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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Publié en 2010, c'est le quatrième de la série avec l'avocat Guerrieri.
Cette fois il n'est pas dans son rôle de juriste, mais dans un emploi insolite, plus adapté à un détective.
Il ne s'agit pas d'une enquête policière mais d'une enquête humaine à la demande expresse d'une famille pour découvrir la raison de la disparition de Manuela, étudiante à l'Université de Rome, qui n'est pas rentrée à Bari en fin de semaine.
Pour ce faire, il rencontre Catarina, sa meilleure amie , laquelle reconstruit pour lui le monde secret de la jeune étudiante et les raisons de sa disparition.
En parallèle, se développent les longues conversations nocturnes avec une ancienne prostituée de luxe, ancienne cliente de l'avocat, et ses confessions inattendues.

Le comportement de Guerrieri change suivant les événements. Lui_même a sa propre personnalité et une psychologie complexe. Pas très heureux en amour il se défoule sur son sac de boxe accroché dans son séjour.
Comme souvent avec lui, fouiller dans la vie des autres revient à fouiller aussi dans la sienne. Il est introspectif et fascinant.

Le style est sec et essentiel. les dialogues, réalistes et vraisemblables donnent au livre un rythme soutenu et l'envie de tourner les pages.
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Un bon moment de détente entre roman et roman policier.

Carofiglio abandonne son personnage de juge pour investir un avocat de Bari, là aucun changement, d'une mission qui ressort davantage des compétences d'un détective que de celles d'un membre du barreau. Qu'importe, l'histoire se tient, même si un flair léger permet de découvrir le dénouement.

Lu en version originale, et la langue de l'auteur est comme d'habitude fluide et agréable à lire.

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S'il y a bien un personnage pour lequel je suis prêt à arrêter toute lecture en cours, c'est bien Guido Guerrieri. J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de lui lors de ses premières apparitions dans Témoin involontaire et Les Yeux fermés. Naviguant sur d'autres eaux que la seule blogosphère, je n'avais pas évoqué Les Raisons du doute, roman tout aussi saisissant et touchant que les précédents, tout aussi enthousiasmant que ce dernier titre, paru il y a peu, le Silence pour preuve.

Cette fois-ci, Guido Guerrieri, avocat pénaliste à Bari, est contacté par l'un de ses confrères. Celui-ci se trouve dans une impasse et ses clients sont désespérés. Leur fille, Manuela, a disparu corps et bien depuis bientôt six mois. Sans de nouveaux éléments concluants, la police est prête à clore définitivement l'enquête. Leur seul espoir réside donc dans Guido Guerrieri qui, à sa propre surprise, accepte de les aider en jouant de ses différents contacts et en interrogeant tour à tour les différents amis de la jeune femme, les dernières personnes à l'avoir vue vivante.

Si Guido quitte sa robe de prétoire pour endosser un habit de détective dans lequel il ne sent pas très à l'aise, il ne perd cependant rien de son attrait, de son humanité qui le rend si authentique, fort et fragile à la fois. Dans le Silence pour preuve, on suit l'enquête pas tant pour avoir le fin mot de l'histoire que pour toucher du doigt les tourments qu'elle génère en Guido, les incertitudes et les troubles qu'elle réveille en lui. Vous l'aurez compris, ce n'est pas l'action qui prime ici mais plutôt une forme d'introspection. Une introspection qui se matérialise contre le sac de boxe de Guido, sac auquel il a pris l'habitude de s'adresser dans ses joutes expiatoires, ou au cours de ses errances nocturnes dans Bari, voire même à travers les personnages qu'il côtoie : une ancienne prostituée qu'il a défendue des années plus tôt et avec laquelle il noue une réelle amitié, un inspecteur de police avec qui il a déjà eu l'occasion de travailler, ou bien même ce trafiquant et néanmoins client que Guido sait apprécier pour la franchise et l'honnêteté dont les éminents protagonistes de l'univers judiciaire dans lequel il évolue sont loin de toujours faire preuve.

