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2,68

sur 287 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ziad est un petit garçon de dix ans, qui a hâte de montrer son bulletin scolaire à son père, car ses résultats se sont nettement améliorés. Il guette l'arrivée de l'ascenseur, pour le lui montrer et bizarrement celui-ci ne s'arrête pas, et son père disparaît dans un appartement du cinquième étage… Il se rend compte, très vite, que son père a une maîtresse et sa petite vie bien réglée ou presque va se mettre à vaciller.
Que faire ? il décide d'aller voir la dame du cinquième, Muriel pour lui demander de ne plus voir son père, ce qu'elle fait… Hélas, le père est victime de ce qui ressemble à une rupture d'anévrisme et bizarrement, Ziad se rapproche de Muriel…
Le roman démarre bien, mais ça s'enraye très vite : l'auteure en voulant creuser la vie la personnalité des protagonistes, s'égare : on part dans le viol des jeunes actrices pour accéder à un rôle, avec des références à me-too et finalement on enfourche un autre cheval de bataille avec la dérive de la mère de Ziad qui se lance dans des rencontres hasardeuses, la maladie du père, et ses consultations à l'hôpital, et c'est très dommage et irritant pour le lecteur qui s'attend à une histoire plus centrée sur Ziad, sa vie qui vole en éclat, du fait de la trahison du père, et du côté taiseux de la famille…
Il faut quand même remarquer que, dans ce roman, les rôles sont souvent inversés : ce gamin est plus adulte que ses parents et essaie constamment et lucidement de « les porter sur ses épaules ».
J'avais choisi de ne pas lire le premier roman d'Isabelle Carré, car elle ne m'avait pas convaincue lors de ses passages à la télé, et ces actrices qui se mettent à l'écriture, ça me gêne parfois et je savais que c'était une autofiction teintée de romance. Avec un deuxième roman je me suis laissée tenter et grosse déception…
L'écriture est relativement agréable, les références au cinéma (on a droit à des répliques par exemple des « Tontons flingueurs » ou à la littérature, qui confirment sa culture artistique, mais cela ne suffit pas à faire un bon livre. Je suis contente d'être allée au bout car je voulais savoir ce qui allait arriver à Ziad que j'ai bien aimé et la fin est particulière…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure que j'aime beaucoup en tant que comédienne….
#DucôtédesIndiens #NetGalleyFrance

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Quelle décevante surprise que ce raté (pour moi, s'entend!) de la rentrée littéraire.

J'espérais un essai transformé du premier livre tant apprécié, Les rêveurs.
Je me retrouve face à un roman bizarrement construit, qu'il aurait sans doute été plus pertinent de découper en nouvelles, plutôt que de vouloir lui donner une cohésion narrative entre personnages. Les assembler ne fonctionne pas du tout, on n'y croit pas un seul instant, on a même tendance à les perdre. C'est d'autant plus frustrant que le petit garçon du début est une belle mise en bouche d'histoire familiale, introspective et touchante. (Même si on peut s'étonner d'une maturité décalée pour son âge).

Quant à chercher à coller aux grands thèmes d'actualité comme les migrants, le mouvement #metoo, la famille et ses vertiges, etc... l'idée est honorable. Mais un roman n'est pas un fourre-tout aux étiquettes mélangées, il faut quand même faire un peu rêver le lecteur.

Si l'écriture d'Isabelle Carré est toujours là, agréable et fluide, elle m'a décidément perdue dans des lourdeurs de références et de descriptions. J'ai continué ma lecture en diagonale, juste accrochée par quelques pages d'intérêt comme l'envers du décor des métiers du cinéma.

Et de m'interroger encore une fois sur le travail de l'éditeur, qui semble avoir peu assisté son auteur au détriment de la perspective de ventes possibles, surfant sur le succès du premier roman.
Je souhaite le meilleur à une actrice que j'apprécie, mais sans doute plus inspirée dans son coeur de métier
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L'enfance de Ziad s'est envolée avec l'ascenseur qui emmène chaque soir son père au cinquième étage, là où habite une belle femme rousse d'une trentaine d'années. Sa mère oublie son malheur dans l'alcool, une sorte de suicide. Ziad n'a que dix ans, mais il sent bien qu'il appartient à une autre catégorie, solitaire, tourmentée et honteuse. L'année de ses dix ans a sonné la fin d'une récréation, celle de l'insouciance. Pourquoi se taire, faire semblant, tant de choses qu'on ne dit pas, mais qu'il perçoit quand même.

