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Avant toute chose, ce livre est un objet à part entière. Dès qu'on l'a entre les mains, il nous intrigue. Sa couverture est une image lenticulaire, c'est-à-dire que son graphisme bouge en fonction de l'angle à partir duquel on le regarde. L'oeil qui apparait s'ouvre ou se ferme selon l'inclinaison du livre. On a alors envie de connaître le contenu.
Et même le contenu est original. En effet, je n'avais encore jamais vu une structure de rédaction de cette sorte. Sur une même page, plusieurs narrateurs interviennent pour relater les faits. On passe donc d'un point de vue à un autre comme dans une succession d'interviews. Chacun se souvient des évènements passés et le lecteur peut reconstruire le fil de l'histoire. le scénario se dessine donc peu à peu grâce aux témoignages d'une poignée de personnages.
Pour ce qui est de l'enquête elle-même, les acteurs sont à la recherche de l'origine de la chute de la note d'une star sur un réseau de cotation. Ce réseau social est une nouveauté numérique qui sévit dans un futur proche. Toutes les péripéties ne sont finalement qu'une manoeuvre de Julien Capron pour pouvoir imaginer l'évolution du monde sociétal de demain. Il crée alors une aventure qui perpétue les dérives numériques modernes et en ressortir toutes les aberrations. A travers ses protagonistes, il aborde aussi les rapports parfois compliqués d'une fratrie, en particulier quand il est question d'argent et de pouvoir.
Grâce au style accessible de l'écriture, je me suis très vite accoutumé à l'architecture originale du texte. Les événements m'ont emporté et le léger suspense a fait son effet durant ce court roman. Seule la résolution de l'intrigue, tirée par les cheveux, ne m'a pas vraiment convaincu. Mais globalement, ma lecture a été agréable et la fin laissant une porte ouverte sur une suite, je ne dirai pas non au deuxième épisode.
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Ah, les nuits d'Halloween, très peu pour moi ! Tandis que mes gamins se précipitent dans le premier cinéma pour hurler de plaisir et trembler de joie devant un clown grimaçant ou une horrible poupée malveillante, m'assurant qu'ils ne rentreraient pas avant deux heures du matin, je me plonge avec délice dans un roman policier qui me fait de l'oeil depuis quelque temps. Et l'expression « faire de l'oeil » est à prendre au sens propre parce que, selon l'inclinaison que vous donnez au livre, l'oeil s'ouvre ou se ferme (on appelle ça un « flip lenticulaire » paraît-il…) Effet garanti !
Je commençais tranquillement ma lecture lorsque soudain, j'entendis la porte grincer…
Non, je plaisante ! Allez, me voilà plongée dans Mise à jour de Julien Capron, journaliste de formation et scénariste. le texte se présente un peu comme une pièce de théâtre : chaque protagoniste prend la parole comme pour témoigner après coup de ce qui s'est passé.
Et que s'est-il passé ? Eh bien, imaginez une société où l'on note tout : les restos, les hôtels, les sites touristiques, les livres même… Mais cela ressemble fortement à la nôtre, me direz-vous. Oui mais si l'on vous notait VOUS aussi, en tant qu'individu ? Imaginez, vous passez dans la rue, vous croisez quelqu'un qui vous lâche un regard noir : clic, vous lui mettez une sale note. Votre ami a quelques minutes de retard ? Allez zou, un rouge : « une saloperie de Jugement dernier en temps réel ». Imaginez le pouvoir que chacun aurait sur l'autre ! Quel enfer ! Et puis, pas besoin de s'expliquer, de se justifier : t'as une sale tête, clac, une sale note ; toi, t'as l'air sympa, clic, un vert. Tu es quoi toi, en ce moment ? Je suis « orangeclair », j'espère être « vertclair » dans la journée car j'ai un entretien d'embauche et pour être embauché, il faut être bien noté (entre l' « orangeclair » et le « vertfoncé »).