Rien n'est tout blanc ou tout noir dans l'univers de Guido. Tout s'y conjugue en nuances et la nostalgie ne manque pas de s'y inviter de la plus désarmante des manières. Mais le plus impressionnant, avec cette série consacrée à Guido Guerrieri, c'est sans doute la déconcertante facilité avec laquelle Gianrico Carofiglio nous délivre la complexité de son personnage, un être en perpétuelle construction.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Lecture

Guido Guierreri est avocat pénaliste en Italie. Un de ses confrères lui demande de travailler sur une disparition. Une jeune femme a disparu sans laisser de traces. Une jeune étudiante tranquille sans rien d'exceptionnel, une personne normale. Faute d'éléments nouveaux, la police laissera l'enquête en suspens. Désespérés, les parents de Manuela comptent sur Guido Guierreri pour trouver de quoi relancer la machine, plusieurs mois après. N'étant pas policier, l'avocat accède plus aisément à certaines personnes. Il peut, sans officiel, les amener à parler. de ce qu'on lui dit dépend son enquête mais aussi de ce qu'on lui tait.

Avis

Guido Guierreri est un personnage éminemment sympathique. À 45 ans assumés, il est divorcé et assure son travail d'avocat pénaliste avec efficacité. Mais aussi sans illusion. Tout au plus met-il plus de passion à défendre les clients auxquels il croit.
Il commence cette espèce d'enquête un peu à reculons. Il est avocat, pas détective privé. Mais au fur et à mesure de son avance, il s'investit de plus en plus, essayant simplement de comprendre. Mais ce livre n'est pas un livre de prétoire, un recueil d'effets de robe devant le tribunal. Même si on sent que l'auteur connaît parfaitement ce contexte. Il réussit à le rendre parfaitement crédible et présent, juste réel, mais ce n'est pas le sujet ici. Ce n'est pas non plus un livre d'action où le héros bondit l'arme au poing. L'arme de Guierreri n'est pas un automatique, ni un recueil de jurisprudence, c'est la parole, l'intelligence, l'écoute. Pas de plaidoiries, pas de bagarres. C'est plutôt une tranche de vie de cet homme équilibré, heureux et pragmatique. Il a 45 ans, il est bien dans sa peau, divorcé célibataire séduisant il se promène comme un ours plus ou moins solitaire. Pourtant la connivence avec le lecteur s'installe rapidement. Son confident est un sac de boxe qui a le double avantage d'écouter sans jamais se lasser et d'encaisser les coups sans frémir. Un brin nostalgique, le héros assume sa vie.

Les personnages secondaires sont également très bien peints : la jeune étudiante folâtre, le looser qui se souvient de ses amis lorsque les fonds manquent, l'ancienne call-girl attachante et posée, l'avocat qui confond justice et commerce. Tous sont parfaitement crédibles et décrits avec une certaine ironie lucide et bienveillante qui fait souvent sourire.
Les atmosphères de lieux sont agréables et visuelles. Les descriptions sont justes sans être invasives. Les images se forment sans problème. J'ai particulièrement apprécié la peinture des déambulations du héros. Cela colle parfaitement au personnage, il déambule. Toujours efficace, mais toujours humain et à l'écoute, même lorsqu'il ne semble pas totalement concerné.

L'histoire est intéressante même s'il n'y a pas de réel suspense. On se fait peu d'illusions sur le sort de cette jeune femme plusieurs mois après sa disparition inexpliquée. Pourtant on se laisse prendre à l'investissement progressif de l'avocat. Car le livre est plus histoire de l'enquêteur que celle de l'enquête.

Le style de Gianrico Carofiglio est très agréable. Par ses connaissances il sait utiliser les bons mots au bon moment sans s'attarder à des explications rébarbatives ou s'enfoncer dans des méandres complexes. Les phrases sont construites, souvent assez longues mais gardent une fluidité agréable par une syntaxe sans faute. Cela ne m'étonnerait pas que l'auteur ait pratiqué le latin, on retrouve dans certaines constructions la rigueur de cette langue. Mais peut-être est-ce tout simplement l'italien qui veut cela. le titre est par ailleurs vraiment pertinent. L'humour et la nonchalance viennent colorer heureusement le texte.
Les dialogues sont particulièrement bien écrits. Suffisamment apurés des tics de langage pour être littéraires, suffisamment littéraires pour être agréables, suffisamment agréables pour ne pas être factices.

J'ai aimé la façon dont le héros appréhende tout cela, ce qui est, je l'espère, le credo de l'auteur, la nonchalance sereine responsable. Pourtant tout ne baigne pas dans un positivisme béat. Apparaissent aussi des aspects bien noirs et méprisables de certains. Mais la prépondérance donnée aux échanges, à la parole, à l'écoute modeste, laisse une impression d'optimisme rassurant.

