Opuscule, petit par le volume, grand par l'hommage qu'il rend au désir.
Petit éloge du désir en 250 notices. Tout est dit. Il suffit de se reporter aux nombreuses citations proposées. Un livre qui se grignote, chacun trouvera un écho selon sa sensibilité.
Actuellement sort en presse le dernier essai de Belinda Canonne "
Le nouveau Nom de l'amour", qui développe cette sacralisation du désir.
Bel interview aussi sur cet essai et le désir dans le journal le monde du 26 décembre 2020 :
"J'éprouve ces temps-ci un désespoir et une fatigue qui résultent, je crois, de l'impression que "où que nous regardions, l'ombre gagne" (
Aimé Césaire), sans qu'on n'y puisse rien...
Le désir est d'abord ce qui nous relie : contrairement au plaisir, qui peut être de pure consommation et solipsiste, le désir existe avec et par l'autre. "Je jouis" est un verbe intransitif. "Je te désire", transitif, inclut autrui au coeur de sa formulation même....
Cela étant, on sait qu'il a vocation à s'évanouir plus vite que le sentiment, d'où la relative précarité des couples actuels. Nous formons des unions successives, au point qu'on pourrait nous qualifier, par humour, de "polygames lents". On ne peut comprendre le forme contemporaine de l'amour, dont le nouveau nom pourrait être l'amour-désir, que si l'on reconnaît la nouvelle place du désir dans nos existences."