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4,31

sur 2466 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce n'est que quelques temps après la sortie du film au cinéma que j'ai appris qu'il y avait un livre à l'origine de cette histoire. Comme je voulais le voir, mais qu'il était hors de question de regarder le film avant de lire le bouquin, je me suis dépêchée de l'emprunter à une amie et de me plonger dans l'histoire. Ne faites pas la même chose que moi, ça gâche tout le film ! Celui-ci est très bien fait, mais pas assez long pour parler de tous les détails. C'est bien d'avoir toutes les explications après. Mais bien que le film ait correctement retranscrit l'esprit du livre (entre action, manipulation et jeux de pouvoir), il oublie plein de détails importants. Je trouve ça dommage. On ne voit pas Ender s'entrainer avec son équipe, alors que c'est capital pour constituer une bonne armée ; Petra a perdu toute profondeur ; on ne voit pas le jeu machiavélique de Peter sur Terre ; on ne voit pas Valentine tenter de lutter contre son influence et les scénaristes se sont permis une petite liberté sur la fin. C'est frustrant. Si seulement ils avaient pu le couper en deux ou le faire durer une heure de plus… Bref, ce n'est pas le sujet. le sujet, c'est le livre.

Les premiers chapitres sont très déroutants, il nous manque plein de notions pour comprendre les dialogues et les événements. Andrew (surnommé Ender) est traité de sale Troisième par son frère et par plusieurs de ses camarades de classe, et il a un moniteur (sorte d'outil mécanique) accroché à sa nuque, relié à son cerveau. What ? Kesako ? Pourquoi ? Pas de panique, ça viendra, on comprendra. La suite de l'histoire montre qu'il a été choisi pour faire partie d'une mission de sauvetage de la Terre contre l'envahisseur doryphore. Il va donc vivre dans une base spatiale militaire avec d'autres enfants de son âge pendant de longues années pour parfaire son entrainement et un jour peut-être, devenir général des armées humaines.

On découvre l'univers impitoyable des militaires qui, même s'ils s'adressent à des gamins de 6 à 12 ans, n'hésitent pas à se montrer extrêmement durs et manipulateurs. Car l'avenir du monde repose sur leurs capacités intellectuelles et d'adaptation. Il y a 50 ans, un grand stratège a réussi à repousser la flotte doryphore, et l'humanité a absolument besoin d'un nouveau général pour répéter le miracle. Ainsi, Ender voit son enfance réduite en bouillie par les adultes, mais aussi – et surtout – par les autres enfants. Ces derniers sont impitoyables entre eux, des relations de pouvoir s'établissent (favorisées par les militaires), les coups bas sont quotidiens, tout comme les traitrises, la création de clans… Ses journées se résumeront à s'adapter pour ne pas se faire détruire, pour tenir son rang et gravir les échelons.

Chaque chapitre commence avec une courte discussion entre des personnes haut placées dans la hiérarchie militaire. Souvent mystérieuses et déroutantes, ces conversations dévoilent discrètement une partie de l'intrigue et soulèvent une flopée de questions. Elles sont à part dans la narration car elles sont en italique. Autant vous dire que cette technique marche à fond avec moi ! Quand je finissais un chapitre, je ne pouvais pas m'empêcher de lire ce petit début du suivant – et souvent, ça me donnait tellement envie de continuer que je lisais tout le chapitre. Et puis le suivant. Et puis le suivant. J'ai lu presque 100 pages comme ça – en me disant « non, tu as des trucs à faire, tu dois travailler, arrête tout de suite ».

