La Classe de neige

La classe de neige d'Emmanuel Carrère ( P.O.L. - 172 Pages )

Souvenez-vous de vos classes de neige avec votre école ?

C'est Nicolas qui raconte et on ressent immédiatement que cette enfant est tourmenté.

Son père n'a pas voulu qu'il prenne le car scolaire et il le laisse au chalet après plus de 400 kms en oubliant de lui donner son sac.

L'enfant se retrouve sans aucune affaire.

Si ce roman commence comme une bleuette, vous comprenez vite qu'un drame couve.

Les enfants aiment se faire peur et racontent ou se racontent des histoires horribles qu'ils inventent.

Quand un petit garçon du village disparait, la gendarmerie enquête.
Nicolas regarde l'affiche et la photo du petit René disparu.

Cela tourne au cauchemar pour cette classe de neige.

L'auteur nous réserve le pire aux dernières pages. Pauvre Nicolas !

Ce roman superbement bien écrit a reçu en 1995 le prix Femina

Mireine

Je pensais venir à bout de ce court roman d'à peine 150 pages très rapidement. Malheureusement, par manque d'intérêt, cette lecture s'est un peu trop éternisée et je ne suis absolument pas rentrée dans l'histoire.

Les premiers chapitres ont pourtant déclenché toute mon empathie vis à vis de Nicolas. On comprend rapidement l'origine de son côté timoré et ses difficultés à s'intégrer : il est impossible de s'épanouir dans une telle famille. Puis, l'intrigue s'est délayée au milieu des cauchemars et des élucubrations de l'enfant et je me suis perdue. L'écriture d'Emmanuel Carrère, que je découvre, ne m'a pas séduite. Contrairement à mon habitude d'être prolixe en citations, aucun extrait n'a retenu mon attention. L'auteur ne dévoile rien de concret. Il se contente de décrire une atmosphère dramatique où l'on ressent un malaise croissant mais sans décrire réellement les faits. Je n'ai pas vraiment compris la relation entre Nicolas et Hodkann, ni la raison de ce chapitre perdu au milieu des autres, qui les fait se rencontrer par hasard vingt ans plus tard. Seul, le personnage de Patrick, l'animateur, par son enthousiasme, apporte un peu de lumière dans toute cette noirceur.

Ce titre a obtenu le Prix Femina en 1995. Il a donc plu à un jury beaucoup cultivé que moi. Personnellement, je suis passée totalement à côté et cette lecture se solde par un 3/20.