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Qu'il est parfois bon de se laisser surprendre : ce court roman s'est révélé être un réel un vrai bijou de lecture. L'histoire de cet auteur raté et nonchalant qui connait un soudain regain de veine grâce à l'arrivée dans sa vie d'une chien hideux est complètement improbable, voire totalement perchée, et pourtant, elle nous tient jusqu'au bout. Car d'une plume débordante d'ironie, S.Carlier nous sert un petit roman aux petits oignons finalement profondément réaliste derrière ses accents très fantaisistes. N'hésitant pas au passage à égratigner le monde de l'édition et, de façon plus générale, le monde tout court, l'auteur ne tombe pour autant pas dans la satire facile et évite l'écueil de l'aigreur littéraire.

Pourquoi, comment? On ne saurait le dire. "Le chien de madame Halberstadt" est un savant mélange des genres qui survole et aborde, par petite touches pleines de piquant, la vie à deux, la vie tout seul, l'inspiration littéraire et les malices du hasard, sans jamais s'éparpiller. Même lorsque l'histoire déjà bien abracadabrante se transforme en road trip décalé, on poursuit l'aventure avec délectation.

Baptiste, caricature aigre-douce de romancier désoeuvré, mélodramatique et gentiment sarcastique (et peut-être double fictionnel de S.Carlier lui-même), parvient à nous faire rire sans jamais devenir risible, subtilité difficilement réalisable dans la littérature contemporaine dès qu'elle se veut humoristique, et encore plus si les situations racontées doivent rester véridiques. L'auteur, parvient à maintenir cet équilibre en glissant ça et là de sincères notes de tendresse, réinventant ainsi une nouvelle forme de roman feel good à la fois enlevé et intelligent.

En bref : OVNI littéraire délicieux, "le chien de madame Halberstadt" est une petite pépite. Stéphane Carlier parvient, en moins de 200 pages, à mêler en une seule histoire ironie et tendresse, relevant le tout d'un soupçon de satire et et d'une pincée de dérision. Drôle comme on croyait que seul pouvait l'être un roman anglais, ce petit livre est tout ce qu'il y a de plus audacieux et enthousiasmant.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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Un écrivain, il s'appelle Baptiste. Il a écrit un livre qui ne se vend pas. Il surveille très, même trop, régulièrement ses ventes qui sont toujours au plus bas. Décourageant. Et pour couronner le tout, sa femme le quitte pour refaire sa vie avec un dentiste.
« J'avais écrit un livre que personne ne lisait. »
« La femme avec qui j'avais passé six ans de ma vie avait eu l'idée de me quitter quelques mois plus tôt, alors que je mettais la dernière main à mon livre. »

Ce sentiment d'avoir tout perdu le dévore, il s'enfonce et s'enferme dans son studio, bordélique et peu aéré. Il n'a même plus le courage de s'habiller dignement. Plus rien n'a d'importance. Comme démuni, il se rapproche de sa mère. Jusqu'au jour où sa voisine, Mme Halberstadt sonne à sa porte et lui demande un service : garder son chien, Croquette, pendant son hospitalisation.
Baptiste est sonné, il ne manquait plus que ça ! Ayant du mal à refuser, il accepte. Sans jamais se douter de ce qui l'attend…
« Un écrivain à la ramasse récupère un chien magique et sa vie change du tout au tout. »

Dès que l'animal pénètre dans la vie et le monde de l'écrivain, il chamboule tout. Quel est donc ce pouvoir mystérieux qui agit de la sorte et provoque de tels revirements de situation ? Incrédule, Baptiste assiste, ébahi, à ces changements soudains : son livre remonte dans son classement, il fait des rencontres inopinées. Tout lui sourit et il revient à la vie. Emporté par cette frénésie, il reprend sa plume et se remet à écrire… mais l'inspiration ne revient que par à-coups.
« Je n'étais pas un écrivain. Je m'étais trompé. J'avais pris mon amour des livres pour un talent, confondu lecture et écriture, passe-temps et prédisposition. »

Cependant, il ne lâche rien, sentant bien l'envie le regagner et souhaitant profiter de ce regain de positivité prodigué par Croquette.
« Au moins, j'avais un titre. Il m'était venu dès que je m'étais mis au travail. Tomber sept fois, se relever huit. »

