D'autres vies que la mienne

Ce livre est intéressant, d'autant que j'y est versée mes premières larmes en tant que lecteur. Il y a des chapitres qui à mon goût, gâche un peu le livre. Ceux ou Emmanuel Carrère parle du métier d'Etienne. Bonne lecture dans l'ensemble, je ne regrette pas d'avoir eu ce roman entre mes mains.

Dans se livre à plusieurs voix, Emmanuel Carrère prête sa plume à des hommes, des femmes croisés sur son chemin. Il se fait le porte parole de leurs existences marquées par la maladie, le handicap, la perte, le deuil.

J'ai étudié ce livre en cours et ça n'a pas été facile.

Il m'a beaucoup touché, en partie a cause de tout ce que les gens reproche a ce livre. L'Égocentrisme de l'auteur. Je le reconnais, mais je trouve assez injuste, voir hypocrite de le lui reprocher. Dans ces situations, on fait toujours un lien égoïste avec nous même et si nos actes sont altruistes les pensées ne le sont pas toujours. C'est cela qui fait de ce roman sa vérité.

Et ça fait du bien, d'être confronté a quelque chose de vraie, aussi douloureux que ça puisse être.

Lecture fluide comme toujours mais il me semble qu'il choisit un peu la facilité en choisissant tjs de raconter la vie des autres sous forme de reportage. Ce n'est pas inintéressant mais je ne vois pas bien le but si ce n'est affronter ses propres peurs et faire "plaisir" à ses amis. Je ne me suis pas sentie concernée par cette double perte (un enfant durant le Tsunami, une belle soeur d'un cancer). Bien entendu c'est très très triste, mais de trop et sans raison d'être.

« Tu es le seul type capable de penser que l'amitié de deux juges boiteux et cancéreux qui épluchent des dossiers de surendettement au tribunal d'instance de Vienne, est un sujet en or. En plus, ils ne couchent pas ensemble et, à la fin, elle meurt. J'ai bien résumé ? C'est ça, l'histoire ? »
« J'ai confirmé : c'est ça »….
C'est ça, ou PRESQUE… , « car je pense que c'est une situation assez rare de se retrouver à dire non seulement ce qu'on a vécu, mais qui on est, ce qui fait qu'on est soi et nul autre, à quelqu'un qu'on connaît à peine ».

Une histoire de vies, DES vies de tous les jours, les Leurs, les Nôtres, qui évoquent avec pudeur : la tragédie de perdre un enfant; la lutte, la souffrance, l'abandon ultime contre le cancer ; l'Amitié et l'Amour.
Un beau témoignage, une belle histoire...

première partie centrée sur l'auteur quoi qu'il en dise.
deuxième partie très émouvante

Ces personnes chères, qui souffrent et qui soutiennent, ont motivé l'écriture de ce livre par Emmanuel Carrère, comme un hommage et un témoignage pour les proches des disparus. C'est un livre de l'intime, une biographie plurielle, un témoignage pour rendre compte d'autres vies que la sienne, pour faire part de son admiration pour ses amis si solides, dont la force de continuer à vivre étonne, mais aussi et surtout, rassure. Pour également, à travers les digressions d'ordre juridique - parfois imbuvables pour le non initié - faire part du combat d'Etienne, juge aux affaires de surendettement, en faveur des emprunteurs.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..

Beaucoup d'émotions en lisant ce livre. J'ai dû interrompre ma lecture à quelques reprises pour essuyer mes larmes. Emmanuel Carrère, sans être un grand écrivain, réussit à bien raconter ces vies qui ne sont pas la sienne !

E. Carrère est un touche à tout, et ce qu'il écrit - quel qu'en soit le sujet - il le fait avec un talent certain qui accroche le lecteur.

Après avoir lu sa formidable biographie sur Philip K. Dick et le tétanisant "L'Adversaire", je me suis plongé avec une certaine perpléxité dans ce "roman" dont le sujet a titillé ma curiosité.

L'auteur plonge une fois encore dans le genre "biographies d'autrui", mais cette fois, il ne raconte ni la vie d'un grand écrivain paranoïaque de SF, ni celle d'un assassin acculé par le mensonge d'une vie.

Au centre de son récit, la mort qui frappe brutalement et de manière injuste l'existence de deux familles de français lambdas et les dures conséquences pour ceux qui restent.

Mis à part les digressions juridiques un peu ennuyeuses lorsqu'est évoquée la profession de magistrate d'un des personnages principaux (une mère de famille ayant succombé à un cancer), le récit d'E. Carrère s'adresse au coeur du lecteur et fait preuve d'une grande pudeur, le tout dans un style - comme à son habitude - d'apparence simple.

Les français lambdas évoqués dans ce récit revêtent - grâce au style de l'auteur, une sorte d'aura tragique et l'on s'étonne de compatir sincèrement avec les affres décrites dans le livre, sans pathos ni voyeurisme.

Un roman qui n'en est pas vraiment un, entre conversation intime et récit de drames extraordinaires et ordinaires. Tous égaux devant la douleur?
Emmanuel Carrère amène son lecteur dans des lieux inattendus: sur la plage ravagée par le Tsunami de 2004, entre les murs et les méandres d'un tribunal traitant d'affaires de surendettement, au chevet de sa belle-soeur se mourant d'un cancer... Bref, un récit qui ne laisse pas indifférent mais jonglant entre documentaire et fiction, on ne sait pas trop quoi en tirer à la fin...
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