Conclusion

Un livre vraiment agréable à lire. Un héros sympathique, réaliste, attachant, dont on aimerait se faire un ami. Sans feu d'artifice ni extraordinaire, un vrai plaisir de lecture complice.

Ma note 16/20.
Lien : http://www.atelierdantec.com..
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J'ai découvert Gianrico Carofiglio, en 2008, au hasard de la sélection printemps de la 9ème édition du prix SNCF du polar.

Cette année c'est par le hasard de la sélection Babelio / Seuil Policiers que j'ai reçu ce dernier roman 'La vérité pour preuve'.

On y retrouve Guido Guerrieri, avocat à Bari, chargé par l'un de ses amis de mener une enquête sur la disparition d'une étudiante, six mois auparavant ...

Ses parents veulent savoir ce qu'elle est devenue. L'enquête de police n'a rien donné.

Guido reprend alors les fils épars, reconstitue avec peine la dernière journée de Manuela, retrouve les amis avec qui elle a passé son dernier week end, part jusqu'à Rome rencontrer sa colocataire ...

On le suit mener les interrogatoires des amis, déjouer les pièges, se fier à son instinct plutôt qu'aux évidences ... et laisser son esprit vagabonder au fil de ses promenades à vélo dans la vie nocturne de Bari...

Un excellent roman ... qui m'a donné envie de lire les trois autres traduits en français : 'Les yeux fermés', 'Le passé est une terre étrangère' et Les raisons du doute'.

Bien évidemment, je vous le conseille chaudement :)

Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Guerrieri est un avocat, qui adore les promenades en solitaire la nuit, et qui, à l'occasion des détours d'une conversation, n'hésite pas à replonger dans ses souvenirs et à nous les faire partager. Son compagnon de route, le plus fidèle? Un vieux sac de frappe, Mister Sac, qu'il trouve certaines fois trop taciturne.

Ici, pas de polar palpitant, mais un bon roman qui se lit d'une traite. L'auteur, ancien juge anti mafia, manie un humour léger, qu'il distille tout au long des pages.
Une fois seul, j'appelai le traiteur japonais qui avait ouvert à quelques pâtés de maisons de là et commandai une quantité disproportionnée de sushis, sashimis, temakis, uramakis, et salade de soja. Comme mon interlocutrice me demandait si je désirai aussi une boisson, je commandai, après une courte réflexion, une bouteille de vin blanc glacé. "Baguettes et verres pour deux, naturellement, dit-elle. Pour deux, naturellement, répondis-je."

Je sortis dans la rue en relevant d'un geste étudié le col de mon imperméable, bien que ce ne fût en rien nécessaire. Quand on lit trop de livres, on accomplit des actes qui n'ont rien de nécessaire.

L'enquête n'est pas omni-présente, l'auteur privilégiant la description des personnages, notamment grâce aux flash-back qu'il utilise tout au long du livre. J'ai particulièrement aimé Guido Guerrieri, l'avocat mélancolique, qui devient détective à la faveur d'une requête d'un de ses confrères. Il est plein d'empathie pour certaines personnes qu'il rencontre. A contrario, il n'hésiterait pas à envoyer en taule certains de ses clients dont il sait qu'ils sont coupables
Par ailleurs, c'est un amoureux inconditionnel des livres (rien que cela suffirait à me le rendre sympathique).

Bilan

Une lecture reposante et agréable. J'apprécie beaucoup la découverte de cet auteur et de ce personnage récurrent. Je vais donc m'empresser de rajouter les autres romans écrits par l'auteur à ma liste de souhaits.

Cette lecture a eu lieu dans le cadre du jury Babelio/Seuil Policier. Je remercie Babelio et l'éditeur pour leur confiance.
Lien : http://uneanneeetplusdelivre..
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Ce roman m'a d'abord étonnée par sa briéveté : à peine 250 pages pour un policier, avouez que c'est peu commun... Et pourtant, ce sont 250 pages d'efficacité qui m'ont entraînée à tourner les pages et à lire ce roman quasiment d'une seule traite. le procédé est assez original, puisque c'est un avocat qui se met dans la peau de l'enquêteur et qu'il s'agit en fait de reprendre une affaire qui a déjà été menée par les policiers. Ce qui fait la force de ce roman ce sont les personnages. Guido Guerrieri est le narrateur, il est attachant, intelligent, vif, mais il a aussi ses faiblesses : les femmes! Alors lorsqu'il interroge la jeune Caterina qui se montre très avenante, cela donne des passages succulents... Un peu comme une bataille entre sa bonne ( elle pourrait être ma fille ) et sa mauvaise conscience ( oui, mais elle est majeure ). Il y a Nadia aussi, une ancienne prostituée qu'il a défendue autrefois dans une affaire de proxénétisme. Il la retrouve chaque soir dans le bar homo qu'elle tient désormais. J'ai beaucoup aimé leurs rencontres, leurs discussions et leurs promenades nocturnes. Cela ne l'empêche pas, heureusement, d'avancer dans son enquête. Et là, il ne faut pas s'attendre à trouver de l'action. Tout se joue dans les interrogatoires, le rythme est assez lent, mais le suspense est néanmoins ménagé et c'est un vrai régal de voir comment peu à peu Guido semble s'approcher de la vérité. Vérité étonnante et inattendue!