Il n'y a qu'une petite chose que je reproche à l'écriture (mais ce n'est peut-être même pas la faute de l'auteur, mais un choix de traduction, qu'en sais-je ?) : ce sont les répétitions. Par moment, j'avais vraiment envie de changer les prénoms en « il », « elle », « son frère ». Au lieu de ça, c'est écrit : Peter dit, Ender regarda Peter, c'était à cause de Peter… Au bout d'un moment, on comprend qui fait quoi, et et la narration s'en trouve alourdie. Mais bon, peut-être est-ce un choix volontaire (le refus de la répétition étant une particularité de la langue française).
Il y a notamment un passage qui m'a laissée sceptique : « — Je n'aime pas les questions sur ma famille. Laissez ma famille en-dehors de tout cela.
— Valentine, je m'efforce de laisser ta famille en-dehors de tout cela. »

Ce que j'aurai bien aimé, aussi, ce serait de mettre les pensées des personnages à part dans la narration. Un retour à la ligne, les mettre en italique… Ça m'est arrivé plusieurs fois de lire un paragraphe et soudain une phrase ne colle pas avec les autres et je mets dix secondes à comprendre que c'est Valentine qui réfléchit. Mais c'est peut-être juste mon édition.

Malgré tout, j'envisage sérieusement d'acheter la suite. Même si le tome se suffit à lui-même. J'avais déjà entendu parler de l'auteur de nombreuses fois, évidemment, mais je n'avais encore rien lu de lui. Autant vous dire tout de suite que j'ai adoré son écriture, sa façon de mettre en scène son histoire, le caractère (parfois inquiétant) de ses personnages, l'intrigue et l'univers qu'il a monté de toutes pièces…
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C'est un roman très prenant qui expose l'histoire d'un enfant (surdoué) sur qui repose l'avenir de l'humanité. J'ai bien aimé la façon de OSC de faire avancer l'intrigue de ce roman devenu un classique de la Science-Fiction. Une belle découverte.
Lien : http://le-fataliste.fr/justi..
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Ce livre est purement SF. Pourtant, c'est sur un personnage qu'il se concentre, et non sur un combat intergalactique. C'est sur Ender et son éducation, la façon dont il est manipulé depuis sa naissance. La SF n'est finalement que le décor du drame psychologique infligé à cet enfant. Un gamin brisé afin de (peut-être) sauver l'humanité. Voilà le thème principal de ce livre.

Orson Scott Card est un écrivain reconnu. Il est aussi mormon et n'hésite pas à afficher publiquement ses opinions politiques (et autres) très controversées. Je n'aime pas cette personne. Est-ce pour autant qu'il faut refuser de le lire et d'avouer que ce qu'il a rédigé est bon ? Doit-on vraiment arrêter d'écouter Noir Désir parce que le chanteur a fait le con ? C'est le même débat. S'il y a des actes et des pensées que je ne cautionne pas, ça n'est pas pour autant que tout est à jeter chez quelqu'un.

Ceci étant dit, revenons à Ender.
O.S. Card a écrit ce livre en 1975, bien que l'idée de la « salle de jeu » lui soit déjà apparue en 1968 (d'après lui-même dans « Comment écrire de la Fantasy et de la Science-Fiction« , éditions Bragelonne). Et cela se ressent. A l'époque, le mur de Berlin était toujours bien en place. L'auteur a alors imaginé que dans les décennies suivantes, la Russie s'emparerait de l'Eurasie. Des siècles plus tard, à l'époque d'Ender, l'empire Russe et l'Amérique sont encore et toujours les deux grandes forces qui ne s'aiment pas trop. Ca peut faire sourire aujourd'hui, mais c'était une possibilité et elle passe plutôt bien dans le roman.

Critique complète sur La Magie des Mots
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Les enfants au premier plan de stratégie militaire, de guerre, donnent toujours un impact plus fort sur les lecteurs et en effet ici, ça fonctionne encore.
Le jeune age d'Ender, et son vécu ne peuvent laisser indifférent. Néanmoins j'ai trouvé que 6 ans c'était un peu trop jeune et au vu de ses réactions, j'ai eu beaucoup de mal à croire qu'il soit si jeune.
Le genre SF est bien présent, aucun doute la dessus, tous les éléments de bases y sont: les extra-terrestres (doryphores), vaisseaux spatiales, menaces ...
J'ai eu du mal à me plonger dans la narration, en plus quelque soucis de traduction ( traduction littérale avec manque de coordinations) par moments, m'ont ralentis dans ma lecture et heurté dans ma compréhension.
L'histoire, l'intrigue est assez bien menée et m'a donnée envie de voir le film. et j'espère que l'adaptation fera ressortir le talent que l'auteur a dans la manipulation et le matraquage émotionnel.
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À six ans, Ender n'a pas une vie facile : son frère est un fou furieux, il est brimé par ses camarades, et le moniteur qui surveille ses faits et gestes, dans son crâne, ne l'aide en rien. Rapidement arraché à sa famille, il est propulsé dans l'espace, vers la fameuse École de Guerre, où il apprendra son futur métier d'officier. Brillant, surdoué, il ignore toutefois être l'objet des manipulations de ses supérieurs.

