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4,1

sur 3051 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Passer tout un roman autour de la mort d'un enfant puis d'une jeune femme cancéreuse ne correspond pas exactement a ce que je définis comme agréable.
Aussi, malgré le style détendu et facile d'accés de l'auteur, je n'ai pas pris autant de plaisir que ce que l'on m'avait annoncé à la lecture de ce roman.
L'approche d'Emmanuel Carrere me semble un peu trop nombriliste et aussi quelque peu voyeuriste.
Le rythme de la fin du roman etait egalement assez ennuyeux et quelques dizaines de pages de moins m'auraient peut etre laissé une impression plus positive.
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Voici un livre qui reste longtemps, très longtemps en mémoire.
Au moment de la lecture, je n'ai pas spécialement apprécié le style, que je trouvais peut-être trop journalistique, ou dirais-je lapidaire.
J'avais été presque choquée par cette expression auto-centrée au début du récit, cette préoccupation primaire de la rupture du couple au moment même où le Tsunami sévissait sur le lieu de vacances du couple.
Car Emmanuel Carrère relate, en première partie du livre, ses vacances au Sri Lanka la semaine où la terrible tragédie a dévasté le pays et semé des milliers de morts, dont la petite fille d'amis proches.
Il s'agit ici d'un témoignage, et comment l'appréhender, comment écrire sur cette horreur sinon en passant pas son propre ressenti? Car si E Carrère est connu pour son narcissisme, en fin de compte, ça n'en rend que ce roman plus humain, plus intime.
En deuxième partie, il évoque, en parallèle, le combat perdu d'avance de cette femme à laquelle il est lié par des liens familiaux contre le cancer. Mère de trois petites filles, elle refuse de se résoudre à sa mort, elle ne peut l'accepter.

Ce livre brut arrache les émotions parce qu'il dit précisément ce qu'il tient à dire, ni plus ni moins, et c'est ce qui fait sa force. Mais, pour moi, il manque réellement de qualités littéraires.
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Deux drames : la mort d'une petite fille lors du tsunami en Asie du sud est, la mort de sa belle-soeur d'un cancer. L'auteur décide de témoigner de ces deux drames, honnêtement, simplement et cela fait un livre fort.
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Un livre avec une belle histoire mais raconter de manière assez particulière
Lien : http://soleinyalivresque.blo..
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A quelques mois d'intervalles, Emmanuel Carrère a côtoyé la mort par deux fois. L'écrivain a plus tard décidé de témoigner de ces tragédies, pour les proches, la famille, et peut-être un peu, pour lui-même.

le premier épisode se situe au Sri Lanka, lors du Tsunami. Alors qu'il y passe des vacances en famille, la grande vague déferle, ravageant tout sur son passage. Aucun de lui ni de ses proches n'était sur la plage à ce moment, mais un couple d'amis a perdu leur petite fille de quatre ans.

Peu de temps après et de retour en France, sa belle-soeur succombe d'un cancer. Elle avait une trentaine d'année, trois filles, un mari aimant et se dévouait pour la cause des démunis de part son métier de juge.

Alors il raconte. L'angoisse de la mort, le deuil, les moments sombres et banals de la vie qui s'éteint brutalement.

La démarche de ce livre est originale. Car il se présente comme une autobiographie, c'est bien Emmanuel Carrère le protagoniste, mais ce n'est pas sa vie qui est mise en scène. C'est plutôt sa manière d'aborder la vie d'autres hommes, en restant en retrait mais avec sa sensibilité, ses propres questionnements sur ce dont il est témoin.

La plume de l'auteur est juste, touchante, et certains passages sont beaux à pleurer. J'ai d'ailleurs eu la gorge nouée toute la traversée de ce récit.

Seulement, l'ensemble est un peu inégal. Si certains morceaux sont d'une lumière et d'une vérité rare, certains sont parfois ennuyeux. Il manque une certaine fluidité propre au romanesque... Ah, même un beau récit vaut rarement un bon roman !