Lien : http://carnets-de-lecture.ov..
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​Guido Guerrieri est un avocat de bonne renommée. L'avocat tel qu'on le rêve tous, avec ses convictions et une envie réelle de rendre justice, et pas celui qui exerce pour juste s'en mettre plein les fouilles. Mais derrière l'homme de loi se cache un homme avec ses doutes, en perpétuelle remise en question, parfois sur le fil quand le coeur prend le dessus sur le cerveau. Un homme de 45 ans, amoureux des livres et conscient de ses propres faiblesses. Quand il a besoin de se vider l'esprit, de se confier à quelqu'un, c'est à un sac de sable qu'il le fait. Un sac qu'il a baptisé "Monsieur Sac" à qui il parle et dans lequel il frappe comme un exutoire thérapeutique. L'esprit, il va falloir qu'il l'ait frais et dispo pour répondre à la demande que lui fait un de ses confrères. Enquêter sur une affaire de disparition non résolue, afin de trouver des éléments nouveaux et qu'elle ne finisse pas classée sans suite. L'intérêt de ce roman ne réside pas dans l'histoire en elle-même, assez classique, mais plutôt dans la façon dont elle est racontée.

Gianrico Carofiglio laisse glisser sa plume et nous offre un récit rafraîchissant, empreint de poésie. Ses personnages, dont Guido Guerrieri sonnent justes et font résonner quelque chose en nous. Ce roman donne l'impression d'être un prétexte pour aborder avec le lecteur des sujets qui touchent l'auteur. La crise de la quarantaine, les injustices, la cruauté de la société... Disséminés avec beaucoup de justesse tout au long de la narration, ils sont la vraie richesse de ce roman qui est une bouffée d'air pur dans le petit monde du polar.
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Le silence pour preuve est un roman prenant, prenant mais pas haletant. le lecteur rentre peu à peu dans l'histoire, sans tambour ni trompette. Gianrico Carofiglio nous amène dans son histoire de façon habile et progressive.
Son approche du polar est d'ailleurs plutôt originale car l'on quitte le monde habituel des flics/voyous/assassins pour passer dans le monde plus feutré de la justice, des magistrats et des procédures. Originalité, qui, à ma grande surprise, m'a plu malgré, je l'avoue, un a priori négatif (j'ai peu d'atomes crochus avec le droit..). le personnage de Guerrieri, avocat de son état, est attachant malgré son côté vaguement égocentrique. Il est agréable de le suivre dans ses vagabondages nocturnes et ses entrainements de boxe de salon.
L'enquête suit son cours, son coup d'éclat, sans mise en scène excessive, mais l'on a quand même très envie de savoir ce qui est arrivé à Manuela. La surprise n'est pas non plus totale car nul besoin d'être détective de talent pour savoir que certains personnages sont trop parfaits pour être honnêtes mais c'est bien mené, bien écrit et très agréable à la lecture.
Bref, un bon polar qui sort des sentiers (re-)battus.
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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Les époux Ferrara sont angoissés, leur fille a disparu depuis six mois et les pistes suivies jusque-là n'ont mené à rien. Guerrieri accepte de se charger de l'affaire et commence par interroger les proches de Manuela, son ex-fiancé, suspect numéro un mais doté d'un alibi solide.
Carofiglio Gianrico, ancien juge anti mafia nous livre ici une nouvelle enquête de l'avocat Guido Guerrieri. Un polar qui comme son héros aime les promenades, pas un polar palpitant , mais un bon roman qui se lit d'une traîte.
Lien : https://collectifpolar.com/
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