Le récit alterne la narration contant les aventures d'Ender, et les dialogues des fameux supérieurs le surveillant, et concoctant son programme d'entraînement : c'est dynamique car tantôt on a de l'avance sur Ender et on sait - vaguement - ce qu'il va lui arriver, tantôt on sait ce qu'il complote contre la hiérarchie, et on attend de voir l'exécution du plan. Dans cet univers, tout le monde ment à tout le monde, et seules comptent les apparences, ce qu'Ender, malgré son jeune âge, ne tarde pas à comprendre.
L'âge d'Ender, et celui de ses camarades, est difficile à envisager : car Ender et les autres enfants de sa classe, s'ils sont âgés de seulement 6 ans, agissent et parlent comme des adultes. de temps en temps, une mention nous rappelle qu'il s'agit seulement d'enfants (et parfois, leur comportement nous le rappelle), mais c'est assez déroutant. le traitement subi par les apprentis officiers semble d'autant plus dur et inhumain, tant le décalage entre leur âge réel et les actes est immense. Mieux : leur jeune âge décuple la dimension tragique qui est la leur depuis leur naissance : ces enfants n'ont été créés que pour arriver dans cette école où ils sont poussés dans leurs derniers retranchements, et le côté sordide de l'histoire ressort d'autant mieux.

Aucune pensée d'Ender ne nous est épargnée : on sait absolument tout de ce qu'il pense et il faut reconnaître que c'est un personnage attachant et facile à suivre, bien que certaines de ses réactions soient assez discutables. L'ambivalence de l'entraînement suivi est parfaitement exploitée : Ender devient une machine de guerre, en effet, mais c'est aussi un être humain dont les sentiments sont étouffés par l'entraînement. Malgré cela, Ender reste lui-même : on oscille donc en permanence sur le fil du rasoir, concernant sa personnalité - en se demandant sans cesse s'il va céder ou non - , et cela rend la lecture d'autant plus prenante. Il n'y a rien à redire, Ender est un personnage extrêmement réussi.

Tout n'est que stratégies, progressions fulgurantes, apprentissages sur le tas, combats incessants, ce qui s'avère parfois un brin répétitif. Pour le néophyte en stratégie, les combats finissent par se ressembler, d'autant que l'issue en est toujours sensiblement la même, mais cette accumulation donne un effet très dynamique au récit, qui est bourré d'énergie.
De plus, dans la mesure où tout le monde manipule tout le monde, on se pose beaucoup de questions et le suspense est à son comble : on cherche à deviner quel sera le prochain palier, ou quelle surprise nous est réservée et ce, quasiment jusqu'à la fin - même si quelques éléments sont prévisibles. L'intrigue est tout de même assez complexe, et très travaillée, puisqu'en plus de l'histoire d'Ender narrée de deux points de vue, quelques chapitres sont dévolus à la situation politique sur Terre, laquelle ressemble à s'y méprendre à un sac de noeud sur lequel se répercutent les actions d'Ender : c'est vraiment très bien mené.
Bien qu'il s'agisse du premier tome d'une série de quatre, cet opus possède une conclusion très satisfaisante, qui fait qu'on pourrait s'arrêter là. La fin est très ouverte, émouvante, et très poétique, ce qui change quelque peu des pages précédentes.

