autour du personnage de Kurtz…mais aussi dans celui de ces deux enfants Clara et Louis .
Une question se pose à la lecture de cet incroyable polar : "Quels événements de notre enfance font de nous les adultes que nous sommes?"
Pas même à débrancher la prise.
Je prends un Stilnox pour ne pas entendre la sonnerie.
Les fantômes, ça ne téléphone pas. »


Je devrais arrêter de répondre au téléphone.
Ce serait plus sage.
Je devrais mais je n'y arrive pas.
Pas même à débrancher la prise.
Je prends un Stilnox pour ne pas entendre la sonnerie.
Les fantômes, ça ne téléphone pas.
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Rémanence :persistance partielle d'un phénomène après la disparition de sa cause
Dans ce quatrième et dernier opus des « Voies de l'ombre », nous retrouvons Kurtz, qui, une fois de plus a réussi à échapper à la justice. Nous sommes quinze ans après « Instinct ». Nous suivons Clara Darblay et Louis Cholet, les enfants enlevés en même temps que leurs pères quinze ans plus tôt. Andréas a purgé sa peine pour les actes commis sous les ordres de Kurtz.
Cet opus est consacré à la dérive de Clara et Louis, séquestrés à l'âge de dix ans et qui n'ont pas réussi à surmonter leur traumatisme. Tous deux sont psychologiquement perturbés et ont perdu le contrôle de leur vie , dans la rébellion pour l'un et la violence pour l'autre. Clara souffre de la peur de l'abandon et ne parvient pas à faire confiance à son père, quant à Louis qui a vécu chez les gitans sous la bienveillance de Diégo, il tait soigneusement la raison qui l'a amené à quitter ce chaleureux foyer qui lui était offert.
Avec ce dernier volet de cette tétralogie, la boucle est bouclée, tous les protagonistes qui sont passés entre les griffes de Kurtz sont à jamais marqués psychologiquement et dans leur chair , ils se savent intimement incapables de vivre dans cette société insouciante des dangers qui guettent chacun d'entre nous . Ayant connu le Mal absolu, ils réagissent violemment à toute atteinte personnelle. de victimes ils sont devenus des bourreaux privés d'empathie.
Ayant lu les quatre tomes des « Voies de l'ombre » d'affilé, j'avoue avoir été hantée par le personnage de Kurtz et par la personnalité complexe de ses victimes. Cela confirme, s'il est encore nécessaire, le talent des auteurs qui ont su entretenir la tension et le suspense sur 1500 pages.

je vous invite à lire la critique du premier livre de cette tétralogie horrifique.

Ainsi se termine " les voies de l'ombre". Une série à couper le souffle. Même si je trouve ce tome 4 en deçà des 3 autres, la 2e moitié de ce livre est à la hauteur de mes attentes avec un final que j'adore.
Heureux.ses ceux et celles qui découvrent " Les voies de l'ombre. "

Retrouvé ce livre dans ma PAL, je l'ai lu avec plaisir, ignorant que c'est le dernier tome d'une histoire, tant pis ! Roman bien ficelé qui commence par une scène relativement banale, l'apparition d'un ancien ami le jour du mariage De Claire. C'est la petite graine qui va semer la zizanie dans la vie, l'esprit De Claire. Qui est Milan ?
Claire qui apparemment ne peut se soustraire à lui, au point de faire voler en éclats sa nouvelle vie de "dame bien rangée". Tout va crescendo, de la bêtise de gamin jusqu'au meurtre. Pourquoi le suit-elle, est-elle manipulée ou consciente ?
Et ce père, Andreas, qui la file sans arrêt, comme s'il voulait l'empêcher, la protéger, mais de quoi ?
Au fil des pages, l'histoire se découvre, s'enfonçant de plus en plus dans le lugubre, le sang, la violence, l'amour inconditionnel.

L'écriture sous forme de journal apporte les renseignements nécessaires à la compréhension, pour qui n'a pas lu les tomes précédents.

Je reste un peu dubitative sur la fin de l'histoire, un peu tirée par les cheveux, mais serait-ce dû à ma méconnaissance de l'histoire dans son entièreté ?

On retrouve dans ce 4ème tome Clara et Louis, les enfants kidnappés qui avaient servis au dessein de ce cher Kurtz dans le 1er tome...
On voit toute la portée des actes qu'ils ont subis dans leur enfance et qui les amènent à être les adultes qu'ils sont devenus avec leurs travers et leurs angoisses.
Même en essayant de se fondre dans la masse, dans une vie bourgeoise, la difficulté qu'ils ont à être des adultes "normaux"...
Encore bien des surprises dans ce dernier tome. J'ai beaucoup aimé cette tétralogie bien que les premier tomes m'aient donnés plus de fil à retordre et beaucoup plus de réflexion par rapport à la vision de ce malade de Kurtz...

Voilà dernier virage pour la série la voie des ombres, qui m'a vraiment plu.
On y retrouve Clara, des années après les évènements tragiques, son père va sortir de prison.
Hélas tout va être chamboulé, fini la petite vie tranquille, un fantôme du passé va resurgir et de là, action. le grand projet n'est certainement pas terminé, il a préparé son retour et la suite avec brio.
Clara et son père vont se retrouver mais pas dans des conditions idéales, et plutôt surprenante même.
Beaucoup de sang coule, de la terreur ressort des caves mais c'est toujours avec addiction que je termine la voie des ombres, une série terrible qui nous fait entrer dans le cerveau d'un grand et puissant manipulateur, ce Kurtz est increvable, et il restera ancré dans les neurones de ses chiens.
Un petit pincement au coeur à la fin mais bref, toute fin d'histoire et le commencement d'une nouvelle
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