Tiens, c'est marrant, je ne sais pas pourquoi mais toutes ces couleurs me rappellent les évaluations par compétences : comme la note chiffrée risque de choquer l'élève, on utilise des couleurs, paraît-il que c'est moins violent. Je ne suis pas psychologue mais ma fille à l'école primaire avait eu une fois (une fois seulement, ouf!) un marron. J'ignore ce que symbolise le marron pour vous, mais pour ma fille, je vous assure qu'elle aurait mille fois préféré avoir une sale note.
Bon, revenons à nos couleurs : je vous sens un peu perdu, alors, je vais vous faire un petit schéma : « vertfoncé » = tb / « vertclair » = b / « orangetrèsclair » = ab / « orangeclair » = moyen / « orangefoncé » = mauvais / rouge = très mauvais.
Voici la hiérarchie sur eVal (l'appli en question) :
« La plupart des gens sont orangeclairs ou vertclairs. Au-dessus de vertclair, on est une star ; au-dessous d'orangeclair, on entre dans les premiers cercles de l'enfer. Je dirai : orange pour un type qui empêche son voisinage de dormir depuis deux mois ; orangefoncé pour un PDG qui vient de déménager son usine pendant la nuit en laissant quatre cents ouvriers sur le carreau ; rouge pour un politique qui vient de tomber pour corruption ; rougeclair pour un serial killer ; rougefoncé pour un serial killer djihadiste qui fait collection d'artefacts nazis. »
C'est plus clair ? Alors, je reprends, vous vous rendez à un entretien d'embauche et vous êtes « orangefoncé » : eh bien, c'est MORT, vous pouvez rentrer chez vous, on ne vous prendra JAMAIS.
Dans notre roman, il s'agit d'une jeune actrice, Olivia Muller, qui vient de se voir refuser son droit à l'adoption parce que sa note est trop basse. Et le problème, c'est qu'elle ne comprend pas POURQUOI sa note est trop basse et c'est l'énigme que Léandre, un de ses amis, va tenter de résoudre. Pourquoi Olivia a-t-elle une note aussi désastreuse, pourquoi est-elle « orangefoncée » ? Qu'a-t-elle fait pour en arriver là ? Elle ne voit pas elle-même et passe ses journées à pleurer sur son sort.
Évidemment, il y aurait une solution très simple : casser la sécurité d'eVal et aller trouver là-dedans toutes les infos qu'on cherche, mais lorsque l'on sait que le fondateur d'eVal n'est autre que le petit frère de Léandre, on se dit que le bras de fer ne va pas être simple.
Cette appli est-elle bien morale ? Est-elle trafiquée ? Et si oui, dans quel but ? Peut-on se fier à la logique mathématique, aux algorithmes ?
Une avalanche de questions d'actualité…
Comme je vous l'ai dit, Olivia est actrice à la Comédie-Française et j'ai beaucoup aimé, en arrière-plan, l'évocation du monde du théâtre et les réflexions sur le rapport entre fiction et réalité…
Bref, quand les gamins sont rentrés et qu'ils ont vu mon livre à oeil « flip lenticulaire », ils se sont précipités dans leur chambre avant même que je tente de leur expliquer l'intrigue de mon polar : et clac, un rouge pour eux. Je n'aime pas qu'on refuse d'échanger sur la littérature, quelle qu'en soit la raison !
Et deux secondes après, un « vertfoncé », pour me rattraper : ce sont mes gosses quand même !
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Je ne sais pas vraiment quoi en penser... J'ai adoré le thème, la façon dont ça a été abordé, la mise en scène originale. de plus, ça se lit très vite et c'est plutôt bien abouti, même si la fin est assez prévisible. Clairement, j'ai adoré. Mais je ne suis pas super emballée non plus et je ne saurais pas vraiment dire pourquoi... Peut-être le manque d'attachement lié aux personnages même si je les ai adorés également ? Je ne sais pas... Toujours est-il que je n'ai pas peiné à le lire et que j'ai passé un bon moment ; il reste prenant.