Muriel, elle tombe toujours sur des mauvais types, elle attire les hommes compliqués ou pas disponibles, comme le père de Ziad. Elle rêve d'être mère elle aussi. Sa vie s'est brisée autrement un baiser volé par le metteur en scène, lors de son premier rôle il y a quinze ans. Et la voilà piégée par son propre silence, elle n'a rien dit, n'a pas bougé le petit doigt, elle est restée passive. l'onde de choc provoqué par l'affaire Weinstein, les abus faits aux femmes, la question du consentement. Elle va trouver le courage de se souvenir, le film de sa jeunesse lui revint en mémoire.
Muriel et Ziad vont se soutenir dans cette tempête qui bouscule leur vie.

J'avais été emporté par la sensibilité et la luminosité du premier roman d'isabelle Carré, malheureusement je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers de ce second roman. Si dans la première partie, lorsque nous suivons Muriel et Ziad j'ai retrouvé la légèreté et la fluidité de son écriture, je me suis perdu dans la suite du récit, lorsque l'auteur abandonne ses deux principaux personnages pour se concentrer sur Bertrand et Anne les parents de Ziad. Et que dire de la fin qui m'a laissé complètement perplexe.

Reste une plongée intéressante dans le milieu du cinéma, Muriel scripte entraîne Ziad sur un plateau où tout paraît naturel, presque simple, pourtant tout est arrangé, organisé, travaillé. Ziad va découvrir l'envers du décor.

Peut-être isabelle Carré a-t-elle voulu aborder trop de thèmes dans ce roman, alors que Muriel et Ziad justifiaient à eux seuls un roman.

Un grand merci aux éditions Grasset pour leur confiance.
#DucôtédesIndiens #NetGalleyFrance

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Impossible de ne pas aimer Isabelle Carré, une actrice qui sait allier force et fragilité (un vrai poncif, mais bon) avec des rôles où s'exprime une belle sensibilité. On l'aurait bien vu réalisatrice mais elle a choisi l'écriture, ce qui lui a plutôt réussi si l'on considère l'accueil réservé à son premier roman. Et voici le deuxième, un vrai test pour confirmer ou non son talent d'écrivaine. Isabelle Carré se place du côté des Indiens, autrement dit proche des cabossés de la vie, des perdants magnifiques qui y croient encore malgré les traumatismes, plus ou moins enfouis. Elle n'a pas un mais quatre personnages principaux qui lui permettent de balayer pas mal de sujets : l'enfance, le couple, la maladie, la prédation (masculine), etc. Ne serait-ce pas trop dans un livre qui joue avec les temporalités et se perd parfois dans des descriptions un peu longuettes des états d'âme de ses protagonistes mais aussi de leur environnement, jusqu'à une chambre d'hôtel sans attrait ou un tournage de cinéma, détaillés de long en large ? Autre constante du livre : les références, multiples, cinématographiques ou littéraires qui ne font qu'alourdir l'ouvrage. le style, lui, est très appliqué, sage comme une image, qui ne parvient pas à créer un véritable souffle romanesque. Bien sûr que l'on peut-être sensible à la délicatesse de dentellière du livre mais l'ensemble manque d'un peu de vivacité et pour tout dire, d'humour. La fin, surprenante, suscite un peu d'incompréhension eu égard à tout ce qui a précédé. C'est vraiment frustrant de n'avoir pu s'attacher davantage aux différents personnages d'un roman bien décevant, en définitive, qui a le tort de vouloir trop embrasser et partant, de mal étreindre.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Je suis passée à côté de ce roman. Je suis restée à la porte de l'univers d'Isabelle Carré.
Dans ce roman où se mêlent plusieurs histoires, celle de Ziad, de ses parents, de Muriel... j'ai eu du mal à m'y retrouver.
Dans les premières pages, je n'ai pas réussi à me dire que c'est un enfant qui me parlait.
Les enchaînements d'histoire sont trop brusques pour moi. J'ai quitté Ziad en me demandant pourquoi je l'avais perdu et n'ai pas réussi à adhérer au personnage de Muriel. Dommage.