Et puis les liens se tissent entre lui et l'animal. Il s'y attache, ces quelques jours passés ensemble ont été magiques. Mais Mme Halberstadt finit par revenir et récupère son compagnon… mais l'aventure ne s'arrête pas là… Cet animal devient l'objet de bon nombre de convoitises…
« Je crois que je vais demander à ma voisine de me donner son chien. »

Un moment de lecture extraordinaire. Rocambolesque. Touchant et très drôle. Ce duo totalement improbable m'a séduite. Difficile de les quitter en fin de lecture. Baptiste qu'on veut serrer fort dans nos bras, et Croquette à qui on veut faire des papouilles sans modération. Voilà dans quel état m'a laissé ce livre. Beaucoup de tendresse et d'humour, un doux cocktail, le temps d'un instant trop court à mon goût, tant j'ai aimé les accompagner.

https://littelecture.wordpress.com/2019/05/05/le-chien-de-madame-halberstadt-de-stephane-carlier/
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Stéphane Carlier nous avait déjà régalé avec son personnage de cochon dans Les gens sont les gens.
Cette fois, c'est à un chien, et plus précisément à un carlin nommé Croquette, que s'attache son personnage d'écrivain à la dérive, persuadé que ce dernier lui porte chance.
En effet, depuis qu'il rend service à sa voisine hospitalisé en gardant ce petit dogue, les ventes de son dernier roman s'envolent et son ex-petite amie s'est disputée avec son nouvel amoureux. Comment le sait-il ? Sans doute parce qu'il les observe depuis sa voiture...
Pathétique, certes, mais on s'attache à ce loser, à lui et à toute la petite bande de personnages secondaires gravitant autour de lui, tant la plume de Stéphane Carlier st vive et pleine d'humour (j'ai même ri aux éclats à plusieurs reprises).
Petit bémol: le sort réservé aux chiens dans cet opus n'est pas toujours folichon...
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Drôle et léger tout en étant intelligent, comme à chaque fois avec cet auteur. La fin, spectaculaire, m'a beaucoup marqué.
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Comment être reconnu en tant qu'écrivain, quand le curseur de contrôle que l'on se fixe palpite sur la page du classement Amazon ? Un petit coup de pouce de la chance ne serait pas de refus parfois...Baptiste erre dans sa vie, largué par sa femme pour son dentiste, en panne d'inspiration, quand sa voisine lui confie son chien pour quelques jours. Un chien magique. Ou a minima une étincelle. Ou pas !
Un vrai délice, de suivre cet auteur perdu (que nous révèle Stephane Carlier de lui-même dans ce roman ? C'est la question ^^) dans un monde où les livres se vendent sur un site "comme des sandales", et où l'opportunité d'écrire l'histoire attendue par les lecteurs, un bon feel-good à lire sur la plage, remplit mieux le frigo que de suivre sa passion des lettres.
Sur une brise de légèreté délicieuse, Stéphane Carlier emporte le lecteur dans un roman drôle et intelligent, qui me réconcilie avec les "romans qui font du bien". Sa liste de belles choses m'a stoppée dans une boulimie de lecture, réveillant les bruits et les parfums de chaque ligne.
J'avais craqué sur la couverture du Chien de Madame Halberstadt (je fonds sans réfléchir sur toutes les couvertures avec un chien ^^) en craignant de tomber sut une erreur de cantine, et je découvre au contraire un auteur attachant et très fin. Avec une mention pour cette maison d'édition que j'aime beaucoup, le Tripode, toujours de très beaux choix d'écrivains et de mise en page !
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Après moult recherches afin de trouver une histoire sympa mais pas trop niaise, je suis tombée sur le chien de Madame Halberstadt, qui comme son titre l'indique, parle (en partie) d'un chien.

Le roman est assez court et se lit un peu "en coup de vent", juste le temps de prendre une petite dose d'humour et de bonne humeur. Contrairement à de nombreux romans "feel good", l'histoire n'est pas trop niaise, je dirais même qu'elle penche dans la comédie noire. le personnage principal est au bout du rouleau et multiplie les interactions gênantes avec son entourage, qui n'est pas mieux loti que lui. On ressent une pointe de sarcasme en arrière-plan tout au long du récit, ce que j'affectionne particulièrement.