Léandre, journaliste à l'avenir flou à cause du manque de sujets, voit se profiler une idée lorsqu'il rencontre Olivia. En effet, cette célébrité du théâtre s'est vue refuser sa demande d'adoption parce que sa nOte sur eVal est trop basse. Comment une star comme elle pourrait avoir cette nOte ? Quelque chose ne colle pas et Léandre y voit un bon moyen de renverser cette appli qu'il méprise plus que tout. Il ne comprend pas comment une simple appli peut déterminer qui on est vraiment et pourquoi on devrait se baser là-dessus pour les choses importantes de la vie. En outre, Léandre s'apprête à attaquer son propre frère, qui est le créateur de eVal et qui est l'une des personnes qu'il ne porte pas vraiment dans son coeur...

Avant tout, ce que j'ai adoré, c'est l'originalité de la mise en scène. En effet, plusieurs personnages "parlent" au lecteur, c'est présenté un peu comme une pièce de théâtre mais certaines expressions des personnages nous font penser qu'ils s'adressent directement à nous, comme si c'était un interrogatoire, retransmis par écrit. En clair, on a le nom du personnage concerné puis son texte. C'est construit comme ça du début à la fin. Et tous ces petits "dialogues" forment l'enquête de Léandre au sujet du refus d'adoption d'Olivia et de l'application eVal... C'est très captivant comme procédé et ça se lit très vite donc on n'a pas l'impression d'avoir perdu son temps si jamais on en ressort mitigé...
À vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi je suis mitigée : l'histoire m'a captivée du début à la fin, sauf en ce qui concerne les passages parlent de théâtre, là j'ai un peu trouvé le temps long mais c'est juste parce que ça ne me passionne pas... Il y a du suspense et cette histoire d'application est vraiment intéressante et intrigante.
En effet, imaginez qu'une appli ne sert plus à noter tout et n'importe quoi (ça, on connaît déjà) mais également les gens. Vous n'aimez pas quelqu'un ? Il suffit de lui mettre un rouge... Vous le trouvez sympa ? Allez, un vert. Mes exemples restent superficiels mais l'appli peut fonctionner comme ça puisqu'il n'y a pas à se justifier pour donner une note. Ce serait un enfer si cette appli existait en vrai puisqu'elle clairement nous pourrir la vie. La preuve, Olivia ne peut pas adopter à cause de ça, sa note n'étant pas assez élevée. Un mauvais jugement et on est vite radié de tout ce que l'on désire...
J'ai beaucoup aimé l'approche de l'auteur quant au social, aux jugements hâtifs, à l'influence de certaines personnes sur les autres... C'est dans un futur pas si éloigné de notre réalité que l'on peut se rendre compte à quel point notre vie peut être un désastre à cause de ce que les gens pensent savoir de vous... Entre autres.

Si j'ai tout apprécié, il reste bien quelque chose qui fait que je n'ai pas sauté de joie en fermant ce livre... et je pense qu'il s'agit des personnages. En effet, je ne sais pas si ça vient de la mise en scène ou si c'est autre chose mais je ne me suis pas attachée plus que ça à eux. J'ai aimé les découvrir mais sans plus. J'ai apprécié qu'ils aient chacun une façon différente de parler, c'est subtil mais ça les différencie. de plus, leur caractère et personnalité sont également bien différents les uns des autres. Mais pour moi ça s'arrête là. Ils sont plaisant à découvrir, à suivre, mais je n'ai pas eu d'accroche particulièrement pour aucun d'entre eux.

Je ne suis pas sûre que le terme de thriller convienne vraiment mais je ne saurais pas non plus dans quel genre le classer. Une dystopie ? Oui et non, l'univers n'est pas tellement différent du nôtre, il y a "seulement" cette appli en plus. Ce roman est assez atypique finalement. Dans tous les cas, il dépeint bien certains côtés de notre société actuelle tout en étant captivant et entraînant. C'est déjà pas mal...
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D'entrée de jeu vous pouvez ignorer la mention Thriller sur la couv', ce n'est ni un thriller, ni même un roman policier. Certes il y a enquête, mais uniquement journalistique et sans scène de crime sordide.

Bon alors kezaco Mise A Jour ? Une arnaque ? Un mensonge ? Si le terme thriller est effectivement usurpé, tout n'est pas non plus à jeter ; pour tout vous dire je me suis rapidement pris au jeu et j'ai avalé le bouquin quasiment d'une traite.