La Stratégie Ender propose donc un beau roman d'apprentissage doublé d'une bonne histoire de science-fiction : il est question d'invasions, d'ennemis extraterrestres, de stratégie militaire, mais surtout d'humanité. le roman en est empreint, et Ender est le parfait représentant du personnage endurci, mais conservant tout de même un bon fond d'humanité, quel que soit le traitement - odieux - qu'il a subi. le style est fluide, le récit dynamique, les rebondissements fréquents, et la part de questionnement bien intégrée. La Stratégie Ender est une très bonne surprise, qui devrait plaire aux aficionados de science-fiction, comme aux néophytes. Expérience à tenter - d'autant que l'adaptation cinématographique approche à grands pas !

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Orson Scott Card nous transporte dès les premières lignes grâce a ses talents de conteur dans un univers, une société dure, froide, ultra totalitaire ou chaque chose est surveillée, censuré, ou les religions sont interdites.
Andrew Wiggins, dit Ender, est un "troisième". Dans une société ou le contrôle des naissance est aussi strict, tout le prédestinait à souffrir de par sa position dans la fratrie.
Sa conception a été autorisée à cause du patrimoine génétique exceptionnel qui ferait de lui le sauveur dont l'humanité a besoin.

Les années passe, les succès s'accumulent, la douleur reste pour Ender et le rythme d'écriture s'accélère de plus en plus pour nous porter jusqu'à un final très bien pensé ou l'esprit humain montre encore une fois a quel point il peut être retors envers ses semblables, traumatisant par là même Ender.
Ce livre, grand classique de la SF, traînait depuis très longtemps dans ma Pal, et je ne regrette pas de l'avoir ouvert. Il m'a complètement chamboulée, le style de l'auteur très facile à lire laisse place aux émotions et m'a permis de les éprouver.
Lien : http://wheresalicemarie.blog..
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Ce livre de science-fiction raconte l'histoire de Ender Wiggins, un petit garçon de six ans qui est choisi pour aller à l'école de la Guerre. Il est destiné à devenir le grand commandant qui mettra fin une fois pour toute à la guerre contre les Doryphores, une race d'extra-terrestre qui a tenté à deux reprise d'exterminer les humains. Est-ce que ce petit garçon sensible sera assez fort pour sauver l'humanité?

J'ai bien apprécié de livre. C'était bien de voir les souffrances d'Ender et de le voir se dépasser à chacune de ses épreuves. J'ai aussi trouvé que ce roman avait une grande tendance au messianisme . Ender est l'élu. il a été choisi pas l'autorité suprême pour sauver les hommes du mal.

Un point négatif au livre est sa longueur. L'entraînement est très long par rapport à la bataille finale que j'ai trouvé trop courte. Ça reste quand même de la bonne SF et j'espère que le film sera bien fait.
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Orson Scott Card n'était pas un inconnu pour moi. J'ai déjà lu sa prose avec beaucoup d'intérêt.
Je dois avouer que là il m'a cloué à mon livre. le style est direct, presque froid, ce qui convient parfaitement à l'histoire.
Jamais il ne vous laisse le temps de souffler. Pas de temps mort, de rupture de rythme, il vous emmène avec une froide détermination au terme de cette première partie face à l'indicible ; Comment exterminer une espèce entière, intelligente, extraterrestre, sans risquer de se poser des questions : Faites en un jeu et confier le à des enfants.
Froid dans le dos.
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Tout simplement prenant ... une vrai plongée dans l'esprit de la manipulation et la recherche de soi. Moi j'ai ADORé :)
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Déroutée, en cette fin de lecture, et scotchée ! Ce livre est incroyable, riche, inventif, cruel... et le style de Card toujours aussi probant. Quelques passages m'ont moins plu mais l'ensemble est vraiment bien.

[...]

Les relations avec les autres élèves, moins doués que lui (Ender), sont traitées avec justesse, et l'on ressent la solitude d'Ender, sa peur, ses doutes. Sa joie aussi, son affection naissante pour ses amis. Et j'ai beaucoup aimé la relation avec Bean, lorsque Ender comprend pourquoi les professeurs lui ont fait subir certaines choses.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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