tu jouis avec le coeur, rarement sans - moins
Belinda Cannone
D'espérer chaque fois si ardemment que c'est lui qui t'appelle fait battre ton coeur dès que tu entends la sonnerie du téléphone, et de même, le grelot qui indique l'arrivée d'un message écrit ou d'une image provoque en toi une petite commotion.
Dans le désir tu sors de toi. Tu te mets soudain à équidistance de ta personne et de l'autre. Tu fonds, et ainsi lui signifies. Regarde dans quel état d'attente tu me mets. Tu jouis, et ainsi lui murmures Ecoute dans quel rêve, quel plaisir tu me conduis.
Le plaisir est dilution de soi dans la sensation : alors tu es au-dessus de toi-même, en un lieu où tu rencontres l'homme. Le plaisir qu'engendre le désir - ce que vous fabriquez à deux.
La sauvagerie sera notre ordinaire. Et quand nous voudrons la douceur nous la demanderons.
- Une foudre délicate tressaille en moi, répète Beloizo.
-Mais viens me prendre sans manières, enfouis toi en moi, fais moi jouir en cascade que je sois rassasiée et avide, comblée et assoiffée encore, car mon envie de toi est inépuisable.
Vous vous quitterez repus et pourtant pleins d'un désir intact. Vous venez à peine de commencer à vous étreindre.
Beloizo dit : "J'aime que dans ta bouche il y ait un palais."
Une belle sauvagerie sera l'ordinaire de nos jours fastueux.
Ne jamais craindre la profusion, la générosité des mots et des gestes, l'abondance des déclarations - dire et offrir sans frein. Abonder.
Sa vie traverse la tienne comme une mèche enflammée semant le bonheur et une foudre délicate.
Avec ses mots et son regard, il te tisse un manteau de reine dont tu sauras te dévêtir pour lui offrir ta nuque.