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Je ne savais pas trop ce que j'allais découvrir en ouvrant ce livre. Très vite je me suis dit : un roman de truands, puis un roman policier? Ou plutôt politique?
Un peu de tout ça à la fois. C'est dommage que l'auteur n'ait pas voulu choisir son camp. J'ai aimé le côté historique de l'Argentine des années 30 mais malheureusement pas assez fouillé. le personnage principal, un peu mafieux, un peu popu, qui n'arrive lui aussi pas à choisir son camp. En le refermant j'ai été mitigé : J'ai voyagé, certes mais pas autant que je l'espérais. Restera le tango....
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Au début, le récit semble assez banal, un peu brouillon. Mais très vite apparaît en arrière-plan la situation politique et sociale de l'Argentine des années 30. Hitler entame son ascension en Allemagne et le régime argentin est du même acabit. Tout n'est que misère, peur des autorités, et donc corruption généralisée.
Andrès Rivarola est un citoyen comme les autres qui cherche à aider un copain et à se faire un peu d'argent par la même occasion. Cela va le mener malgré lui à s'impliquer dans une enquête pour découvrir l'assassin d'une fille de la haute société de Buenos Aires, ou plutôt pour désigner un coupable qui sera bien sûr anarchiste, communiste, juif, étranger (si possible tout cela à la fois). Rivarola se pose bien des questions mais ne se risque pas à agir en conséquence.
L'histoire devient passionnante et Caparros excelle dans la description de ces Argentins hauts en couleur, avec des détours par le monde du foot et celui du tango.
Mais c'est surtout le style qui m'a emballé, très personnel, ironique. Les personnages dialoguent toujours en usant de métaphores, d'images colorées : une sorte d'argot à la sauce argentine .
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"Tout pour la patrie" est un roman historique dont l'action se déroule en Argentine, entre les deux guerres. En filigrane, Martin Caparros raconte l'histoire du football argentin, comment ce sport qui n'était guère plus qu'un loisir est devenu professionnel.
Le style de l'auteur, mélange de dialogues et de style indirect se succédant dans un même passage, crée un curieux effet déstabilisant, laissant le lecteur constamment en alerte.
Suite à la disparition inexpliquée de Bernabé Ferreyra, footballeur talentueux, Don Manuel Cuitino, l'un des dirigeants du club dans lequel joue Bernabé, confie à Andrea Rivarola, auteur de tangos toujours fauché, la mission délicate de retrouver le jeune homme. Sous la menace que Raquel, surnommée "La Russe" y perdrait ses jolis yeux en cas d'échec...Mission d'importance car pour le gouvernement argentin le football est la meilleure façon de maintenir la jeunesse dans les rangs.
Entre temps, Mercedes de Olavieta, supposée petite amie de Bernabé, est retrouvée assassinée à son domicile. Dès lors, la mission d'Andrea se complique. le meurtre de la jeune femme serait-il la vengeance d'un amoureux éconduit, la belle semblant peu farouche? Un crime politique comme son père le clame sur tous les toits? Ou tout autre chose...

Des portraits hauts en couleur, un tableau de l'Argentine des années 1930 dans un contexte international chaotique confèrent à ce roman policier original toute sa saveur.
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Même si je n'apprécie pas d'utiliser ces formules nouvelles, je dois bien avouer que la lecture du roman de Martin Caparrós, "Tout pour la patrie", m'a fait "sortir de ma zone de confort". L'auteur est Argentin et je lis très peu de littérature étrangère. le football y est très présent et je n'aime pas particulièrement ce sport…

Nous sommes en effet à Buenos Aires en 1933 et le pays est sens dessus dessous. Sa star du ballon rond Bernabé Ferreyra a disparu. Andres Rivarola, ami d'Ayala, dealer du joueur, va être missionné pour partir à sa recherche. Un assassinat perpétré dans un quartier de la ville va changer la donne. le scandale n'est pas loin…

Aux confins du roman policier et de la fresque historique, voire politique, cet ouvrage a, certainement beaucoup d'atouts. Pour autant, il ne m'a pas emportée et, si je l'ai terminé, c'est plus par honnêteté que par plaisir. J'ai été en quelque sorte "bloquée" par l'écriture. Celle des dialogues, beaucoup trop présents à mes yeux, a très vite commencé à m'irriter. Tel un petit bruit répétitif qui devient insupportable, l'utilisation récurrente des expressions "dit-il", "crie-t-il" renvoyées en début de phrase, alors que le personnage est parfaitement identifié, m'a vite empêchée de goûter au reste.