L'arrivée de Croquette (le chien) dans la vie de Baptiste (le.. héros?) va venir bouleverser les mauvaises habitudes de ce dernier et apporte une dimension merveilleuse et magique à l'histoire. Ce n'est pas le genre de roman qui fait rire aux éclats mais celui qui laisse un sourire au bord des lèvres et qui laisse notre esprit gamberger une fois terminé.

Lien : https://cassyown.wordpress.c..
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Baptiste est un écrivain raté, un anti-héros jusqu'à l'absurde, dont la vie va être totalement chamboulée par l'arrivée d'un carlin. Il va alors connaître l'amour, retrouver l'inspiration et découvrir le succès.

Le carlin, c'est Croquette. La voisine de Baptiste s'absente en lui laissant la bestiole sur les bras. Pas très enthousiaste, Baptiste accepte tout de même et se rend compte rapidement que, depuis la seconde où Croquette est entré dans sa vie, il voit les choses beaucoup plus positivement. Les rebondissements sont parfois improbables mais savoureux. Il faut dire que notre écrivain a un comportement atypique tout comme les personnes qui l'entourent Mais l'ensemble forme un mélange tendre et drolatique, avec une pointe d'acidité pour écorner au passage notre société obsédée par le succès et les réseaux sociaux. Chacun a connu des moments difficiles et chacun à son rythme tente de trouver sa voie pour en sortir. Pour Baptiste, un chien sera l'élément déclencheur : par sa simple présence ou par le biais de pouvoirs magiques ? Cela reste à définir et Stéphane Carlier fait osciller son lecteur entre les deux possibilités. En tout cas, rien ne se passe tout à fait comme prévu et c'est ce qui fait le sel de ce roman.

Alors vive Croquette !
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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C'est un petit roman dont le rôle principal se partage entre Baptiste et le fameux chien. On ne sait pas si c'est réellement la présence de ce chien qui va modifier la vie de Baptiste ou si cette nouvelle compagnie lui offre de nouvelles possibilités. C'est joyeux et plein d'espoir. 
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Quelques bonnes tranches de rire pour ce récit léger et humoristique. Assez brève (un peu moins de 200 pg avec des marges généreuses et une police plutôt large), l'histoire, structurée comme une nouvelle, vous plonge dans le quotidien d'un écrivain ayant touché le fond. Son quotidien va changer lorsque sa voisine de palier lui demandera de s'occuper de croquette, son carlin à la morphologie anxiogène. Un petit prix mais beaucoup de plaisir. Petit bémol pour un dernier chapitre superflu voire malvenu, et la relative absence de conclusion/morale.
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Une pépite drôle, tendre et caustique !

L'histoire ?
Baptiste est un écrivain un peu dépressif depuis que sa femme l'a quitté pour leur dentiste. Il passe son temps à surveiller son score de ventes de son roman (mal) vendu sur Amazon et épier de loin son ex-femme. Un jour, sa voisine, la vieille Madame Halberstadt vient lui confier pour quelques jours Croquette, son carlin, car elle doit se faire opérer de la cataracte. Et je suis sûre que résumé comme ça, vous vous dites... mais quel intérêt de lire un tel roman ? Et pourtant, ce roman est un roman désopilant, à ne pas rater.

Mon avis :
C'est le quatrième roman de Stephane Carlier que je lis en quelques mois et je suis définitivement conquise. Pourtant, rien ne me prédestinait à l'être car je ne lis quasiment que des polars, des romans et je n'aime pas trop habituellement les livres humoristiques.

Je me suis régalée à lire les aventures de ce anti-héros, tel un Jean Rochefort un peu désabusé : son histoire, la peinture de son quotidien sont irrésistibles. C'est une histoire un peu décalée, parfois invraisemblable mais son charme tient vraiment à la plume et l'humour de Stéphane Carlier. J'ai clairement les même références que lui et j'ai les mêmes icônes que lui (ou son héros ? ) : Romy Schneider et Fanny Ardant.

Le gros défaut de ce livre est d'être beaucoup trop court ! J'ai adoré dès les premières pages et je ne cessais de regarder avec angoisse le nombre de pages s'amenuiser au fur et à mesure de me lecture... Je ne sais pas si vous vous souvenez d'une vieille pub Cadbury que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître... mais clairement, Stéphane Carlier, "vous ne pouvez pas les faire un peu plus longs ? "

Et si vous connaissez l'adresse de Mme Halberstadt, je lui garderais bien son chien pendant les vacances...

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