J'ai adhéré à la construction plutôt originale du roman. Un chapitrage très sommaire, au fil des pages les divers intervenants semblent s'adresser directement aux lecteurs, comme si c'était nous qui menions cette investigation autour d'eVal et de la nOte.

Un choix narratif qui fait mouche, mais qui a aussi son revers. Les personnages paraissent superficiels, leur personnalité n'étant que peu travaillée. Concrètement c'est peu comme dans la vraie vie, tu ne sais d'eux que ce qu'ils veulent bien te dire, ou ce que les autres te disent… à toi de te démerder avec ça pour te faire une idée.

Le principe de la nOte est on ne peut plus sommaire, tu notes un individu, un spectacle, un établissement, un article… par un code couleur basique (Vert : Bon – Orange : Moyen – Rouge : Mauvais), l'appli eVal calcule ensuite une moyenne en nuançant la couleur (de très clair à très foncé). Aucun commentaire justifiant ton évaluation, un simple clic est le tour est joué.

"Je rappelle la hiérarchie sur eVal ? La plupart des gens sont orangeclairs ou vertclairs. Au-dessus de vertclair, on est une star ; au-dessous d'orangeclair, on entre dans les premiers cercles de l'enfer. Je dirai : orange pour un type qui empêche son voisinage de dormir depuis deux mois ; orangefoncé pour un P-DG qui vient de déménager son usine pendant la nuit en laissant quatre cents ouvriers sur le carreau ; rouge pour un politique qui vient de tomber pour corruption ; rougeclair pour un serial killer ; rougefoncé pour un serial killer djihadiste qui fait collection d'artefacts nazis."

Une investigation qui permet à l'auteur d'aborder les dérives du numérique et le rapport de l'individu au monde virtuel (en pointant du doigt les réseaux sociaux, cela va de soi). Les analyses et points de vue s'intègrent parfaitement au récit.

Par contre j'ai été moins absorbé par les digressions sur le théâtre et le métier de comédien. Pour tout vous dire, j'y ai même trouvé quelques longueurs (ce milieu ne m'attirant pas du tout, je partage là un ressenti 100% personnel).

Mise A Jour est annoncé comme le premier tome « d'une série aux marges de l'anticipation », je serai au rendez-vous pour la suite. le roman n'est pas parfait mais suffisamment réussi pour me donner l'envie de retrouver Léandre, Sixt et les autres.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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eVal est une application utilisée dans le monde entier pour noter les personnes, les produits, les services. Vert, orange, rouge : ces couleurs deviennent des marqueurs sociaux. Olivia Muller, une actrice pourtant appréciée, en fait les frais : sa demande d'adoption est refusée car sa note est orangefoncé... Il n'en faut pas plus pour que Léandre Batz, journaliste et anti-eVal, mène l'enquête.

Mise à Jour est le premier tome d'une trilogie d'anticipation, qui mêle des éléments un peu clichés (un journaliste anti-système bourru et une jeune hackeuse surdouée) avec des réflexions super intéressantes : le rapport de nos réactions virtuelles sur des vies réelles, le fait qu'on peut manipuler une image pour lui faire dire le contraire de la vérité, le peu de choses à laquelle tient une réputation, une popularité... le tout comparé un peu métaphoriquement avec le théâtre, qui tient une place importante dans l'histoire.

Malheureusement, ce livre manque trop de liant pour être vraiment captivant. Les déclarations des personnages pour raconter l'histoire se succèdent un peu chaotiquement, le personnage principal parle comme un flic dans les années 70 avec un vocabulaire qui devient vite lourd à lire... et l'angle abordé n'est pas forcément le plus efficace.

