Je suis fan du roman de
Lewis Caroll.
J'aime ‘Alice' pour sa poésie et sa magie, bien sûr… mais surtout pour les ténèbres, la tristesse, la folie et le désespoir qui sous-tendent le texte et les personnages. Il y a quelque chose de terrible, dans ce roman. Quelque chose de profondément dur, et humain.
Alec est à Alice ce que le pays Vermeille est à celui des Merveilles : un miroir de la réalité des choses.
J'ai eu un coup de coeur en découvrant cette nouvelle via Fyctia. C'est un coup de foudre de relire le texte de
Line Carazachiel retravaillé dans cette version.
Cette novella n'est pas une fan fiction, ni une réécriture. C'est quelque chose de plus profond, de plus dur et de plus beau. Au travers d'Alec et de son retour au pays Vermeille, c'est une plongée dans la brutalité des choses que nous offre l'auteur-e ; avec Alec, nous traversons un miroir comme Alice l'a fait. Si au pays des Merveilles, rien n'est ce qu'il parait, les choses n'en demeurent pas moins subtiles et empreintes d'un espoir qui n'existe pas au pays Vermeille.
Cette dureté, je l'ai aimée, adorée, même. Parce que le monde est cruel, le Vermeille comme le Merveille et… le Réel.
C'est une magistrale relecture du thème que nous offre Carazachiel, avec des personnages que l'on reconnait mais que l'on découvre pourtant sous un nouveau jour, des aventures que l'on croit discerner mais qui nous emmêlent.
Ce n'est pas un secret : j'aime la plume de Carazachiel. Mais j'aime plus encore sa capacité à m'entrainer dans des mondes que je croyais connaitre, pour m'en faire découvrir des paysages inédits et insoupçonnés.
Pour moi, voilà ce qu'est «
Alec au pays Vermeille » : une plongée inédite dans les dessous insoupçonnés d'une histoire que pourtant, je pensais connaitre.