- "Te fais pas des idées, Andrès. Ça n'a rien de personnel."
M'arrête-t-elle net, avec deux longueur d'avance…
- "Parce que tu t'imagines qu'au début elle y a cru ?"
Dit Raquel…..

Le tango et, notamment celui de Carlos Gardel, dont je suis fan, a une grande place dans le paysage. le côté enquête policière est plutôt intéressant. le personnage d'Andrès, anti-héros de type loser, est attachant et la situation de l'Argentine à cette époque est bien abordée. Si je n'ai pu savourer cette histoire, malgré les points positifs que je viens d'évoquer, c'est bien parce que l'écriture n'était visiblement pas faite pour moi et j'en ressens une grande déception.

Je remercie Babelio et les Editions Buchet-Chastel pour cette lecture.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Andres surnommé Petit est un petit gars malin (ou qui se croit malin???) qui ne réussit pas trop dans la vie : sa femme l'a quitté, sa brave mère l'insupporte, il n'a plus de boulot, il échoue à écrire les tangos qui feraient de lui un vrai poète et Raquel, flamboyante rousse libérée dite « La Russe «  ne répond pas à son amour…

Un déclic de hasard va lancer cette petite gouape minable et sympathique vers une aventure, une vraie, et pas des plus marrantes. du genre qui s ‘emballe et qu'on ne sait plus comment arrêter.

Son copain le moineau le met en relation avec Bernabée, le footballeur-culte dont il est le dealer. Bernabée le jette dans les mains manipulatrices de son employeur, l'homme d'affaires-truant Cuitinio aux procédés pour le moins crapuleux, et l'amène à enquêter sur l'assassinat de sa maîtresse, elle-même fille du meneur d'une faction fasciste dont la fille a été assassinée dans des conditions louches, croisant au passage un journaliste véreux et un policier corrompu.

Andres n'est pas vraiment persuadé qu'il vaut beaucoup mieux qu'eux, et d'ailleurs sa rencontre avec une jeune anarchiste prêt à se sacrifier à sa cause va achever de l‘en convaincre.



Tout se passe à Buenos Aires en 1933, où un pouvoir politique corrompu met le pays à genou dans un contexte de crise économique entretenue par l'intimidation. Football opium du peuple, monde des affaires, politique, police et médias, tous aussi vendus les uns que les autres, sont au rendez-vous de ce tableau pointu d'une société en déliquescence.

Et on croise incessamment Borges en sa jeunesse encore inaboutie, fascinant dandy hilarant dans sa vanité inutile ...

Bref, roman loufoque, pétillant d'humour et de gouaille, qui dépeint des personnages dont l'errance, en forme de cavalcade, est aussi désespérée que poétique, et raconte un microsome social ancré dans une réalité historique. Gouleyant à souhait !
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RESUME
Dans les années 30, au cours de la crise financière en Argentine, Andrès Rivarola qui vivote, mi journaliste, mi compositeur de tango se laisse embarquer dans une affaire de disparition d'un célèbre footballeur. Mal lui en prend car la mort d'un personnage clé vient perturber le début de son enquête et l'emmène dans l'Argentine instable de l'époque.

CRITIQUE
Usant d'un langage familier, l'auteur nous fait suivre les recherche d'Andrès Rivarola, un amateur ! Il se retrouve dans des pièges où la société Argentine corrompue ne le ménage pas. Naïf, il tente de se sortir des différents traquenards en usant de son « bagou ». le livre est en effet, très bavard ! Trop ? Même si la description de la vie en Argentine dans les années 30, n'est pas inintéressante, entrer dans l'intrigue est cependant, difficile. On y côtoie Borges ou encore Gardel. La faune des nantis est corrompue, mafieuse et intrigante. On y manipule Andres. On ne sait pas vraiment si on oscille entre un policier ou une chronique d'un pays qui a du mal à vivre pendant la crise des années 30
Merci à Babélio et à Buchet Chastel pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique

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