Merci à #netgalleyfrance et aux éditions Grasset pour leur confiance
#ducotedesindiens
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Isabelle CARRE. du côté des Indiens.

Ce roman, plus ou moins autobiographique d'Isabelle Carré, se déroule en banlieue parisienne, de nos jours. Bertrand et Anna Alaoui, sont les parents d'un jeune garçon, Ziad, âgé de dix ans, au début du l'histoire. Anne est responsable d'un institut de beauté et Bertrand travaille dans une société de management. Ils habitent en banlieue parisienne, au deuxième étage d'un petit immeuble en comportant cinq. le petit garçon rentre seul à son domicile, goûte, fait ses devoirs, en attendant le retour de ses parents. Il a noté que son père , lorsqu'il revient du travail, rejoint le cinquième étage; il va rejoindre une jeune femme rousse, Muriel âgée d'une trentaine d'années, vingt ans de moins que lui. Oui, il trompe son épouse. Cette dernière l'a également remarqué, elle se réfugie dans l'alcool.

Ziad, un soir va frapper à la porte de Muriel et lui annoncer la fin de sa liaison, avec ses mots : « . Il ne viendra pas ce soir. Son petit garçon l'attend » Quelle sera la réaction du père, le devenir du couple et l'enfant, va-t-il pouvoir oublier cet intermède ? Mais là, l'histoire devient un peu flou. L'enfant va se tourner vers Muriel, qui lui fera connaître les rouages d'un tournage de film, elle est scripte. le père de Ziad sera victime d'un AVC. Son épouse connaîtra un véritable « pétage de plomb». L'enfant semble être plus mature que ses parents. Il les porte à bout de bras. Roman étrange et ne présentant que peu d'intérêt.

Je ne suis pas très satisfaite; cette lecture me déçoit. Il y a un rapprochement avec le livre de Vanessa Springora, «Le consentement». En effet, Muriel a été victime d'un prédateur sexuel, également dans le milieu cinématographique. de nombreuses allusions à des affaires scabreuses, se déroulant dans cette sphère, n'apportent rien au récit. Consentement à demi avoué… Mêmes dégâts psychologiques… Non je ne reprendrais pas de livres de cette auteure. Je pense qu'il vaut mieux qu'elle renonce à écrire. Les ateliers écritures qu'elle a suivis n'ont pas porter les fruits attendus. Je n'avais déjà pas aimé «Les Rêveurs», mais là je dis stop. Aussi je ne peux pas vous recommander cette lecture. Passez votre chemin...

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Isabelle Carré affirme dans son second roman « du côté des indiens » choisir ceux qui subissent, plutôt que les autres, même si elle espère un peu changer le cours des choses.
Isabelle Carré présente la situation de quatre personnages reliés autour de la même période: Ziad, dix ans, attend le retour de son père le soir en écoutant les bruits de l'ascenseur. Un jour, celui-ci monte au dessus de son étage avec son père, Bertrand, à l'intérieur . Il rejoint Muriel. Première faille dans l'admiration de l'enfant pour son parent.
Muriel, objet de cet adultère, présente elle aussi une déchirure dont elle met du temps à dépasser les ravages de la culpabilité. Puis vient le tour de Bertrand. Son malaise est analysé ainsi que ses doutes et la maladie qui le contraint à retrouver pas à pas son autonomie. Laurence, la mère, gère ses addictions jusqu'au moment, où elle arrive à s'en décharger. Tous ces personnages évoluent vers plus d'acceptation, de légèreté, arrivant à mettre de côtés les malaises qui les ont bridées.
J'ai abordé cette lecture avec l'enthousiasme freiné par trop d'avis mitigés. Isabelle Carré a un vrai talent littéraire. Elle arrive à entrainer son lecteur dans plusieurs histoires de vie. Mais, celles de Ziad enfant et Muriel sont sans doute les plus réussies.
L'écriture est riche et généreuse mais l'accumulation des différentes situations subies par ses personnages éloigne la fiction d'une réalité recherchée par l'auteure. de digressions en digressions, j'ai perdu le fil que Isabelle Carré donne à son roman.
Et, c'est dommage ! Car certains passages dévoilent une sensibilité fine et touchante notamment lorsqu'ils racontent son métier de comédienne, sa place dans son imaginaire, son amour du cinéma. Isabelle Carré décrit aussi de façon très réaliste la sidération de Muriel fasse à l'intrusion du metteur en scène, le déséquilibre qu'il révéle, etc.
Isabelle Carré vient avec « du côté des indiens » d'effacer la peur du second roman. Celui-ci révèle des moments de finesses littéraires qui affirme un talent réel mais aussi des longueurs, sortes d'accumulations mal venues, qui éloignent le lecteur des objectifs fixés. Tournons la page et attendons le prochain !
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/10/21/isabelle-carre/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Mon premier roman de cette rentrée littéraire 2020.
Un peu déçue j'avais garder un très beau souvenir du précédent.
Je me suis un peu mélangé dans la chronologie de la vie des personnages tout aussi attachants les uns que les autres .
Leur point commun chacun cherche à percer le secret de la vie de l'autre en essayant de lui pardonner même s' il doit se détruire un peu.
Je n'ai pas trop adhérer à la ,façon de s'y prendre.
N'etais -je peut être pas disposé à lire ce genre d'histoire ?.

