Les gens portaient un masque en société. Le Japon était champion en la matière. Dès qu'on grattait un peu la surface, les comportements les plus déviants étaient mis a jour et les psychés dévoilées.
« L’alcool insufflait le désir, déliait les langues, réchauffait l’atmosphère. L’heure tournait avec davantage de voracité dans ces moments de dépravation. »
Un thriller innovant, de la construction de l’intrigue à celle des personnages, servi par une écriture fluide et cinématographique et un art consommé du suspense.
Tu sais, une personne disparue ne meurt pas tant qu'il reste au moins quelqu'un pour penser à elle, qui continue à perpétuer son souvenir.
« La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l’âme, si elle n’échauffe le cœur ; elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat. »
Aristote
Les gens portent un masque en société. Le Japon était champion en la matière. Dès qu'on grattait un peu sous la surface, les comportements les plus déviants étaient mis au jour et leur psyché dévoilée. Et le pire dans tout ça, c'est que la plupart s'en tiraient comme si de rien n'était.
La vie possède milles facettes; la mort, une seule.
Leurs âmes s’affranchissaient du carcan rigide de la société nippone pour se révéler sous leur véritable jour. L’alcool insufflait le désir, déliait les langues, réchauffait l’atmosphère. L’heure tournait avec davantage de voracité dans ces moments de dépravation.
Kenta souffrait de trouble anxieux généralisé, un mal sous- estimé, qui le marginalisait dans un pays où le clou qui dépassait était systématiquement pointé du doigt et remis sa place, en employant la force si nécessaire.
Épuisée, Suzuka quitta la salle de son cours de musicologie en compagnie de Minami. Elle portait une longue robe et des bottines noires, alors que son amie flottait dans un jean et un ample gilet en laine masquant difficilement sa maigreur.
Le physique de Minami lui valait des moqueries qu’elle supportait la plupart du temps. Mais parfois le dénigrement la touchait au plus profond de son être. Dans ces moments-là, Suzuka n’hésitait pas à monter au créneau pour la défendre avec hargne, telle une grande sœur. Suzuka avait le chic pour s’entourer de personnes singulières, cibles de la bêtise humaine, victimes de leur différence.