Céline

Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Je viens de finir "La vie des autres" d'Emmanuel Carrère qui m'a bouleversée (difficile de ne pas l'être). Je suis toute mélangée ce matin. L'écriture est remarquable, les digressions de l'auteur en marge des deux histoires m'ont toujours intéressée, prises par l'esprit (notamment le long passage sur le travail des deux magistrats à Vienne qui, professionnellement, m'a passionnée) ou par le coeur. le sujet est traité avec sensibilité, retenue, amour, c'est l'évidence même. Et pourtant, je ne sais pas, j'ai l'impression assez difficile d'être entrée dans la vie privée de ces deux familles, étrangère et donc voyeuse. Je n'aurais jamais dû avoir à connaître leur histoire familiale, amoureuse, intime (nous sommes parfois au coeur de l'intimité), sans la confiance réciproque de l'amitié. Et même si Emmanuel Carrère ou ses interlocuteurs y mettent toute la pudeur possible, je ne sens pas à ma à place ce matin. En tout cas, les interrogations de l'auteur, son impuissance parfois, ses doutes, ne me sont pas inconnus et j'ai envie de continuer ma route de lecture en sa compagnie.

Pour finir, il ne me semble pas que l'ouvrage surfe sur le pathétique. Il aborde de front des sujets douloureux, avec tendresse et compassion. Et, au coeur de moments pareils, il est toujours des gestes ou des paroles qui parlent davantage à la fragilité, au chagrin ou à la détresse de chacun. Mais il en est ainsi dans toute famille et dans toute vie.
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Ce livre m'a réconcilié avec l'auteur, effectivement, par rapport son précédent roman " un roman russe" celui-ci est un peu moins auto centré sur sa personne. Les histoires relatés sont touchantes, d'actualité et....montre encore un homme qui ne s'investit que très rarement...
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J'avais été éblouie par « Un roman russe » du même auteur. La construction narrative et l'imbrication des quatre récits qui composent ce précédent roman, m'avaient bluffée.
Ici, l'autofiction commence par le tsunami qui a ravagé l'Asie du Sud Est en décembre 2004. Emmanuel Carrère est alors en vacances au Sri Lanka avec son fils, sa compagne et le fils de celle-ci. Il raconte ce qu'un Occidental épargné par la catastrophe voit, traverse, ressent, fait pour se rendre utile tout en jugeant de son impuissance. Il raconte les souffrances des Européens, qui ont perdu une fille, ou retrouvé un fiancé que l'on croyait disparu.
De retour en France, la compagne de l'auteur perd sa soeur, Juliette, qui est atteinte d'un cancer. Juliette était une jeune juge d'instruction et lors de ses funérailles, l'auteur rencontre un autre juge, mentor de son ex-belle soeur. Etienne est lui-même unijambiste et il a également affronté un cancer à la sortie de l'adolescence. de cette rencontre, l'auteur décide d'entreprendre de raconter les vies croisées de Juliette et d'Etienne. Il en sort un récit « non identifié », entre l'autofiction, le plaidoyer pour une justice plus protectrice envers les démunis qui se laissent facilement séduire par les crédits à la consommation, des portraits toujours émouvants. Mais tout ne sonne pas toujours juste. Les rencontres amoureuses d'Etienne et de Nathalie, ou de Juliette et de Patrice sont marquées dès le début par la certitude et l'évidence, ce qui les fait un peu tomber dans les clichés. Les relations amoureuses de l'auteur sont elles toujours plus torturées. Et les passages sur les explications techniques du droit à la consommation sont un peu fastidieux.
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Même si cet auteur est parfois nombriliste (il a du mal à s'effacer devant ses héros) et condescendant, il n'en reste pas moins vrai que ces témoignages sur la mort d'un proche, sont sincères et proches de nous.
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J'ai été déçu de ne pas ressentir l'émotion attendue. Annoncé comme le récit d'une expérience vécue, j'ai eu l'impression que l'auteur relatait seulement une autre vie que la sienne en s'efforçant de rester fidèle à l'histoire vraie, mais sans s'impliquer, plus à la façon d'un documentaire que d'un roman. Cela dit, le texte est bien écrit et mérite d'être lu.
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