La Classe de neige

J'ai lu ce livre, et honnêtement j'ai été déçue.. j'ai rapidement trouvé l'intrigue et ce qui allait suivre.. c'est dommage car j'ai continué le livre pour découvrir une fin différente.. que je n'ai pas eue. Sinon le livre est bien écrit, il amène un suspens et nous laisse déduire ce qu'il se passe. le petit Nicolas nous fait de la peine, le pauvre.

Nicolas est un enfant surprotégé par ses parents, au point que lorsqu'il part en classe de neige, son père l'y emmène en voiture, de peur d'un accident de car. Toutefois, celui-ci oublie de descendre la valise de son fils du coffre et Nicolas se retrouve à devoir quémander des affaires pour la nuit. Pourtant, immédiatement, un camarade respecté le prend sous son aile et un des animateurs, Patrick, s'en occupe bien.
En moins de deux cents pages, Emmanuel Carrère nous fait partager la descente aux enfers d'un petit garçon différent, en dehors de la norme, pas très à l'aise et en demande d'attention.
Et pour une fois, il n'est pas question de harcèlement ni de violence sexuelle, et le drame qui se déroule est seulement évoqué, en surface, plus pour les implications et les conséquences qu'il va produire sur un enfant innocent. La lenteur du récit fait que le lecteur est saisi par le drame.
C'est un beau roman - certes pas très mouvementé mais très juste - avec une analyse très fine de la psychologie infantile.

Dès le début de la lecture un ciel de plomb s'installe qui a fait que j'ai mis quelques jours à lire ce petit livre, tellement il laissait entrevoir des malheurs et des horreurs ! Nicolas fait de la peine et il donne envie de le câliner et lui dire que tout finira par s'arranger, mais est-ce vrai ?

Je n'ai pas apprécié le style de l'auteur qui m'a semblé se mettre très à l'écart de ses écrits, sans donner l'impression de s'investir ou même d'être touché ! Ecriture clinique et implacable qui ne m'a pas émue, à l'inverse des personnages !

Challenge RIQUIQUI 2021
Challenge ATOUT PRIX 2021

Je me suis plongée dans les premières pages avec délice: délice de l'écriture, juste, subtile, délice de l'expression très précise des ressentis de l'enfant, délice de la mise en place de l'intrigue, directe et très contemporaine.
Malheureusement, vers la moitié à peu près, j'ai compris que je n'en aurais pas beaucoup plus que ce que je savais déjà, que ce que j'avais imaginé correspondait en effet au propos du livre... et du coup j'ai trouvé tout cela un peu maladroit, facile; je me suis demandée si c'était peut-être sa première fiction, mais non.
C'est donc une petite déception parmi ses autres récits, non fictionnels, eux.
J'ai fini par être agacée par toutes ces phrases au conditionnel chargées de montrer l'imagination sans limite de Nicolas, notre personnage principal, un jeune garçon que son père, un brin autoritaire et anxieux amène directement sur les lieux de la classe de neige par peur d'un possible accident de car scolaire. Nicolas lui-même est peureux, mal-à-l'aise, et se perd dans des rêves où il aurait joué un rôle important, où on lui aurait prêté toute son attention.
C'est un personnage intéressant, tout comme les autres d'ailleurs qui, eux, finissent tous par perdre un peu de leur consistance à la fin, malheureusement.
Reste la sentence, terrible, qui tombe sur le jeune garçon, "que sera sa vie, après ça?"
Je ne vous en dis pas plus, car peut-être que, comme moi, vous êtes passés à côté de l'adaptation qui en a été faite!

"La classe de neige", je me suis dit "tiens, un livre de saison" (rapport à ce mois de mai où quand même on se pèle les fesses !")...
Plus sérieusement, je n'avais pas envie de me plonger dans une histoire trop lourde et Emmanuel Carrère m'a donné à penser après la lecture de "D'autres vies que la mienne" et "L'adversaire" qu'il était une valeur sûre (même si paradoxalement ces deux livres-là ne sont pas des plus légers...).

