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Tournons ensemble les pages de l'album photos de la promo 49 du lycée de Portland…

En 24 clichés-chapitres, Don CARPENTER dépeint une génération pour qui tout est encore possible mais qui va pourtant faire les premiers choix qui orientent le reste d'une vie.

18 ans, l'âge de Don CARPENTER en 1949 : pour quoi 1949 ? Peut-être un prétexte pour un retour nostalgique de l'auteur sur ses jeunes années… car les situations qu'il décrit sont universelles et intergénérationnelles : la fin de l'année scolaire, les examens, l'alcool, l'amour, les copains, les miss de beauté, l'entrée à la fac, l'entrée dans la vie active, l'engagement militaire, l'enfant conçu « par accident », la fête nationale, les virées en voiture… tous les lecteurs (même ceux qui n'avaient pas 18 ans en 1949) peuvent s'y retrouver.

Le format que s'impose l'auteur l'oblige à saisir le personnage en très peu de lignes : ceci est une réussite en ce que le propos ne perd pas en profondeur et gagne en efficacité.
Ces courts chapitres sont aussi brefs que la période de vie concernée, charnière entre l'adolescence et l'âge adulte.
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L'auteur retrace la vie de 20 anciens camarades que la vie a éloignés. C'est sensible, réel, bien écrit, on navigue entre nostalgie et amertume face à la justesse retranscrite de l'adolescence.
Lien : https://www.livre-mois.fr/li..
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Petit livre court mais une écriture vive et dense. A travers les chapitres on aime à croiser des personnages qu'on retrouve, à la fois personnages principaux, à la fois personnages secondaires. Portrait d'une jeunesse américaine à la sortie de la 2ème guerre mondiale et à la découverte des années 50, (rebelles, reine du bal, drive in, beach party, armée, attention la guerre de Corée vous attend à la sortie), pour finir en désillusion(s) ....
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Ce livre n'a pas l'envergure de «Sale temps pour les braves», ni l'ambition, mais on y trouve quand même plusieurs pépites. La structure du livre est plus légère. Ce n'est pas tellement une histoire continue qui constitue le récit, mais une série de portraits, d'individualités qui, un à la suite de l'autre, donne forme au court roman, proche de la nouvelle. Un personnage, puis un autre, et encore un : on se dit que ça en fait du monde. Mais en même temps, c'est bien ça le high school.

Ce parti pris littéraire construit autour de personnages cache en creux une réalité de cette période. Ce moment de la promo est celui où les personnalités se détachent, où chacun se découvre, où chacun trouve/cherche sa place. C'est le moment où l'on s'aperçoit du vase clos dans lequel on se trouvait. On pense qu'en y sortant tout va changer, que la vie va subitement s'ouvrir, mais en fin de compte, on retrouve pas mal la même chose. Les décisions prises, même celles qui semblent les plus absurdes (deux des personnages s'engagent sur un coup de tête dans l'armée), ne font que redonner une nouvelle lecture du parcours accomplit jusque là : ah ben oui, ça peu paraître bizarre, mais en même temps, ce choix trouve des explications et puis devient même évident.

Ce n'est pas tellement un livre sur les illusions perdues que sur le rééquilibrage constant entre ses aspirations et ce que nous offre la réalité.
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Un portrait générationnel, comme dit, déployé en une succession de vignettes d'intérêt inégal. Un garçon à l'avenir prometteur se voit contraint d'épouser sa petite amie enceinte. Un autre découvre qu'il est atteint d'une maladie incurable. Un jeune homme voit son avenir saccagé par une rumeur idiote qui n'était jamais qu'une blague de potaches. Un autre prendra la route et se retrouvera à jouer les dockers avant de rentrer chez sa mère. La génération 49 a 18 ans, la tête aux blagues entre copains, aux mariages, aux réputations. Elle s'inscrit à la fac, prépare le bal de promo, s'enrôle au lendemain d'une beuverie. Des histoires minuscules, pleines de passages attendus, amusantes – amères parce que ce n'est pas le tout d'avoir 18 ans, on peut mourir quand même, et rater le coche, et considérer l'avenir comme une grande déception. En 24 vignettes étrangement peu lyriques (ce qui est tant mieux, mais laisse un léger goût d'inachevé), 24 petits poumons qui s'efforcent de respirer ensemble, Don Carpenter se glisse dans le genre éprouvé de la Teen Comedy américaine (le roman est sorti la même année que Retour vers le futur et Breakfast Club, en 1985) dont il remplace la légèreté par une écriture minimaliste. On s'attache rapidement, ou pas, on compatit deux secondes, trois petits tours… 50 mn plus tard, même s'il est évident qu'en dire plus aurait été en dire trop, on a le sentiment d'être passé à côté de l'essentiel
Lien : http://www.luluoffthebridge...
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A Portland, en 1949, Tommy, Jud, Mike, Sissy et les autres terminent leur année de terminale. Premières cuites, bal de promo, escapades à la mer, maladie, amourettes ou premiers serments, chaque chapitre nous raconte superbement un morceau d'adolescence ordinaire.

Le style, simple mais très parlant, emporte le lecteur : « Blaze Cooney mesurait 1,93 m. et pesait 63 kg. Il avait une chevelure aux reflets cuivrés et portait des lunettes aux verres épais qui grossissaient ses yeux d'un bleu laiteux. Il avait de l'acné sur le visage, le cou, la poitrine, et de l'amertume dans le coeur ».