Si j'ai l'occasion, je lirai peut-être la suite, par curiosité : l'auteur semble avoir de bonnes idées en ce qui concerne les réseaux sociaux, le rapport à la virtualité ; c'est toujours intéressant de se pencher sur de telles problématiques !
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Nous sommes dans quelques années. Peut-être pas beaucoup plus tard qu'en 2018... Léandre, journaliste, veut s'intéresser à Olivia Muller et plus précisément à la raison qui l'empêche d'adopter. Sa nOte sur eVal serait trop basse. Alors qu'eVal était censé être la neutralité sociale absolue, la spontanéité de toute la communauté humaine géolocalisée, voilà que des votes qui n'ont pas été bien intentionnés ont conduit le curseur du vert foncé à l'orange. Cette estampille fermera bien des portes à Olivia Muller. Léandre se lance, contacte Sixt, une hackeuse, pour l'aider dans l'enquête qui les mènera à la Comédie Française où Olivia est comédienne. Et forcément, les mènera aussi à Robin Batz, le frère de Léandre, milliardaire, actionnaire et créateur de l'Appli....


Sa couverture est atypique avec en gros plan un oeil que l'on peut voir se fermer en inclinant l'ouvrage (flip). Bienvenue dans un roman de légère anticipation, très jouissif, sur une société où les réseaux sociaux se sont enfin rationnalisés pour ne faire plus qu'un. eVal centralisé TripAdvisor, Facebook, AirBnB, LinkedIn... et tous les likes et toutes les appréciations se retrouvent dans la nOte, une graduation appliquée à chacun.

Sur la forme, l'auteur a choisi un enchaînement de courts monologues intérieurs qui peuvent traduire ou bien des dialogues échangés ou bien des pensées personnelles. C'est très rythmé, familier, par de courtes phrases, des fragments qui se succèdent pour une assez belle spontanéité où se glisse un certain humour. Et puis il est parvenu à mettre beaucoup de réalisme dans ce roman d'anticipation, à la fois en le campant dans l'univers clos et codifié du théâtre et de la Comédie Française, et en l'incarnant par des personnages en proie à des doute, des convictions, des désirs, bref une vie qui doit s'accommoder ou lutter contre l'Appli toute puissante...

Vraiment, ce roman m'a agréablement surprise, entraînée, cueillie par son issue. Une fable futuriste, comme la mise en relief de ce qui peut attendre nos vies numérisées. Hâte de lire les autres romans de cet auteur.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Rien qu'en lisant le résumé, j'ai été pris dans une histoire extrêmement bien imaginée, et très bien retranscrite dans un texte accrochant et facile à lire, avec un style d'écriture inhabituel et audacieux, qui m'a particulièrement plu. Je n'en ai fait qu'une bouchée et je l'ai adoré. Je le conseille fortement, à même titre que le deuxième tome : “Feux de détresse
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Je ressors de cette lecture très déçue car je n'ai pas réussi à accrocher au style et je pense que c'est pour cela que je n'ai pas accroché à l'histoire en elle-même.

En effet, le style ressemble à une interview d'une histoire passée. Et ce style ne permet pas du tout de s'accrocher aux personnages ni à l'histoire. Cette retranscription d'interview (d'ailleurs on ne sait pas pourquoi ni comment on en arrive là) est très saccadée entre les différents récits et ne permet pas du tout de se projeter dans l'histoire. Personnellement, j'ai été focalisée sur cette interview car je pensais qu'à un moment ou un autre, on saurait pourquoi c'est présenté comme cela mais pas du tout et je suis restée sur ma faim…

Les personnages n'ont pas été attachants. J'ai trouvé que leurs histoires étaient trop secondaires au contexte du livre que cela m'était égal de savoir comment ils s'en sortiraient. du côté de l'univers, j'ai beaucoup aimé la réflexion de l'auteur sur les dérives potentielles de notre société. Car il est vrai que ce roman d'anticipation ne l'est pas vraiment étant donné que nous notons en permanence tout un tas de services, restaurants, hotels… Mais il est vrai qu'avoir une application pour noter les personnes est assez effrayant. J'aurais aimé que l'on en sache plus sur la mise en place de ce système et pas seulement d'en pâtir les conséquences.

En bref, un roman dont l'univers intéressant n'a pas été assez déployé avec un style (trop) particulier qui m'a fait perdre le goût pour cette lecture. Dommage car le concept et la réflexion sur notre société actuelle était vraiment passionnante.
Lien : https://anneelodielectures.w..
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Mise à jour est un roman court, très actuel et surtout critique de notre société marquée par internet et plus particulièrement les réseaux sociaux, les sollicitations incessantes à attribuer une note à tout (ou presque) et l'intrusion du virtuel dans notre vie.