On retrouve ici sa plume fluide et agréable mais pas son immersion dans l'histoire qui est devenue sa patte.
L'histoire, c'est celle de Nicolas, jeune garçon trop couvé par sa maman angoissée; angoisse sourde, mal identifiée mais qui bien sûr est contagieuse puisque les enfants sont de véritables éponges à émotions. Celui-ci se fait conduire par son papa en classe de neige et tout le drame prend pour point de départ l'oubli de son sac de voyage dans le coffre de la voiture...

Il s'agit d'un roman d'ambiance qui nous embarque dans le train des peurs et des névroses de Nicolas, en grande insécurité intérieure, qui s'imagine mille conséquences, des plus fâcheuses aux plus atroces, aux plus petits événements.
Le train s'emballe et ajoute des wagons d'anxiété au fur et à mesure de l'histoire...
Mais si cette insécurité intérieure me parle (et quelque chose me dit qu'elle ne doit pas être étrangère à l'auteur non plus), je me suis un peu demandé où Emmanuel Carrère voulait nous emmener.

Je ne suis pas restée à quai, non, mais j'ai été loin de m'installer sur la banquette pour profiter du voyage quand même...
Je n'ai pas été sensible à l'intention du livre dont j'ignore la véritable nature : suspense un peu glauque sur les bords ou empathie pour un enfant paumé qui est tombée à côté ?

De multiples évènements tragiques collectés au fil de quelques jours, sont assemblés, ouvragés par Emmanuel Carrère qui élabore ici une histoire pathétique, imaginaire mais qui ressemble étrangement à ces tristes faits divers qui alimentent quotidiennement une actualité funeste et nauséabonde.
On subit avec angoisse le crescendo dramatique, puis, l'écrivain ménage une pause, qui permet d'espérer une issue avantageuse, différente de celle révélée par la 4ème de couverture, qui n'est peut-être, qu'une parade, un leurre pour attiser l'attention du lecteur : « Nous savons que quelque chose est en marche. Quelque chose de terrible, qui ne s'arrêtera pas ». Mais le processus s'accélère. Il faut lire jusqu'au bout et bien sûr, cette chose terrible sera au rendez-vous.

Emmanuel Carrère nous livre ici un livre intimiste , nous plaçant dans le corps et l'esprit d'un jeune garçon .
Le départ en classe de neige provoque chez celui-ci une grande angoisse .
Le livre est court . L'ambiance est plutôt bien rendue.
Il ne s'agit pas ici d'un "grand livre" ni d'une "grande histoire" , mais plutôt d'un récit prétexte à explorer le psychisme d'un enfant , ses réactions lors d'évènements particuliers , qui sortent de son quotidien .
Il m'à fait penser aux "âmes grises " de Philippe Claudel" .
Certains auteur avec peu de matière , arrive malgré tout a écrire un livre qui "tienne la route".

Je suis une grande fan de Emmanuel Carrère dont j'ai apprécié presque tous les romans, à part Un roman russe. Et celui-ci. J'ai apprécié les premiers chapitres; l'histoire de ce jeune enfant perdu est admirablement bien introduite. Carrère tisse habilement une toile sombre et inquiétante. le danger doit survenir, le lecteur le pressent, mais d'où?
Et puis je me suis lassée des disgressions de cet enfant, où le rêve le dispute à la réalité, endommageant à mon sens l'histoire en elle-même, lui faisant perdre en intérêt.

D'une impitoyable angoisse, ce roman nous plonge dans les émotions d'un petit garçon confronté à la noirceur de l'être humain, dans ce qu'il a de plus terrifiant. La menace plane tout au long du livre et s'achève par le meurtre d'un garçon ayant souffert de sévices sexuels. L'auteur de cet acte est démasqué et le narrateur n'est plus. Ce livre est finalement un appel à la confrontation avec ce qui nous hante, nous dégoute et qui pourtant est bien présent dans nos yeux d'enfant.
Je recommande ce livre.

Nicolas est un petit garçon rêveur et seul.
Ses silences se remplissent de fictions et les livres qu'il lit, lui apportent
du soutien .
Devenir détective est captivant mais quant l'étau se resserre autour de sa propre personne , le malaise s 'installe définitivement.

Carrère insuffle à petites doses un climat anxiogène où le lecteur ressort avec un mal être existentiel.

Une fiction kafkaïenne qui dérange.
A ne pas lire pour les fêtes de fin d'années afin de garder la joie au coeur