Carpenter dresse un portrait tout en finesse et sensibilité de ces jeunes au seuil du monde adulte, leurs rêves, leurs déceptions, les choix qui détermineront leur avenir. Il arrive à merveille à peindre l'adolescence, ses doutes et ses certitudes, ses victoires et ses erreurs. On rit, on s'attriste, on s'attache à ces personnages, même quand on ne les croise que quelques pages. La seule déception de ce livre : qu'il soit si court !
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Avec ce petit livre La Promo 49 (publié aux Etats-Unis en 1985, traduit maintenant), Don Carpenter (1931-1995), très méconnu, brosse en 24 instantanés de quelques pages les 18 ans d'une génération dont il fut. Portland, Oregon, fin du lycée et troubles divers, cuites, bals et jalousies, tout cela à l'américaine, pom pom girls et bagarres. Et en 49, attention, y avait pas encore Elvis pour se défouler Moi, j'étais bien jeune en 49, zéro ans, mais comme j'ai aimé ces délicieuses vignettes à propos d'une jeunesse pas si éloignée de la mienne vingt ans après. Everything was alright ou presque pour cette miiddleclass de l'Ouest. Même pas l'ébauche d'un Vietnam bien que la Corée, répétition générale, ne soit pas très loin. Est-ce pour autant un prequel du feuilleton sur les fifties Happy days?

Justement non. Si La promo 49 peut faire penser à certaines teenage comedies dont le cinéma récent nous a abreuvé outrageusement j'ai pour ma part retrouvé l'ambiance des excellent films fin eighties Breakfast Club, Ferris Bueller, où l'on sentait fort bien poindre la gravité au delà de la gaudriole. C'est que, très habilement et très discrètement, tout est présent dans ce livre. le sexe, les questions sur l'avenir de chacun, l'argent et l'american way of life, très important le dollar pour d'éventuelles universités, la place de la femme, souvent vue au mieux comme la Reine de la Fête, une jolie Peggy Sue en quelque sorte, gentiment écervelée. Une virée sur une plage du Pacifique, les sirènes d'Hollywood (Carpenter aurait été scénariste même si je ne trouve guère de films le citant), un examen raté, un accident de voiture, autant d'éléments précis et finement semés par l'auteur comme des pépites traçant la sortie envisagée des jeunes années. Voilà tout ce qui fait que l'on y croit, car nos adolescences et leur obsolescence programmée ressemblent à s'y méprendre à celles de Lew, Clyde, Sissy, Alice et les autres.

Portés par la plume désenchantée d'un écrivain de l'âge de ses personnages, ces portraits, ces esquisses sont comme les derniers jalons avant la bascule des années cinquante où ces jeunes vieux de vingt-cinq ans auraient rendez-vous, même s'ils ne le savaient pas, avec Presley, James Dean, voire Kerouac et la Beat Generation. Ceci est une autre histoire, un autre apprentissage. Don Carpenter devait se suicider en 1995. The Class of '49 est une splendide découverte. Saluons 10/18 comme ils le méritent.
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Ce n'est pas une critique que j'écrirai, mais plutôt deux autres oeuvres auxquelles j'ai pensé en lisant ce livre, et que je recommande à tous ceux qui aiment cette histoires de jeunes américains au sortir de l'adolescence:
- la série Happy Days, où l'on retrouve ces petites scènes, ces petites intrigues amoureuses, militaires, le drive-in ... même si la série est moins dramatique que le livre
- la comédie musicale Spring Awakening: même si située à la fin du XIXè siècle, les jeunes qui sont les héros sont tristement acteurs de leurs propres vies, et agissent comme des pantins, dirigés par des adultes trop protecteurs ou tyrans. Dans La Promo 49, le chapitre qui m'y a le plus fait penser est "Clyde Marriman"...
Bonne lecture!
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Portland 1949. Fin du lycée pour tout un groupe d'adolescents. Peur de l'avenir, premiers amours, départ à la guerre (de Corée), dernières bêtises, ils ne sont pas encore adultes mais ne sont presque plus des adolescents. Ils ont encore la vie devant eux mais pour certains le piège se referme en un soir. Une photographie de ce moment charnière où se joue la vie que l'on se choisit ou que l'on subit. Dans une époque qui espérait, laissait derrière elle le monde ancien, celui qui avait vu la 2ème guerre mondiale, ces lycéens sont prêts à se lancer dans la vie.
Une lecture rapide, agréable. Cela s'avale très vite. Parfait pour un trajet en train.
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Eté 1949. Sissy, Tommy, Lew et les autres terminent le lycée. La vie s'écoule, il est temps de dire adieu à l'adolescence avec le bal du lycée, les derniers flirts amoureux avec celles et ceux que l'on ne reverra peut-être jamais. C'est le temps des décisions ; il y a ceux qui partent à la fac, ceux qui s'engagent à l'armée, ceux qui doivent se trouver un travail pour assumer leurs actes.

Don Carpenter livre des instantanés, des tout petits riens servis avec des phrases courtes mais tellement justes qu'il n'en faut pas plus. Ses personnages sont esquissés juste ce qu'il faut, chaque trait de caractère ou physique a son importance, rien n'est superflu. La promo 49 est un court roman qui va à l'essentiel : peindre le portrait d'une génération que l'on ne connaît que peu. Qui sont ces jeunes américains qui ont vécu la guerre de loin et qui s'élance dans la vie à une époque où tout semble possible ? C'est de sa génération que Don Carpenter nous parle, lui qui est né en 1931.

La promo 49 a été outre-Atlantique en 1985 et fait donc partie de ces livres qui ont été traduit des années plus tard pour une raison que l'on ignore – et que j'aimerais tellement connaître ! Une découverte tardive pour les lecteurs francophones mais qui ne doit pas être une raison pour bouder ce petit roman qui saura vous plaire entre deux plus gros pavés.
Lien : http://milleviesenune.com/la..
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