J'ai été un peu déroutée par la mise en forme qui m'a donné la sensation d'avoir affaire à une interview ou à une audience (sans jamais avoir finalement d'éclaircissement à ce sujet). Les personnages prennent à tour de rôle la parole et exposent l'histoire sans véritablement « dialoguer » mais avec toutefois une certaine forme d'échange. En effet, sans qu'il soit question d'une discussion, les témoignages se répondent régulièrement, offrant alors un déroulé de l'intrigue parfaitement clair et précis. L'auteur, avec cette succession de voix dans un style (forcément oral) assez osé, réussi à nous offrir une vision assez large de l'histoire de manière originale et somme toute assez captivante.

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Your big brothers are watching (after) you

Léandre Batz est un journaliste d'investigation dont le petit-frère a créé eVal, une application qui donne une nOte à tout, ça on connait déjà, mais surtout à tout le monde, ça on ne maîtrise pas encore tout à fait. le principe est simple : n'importe qui peut noter n'importe qui sur la base de trois couleurs, sans rien justifier, sans commenter, sans rien dire, une fois par tranche de 24 heures. Vert, orange, rouge, un système d'une simplicité biblique qui a voix d'évangile et régit la vie de tout un chacun à tel point qu'Olivia Muller, actrice renommée et reconnue, va se voir prochainement fermer la porte de l'adoption parce qu'elle n'est pas dans le vert sans que rien n'explique la brutale chute de sa nOte.

Léandre, chevalier au grand coeur comme on ‘en fait plus, décide d'enquêter sur eVal pour comprendre le cas d'Olivia Muller.

Le livre vaut pour deux points précis.

Tout d'abord pour les réflexions sur Internet, sur son intrusivité dans nos vies (ce que nous vivons déjà) et sur les potentielles conséquences sur nos vies de cette immixtion et de cette main-mise de la technologie sur notre valeur. L'être humain est devenu un produit comme les autres. On a maintenant l'habitude de noter et de juger un service, un produit, de (plus ou moins) nuancer notre avis sur Facebook en likant, en rigolant, en étant triste ou étonné face à une publication. Mais on ne réduit pas encore (du moins, je ne réduis pas encore…) notre prochain à l'état d'objet ou de produit. On peut être d'accord ou pas avec n'importe qui, on n'a pas le droit de réduire une personne à une nOte.

L'histoire s'attache donc à relever les failles du système pour mieux le dénoncer. Julien Capron oppose habilement Léandre et Robin, les deux frères, pour permettre à l'un, l'enquêteur, de fouiner, découvrir, comprendre l'hydre créée par l'autre et de lui dessiller les yeux pour bien montrer l'absurdité de son application. Cela aboutira sur la Mise à Jour, mais ça je vous laisse le découvrir par vous-même.

Ensuite, pour la structure narrative choisie par Julien Capron qu'il ne me semble pas avoir rencontré dans toutes mes précédentes lectures, mais bon, je suis loin d'avoir tout lu. Tous les personnages s'expriment à la première personne du singulier dans une succession d'intervention qui se répondent sans pour autant que ce ne soit jamais un dialogue à proprement parlé, qui font avancer l'histoire, complètent les assertions du précédent intervenant narratif. Chacun est donc tour à tour péremptoire mais doit souffrir la critique et la contradiction ou les nuances apportées par les autres personnages.

Ce choix particulier interdit à Julien Capron tout système de flash-back, de retour en arrière… l'action doit se dérouler de façon linéaire même s'il parvient à créer plusieurs fils narratifs pour avoir plusieurs actions simultanées.

Si le livre ne mérite pas à mon sens le qualificatif de thriller que la couverture lui accole, Julien Capron est efficace, intelligent et je n'aurai qu'un mot : vivement la suite, parce que ce n'est que lé début de l'histoire et le garçon a encore des trucs à nous dévoiler, a priori.

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