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  Je m'attendais à lire un roman et peut être un roman d'enfance au regard du titre " du côté des Indiens". Si le début en est un : l'histoire de ce jeune garçon qui découvre l'infidélité de son père et essaie de vivre avec cette douleur, je découvre peu à peu un roman plein d'histoires individuelles qui s'éloignent du personnage principal.
Toutes les histoires sont celles des personnes proches de  Ziad : son père, mais surtout la maîtresse de son père, la femme du 5ème et enfin sa mère. Ces personnages bien qu'adultes portent tous des faiblesses, un fardeau qui remonte loin, à leur enfance ou à leur jeunesse. Les femmes sont ainsi victimisées, toutes les deux subissant les hommes, chacune à sa façon. 
Les histoires cependant nous emmènent chacune dans un univers différents : Muriel la voisine du 5ème  évoque son métier et le milieu du cinéma (le même que celui de l'auteure Isabelle Carré ?) ; la mère Anne évoque elle une vie cachée dans des endroits anonymes et glauques : bars, hôtel... Ce sont des morceaux de vie racontée ici sans lien avec le début du roman et le petit Ziad. Chaque personnage réuni à un moment autour de Ziad évoque une vie avant, après. 
Si la lecture de ces récits m'a plu, parce que le style est agréable et limpide et les histoires pleines de sensibilité, l'ensemble décousu m'a interrogé. D'autant que l'histoire de la mère prend une ampleur...irréelle sortant du cadre quotidien. J'avoue avoir eu du mal à finir la lecture et à adhérer à l'ensemble. 
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Ziad a dix ans et une imagination débordante lorsqu'il comprend que l, si son papa rentre tard le soir, ce n'est pas parce qu'il travaille, c'est parce qu'il monte au 5ème, chez la voisine…

Écrasé par ce secret bien trop lourd par ses petites épaules, Ziad monte un jour au 5ème mettre fin à la relation entre Muriel et son père!
Face à lui, c'est une femme aux épaules aussi chargées que celles de l'enfant qui se dévoile.
Touchée par ce petit garçon dont le coeur hurle le besoin d'amour, Muriel tisse avec lui un lien fort et tout autant ambigu, puisque jusque-là, elle était la maîtresse de son père!

De fil en aiguille, agrémenté par les flashbacks de chaque personne, nous découvrons que tous portent des blessures profondes, des secrets, des peurs. Et au milieu de ce monde, un petit garçon empathique qui sait sans savoir, tente courageusement de porter tous ceux qui lui sont chers, de leur apporter un peu de lumière.

Ce petit bonhomme est très touchant, de par sa personnalité et de par son besoin de recevoir autant d'amour qu'il en donne! Une éponge qui absorbe le malheur des autres alors qu'il devrait vivre l'innocence de l'enfance…

Le style est profond, le rythme lent, entraînant le lecteur dans ce voyage au travers des âmes sombres des personnages. de longues phrases composent ce roman, laissant le temps au lecteur de s'imprégner de chaque instant. Une histoire avec peu d'action mais énormément de pensées et réflexions intenses.
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