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EAN : 9782207179499
320 pages
Denoël (21/02/2024)
4.56/5   144 notes
Résumé :
LA VIE POSSÈDE MILLE FACETTES ; LA MORT, UNE SEULE

Tokyo.
Un incendie criminel ravage le cœur de l'un des plus grands quartiers d'affaires au monde.
L'enquête est confiée à Hayato Ishida, flic prodige mais solitaire qui tente de se reconstruire en marge de la Crim. Il est rejoint par Noémie Legrand, franco-japonaise décidée à briser les chaînes d'un quotidien frustrant.
Sur leur chemin, un couple d’étudiants dans le besoin, à la m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (86) Voir plus Ajouter une critique
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Ce thriller démarre avec une scène marquante, spectaculaire : l'incendie criminel d'un gratte-ciel du quartier des affaires de Shinjuku, des employés pris au piège se jetant dans la vide pour éviter les flammes sous les regards sidérés des Tokyoïtes. Hayato Ishida, capitaine de la 1ère division de la police criminelle de la DPMT ( Département de police métropolitaine de Tokyo ), est chargé de l'enquête au sein d'une nouvelle cellule d'investigation spécialisée dans les affaires les plus sensibles et médiatisées.

Cela démarre plutôt classiquement jusqu'à ce que Cyril Carrère sème des petits plus qui contribuent à harponner le lecteur. A commencer par un excellent binôme de flics atypiques auxquels on croit immédiatement ( et qu'on espère devenir des personnages récurrents ) : Ishida, 27 ans, une progression fulgurante dans la police, exceptionnelle sans piston, profil HPI, hyperosmique, boulimique, peu aimé voire détesté par ses pairs, tendance à être arrogant ; et Noémie Legrand, 35 ans, maman célibataire encombrée d'une mère japonaise très tradi qui veut absolument la caser, un sens aigu de l'empathie associé à une franchise brut de décoffrage. Deux solitudes urbaines dont l'alliance des qualités va être un atout pour résoudre l'enquête.

L'écriture, simple mais vivante et surtout visuelle, entraîne le lecteur dans un récit bien plus sinueux que ne le laissait augurer son démarrage. L'auteur tisse deux arcs narratifs bien distincts : l'enquête sur l'incendie criminel et l'histoire de deux étudiants fauchés. Comme souvent avec ce type de procédé narratif jouant sur plusieurs temporalités et personnages, on se doute que les fils vont se rejoindre. Ils le font mais de façon vraiment surprenante. On croit souvent comprendre, mais on a tout faux, bernés par la maestria de l'intrigue. le twist m'a totalement bluffée et j'adore quand je me fais ainsi manipulée, c'est plutôt rare d'ailleurs. Là, on ne voit absolument pas les coutures, et lorsqu'elles sont révélées, elles sont parfaitement cohérentes.

En plus de sa construction, j'ai particulièrement apprécié le voyage au Japon, le roman est très immersif, du Tokyo effréné au Nanbu rural. Cyril Carrère y vit depuis des années et on sent à quel point il aime ce pays tout en voulant le démystifier.

« Les gens portaient un masque en société. le Japon était champion en la matière. Dès qu'on grattait un peu la surface, les comportements les plus déviants étaient mis au jour et les psychés dévoilées. Et le pire dans tout ça, c'est que la plupart s'en tiraient sans le moindre dommage. »

le Japon est dépeint sans artifice, dans son quotidien, loin de la vision idéalisée et déformée que peuvent en avoir les Occidentaux, ce qui lui permet d'aborder par de nombreux détails réalistes des thèmes sociétaux comme le sexisme ambiant ou le harcèlement au travail, mais aussi d'évoquer la mythologie shintoïste, ici au premier plan avec les kamis créateurs du monde.

Une réussite !

PS : l'auteur a créé un blog pour accompagner la lecture de son roman, plein de photographies des lieux de l'enquête notamment La-colere-d-izanagi.blogspot.com

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J'ai eu l'occasion de lire tous les romans de Cyril Carrere, un auteur que j'apprécie énormément, Ce roman est à mes yeux le meilleur, il a mis la barre très haute, comment faire mieux, Un thriller de maître , il ne laisse rien au hasard, tout à son importance . Une lecture totalement addictive, captivante, haletante, enivrante, une fois commencée, il est impossible de lâcher ce livre, je l'ai dévoré en une après-midi. J'ai retrouvé la plume percutante, visuelle, subtile de l'auteur, Une histoire qui va à cent à l'heure, multiples rebondissements ,un rythme intense qui monte crescendo, un suspens et une intrigue haletantes. Nous avançons en apnée, à peine le temps de prendre une bouffée d'air et nous voila reparti dans ce tourbillon infernal. L'auteur nous tient en haleine du début jusqu'au dénouement final, une fin explosive, que je n'ai pas vu venir, et qui m'a littéralement scotchée, j'en reste encore bouche bée. Un roman qui m'a marqué au plus profond de mon âme, chapeau Cyril. Un récit qui débute par un énorme incendie dans un des quartiers chic de Tokyo. Un incendie criminel, l'enquête , qui va se révéler difficile à dénouer, un vrai sac de noeud, est confiée à Hayato, personnage atypique, au look gothique et atteint d'Hyperosmie et à Noémie Legrand .Ils rencontreront plusieurs obstacles, mais cela ne les ralentiront aucunement dans leur avancée,
Nous feront la connaissance, de deux étudiants, où la musique est leur grande passion, Suite à l'incendie, leur vie va prendre à nouveau tournant . Suzuca est une étudiante assidue, qui veut réussir à atteindre ses objectifs pour le futur, c'est une battante, Kenta, est tout l'opposé, un jeune homme dépressif, proche de l'agoraphobie, il se confine chez lui, face à son ordinateur, le hasard fait qu'il tombe sur annonce assez étrange , qu'il envoi sur le dark net, cela l'intrigue, il va la consulter, le site ce nomme " la Bergerie". Est ce une bonne idée pour lui, de tomber dans ce piégé, si piège il y a . Deux histoires , deux enquêtes, menées tambour battant qui vont se télescoper, Je m'arrête la , pour ne pas spoiler l'histoire.
Je ne peux que vous recommander la lecture de ce roman, une pépite un véritable coup de coeur
L'attente pour une nouvelle enquête de Hayato et Noemie, va être très longue, mais je serai au rendez vous,
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Véritable coup de ❤.

Roman lu en moins de 24 heures.

Cyril Carrere, pour son cinquième roman, nous emmène au Japon, pays qu'il connaît bien puisqu'il y vit depuis 2018.

J'ai été prise dans l'engrenage d'une scénario manichéen, et extrêmement bien travaillé.
L'écriture addictive de l'auteur oblige le lecteur a continuer a chaque chapitre. Cyril Carrere a une écriture très cinématographique, et que j'apprécie vraiment.

Les personnages sont extrêmement bien travaillés, et je me suis directement prise d'amitié pour Hayato et Noémie. Même si j'avais déjà croisé le chemin de Hayato dans une nouvelle ( manifesto)

A tel point que j'espère que Cyril les gardera comme personnages récurrents. ( Après il n'a pas l'air contre au vue de ses notes de fin de roman).

Comme toujours, tout est maîtrisé dans les romans de Cyril Carrere, mais cette fois-ci j'y ai senti un équilibre que je n'avais pas perçu dans ses précédents romans.

Alors c'est quand même terrible, mais ce roman est sorti hier et je n'attends qu'une chose.... le prochain

J'ai vraiment adoré ce roman...
Cyril est vraiment un auteur a découvrir !!

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Culotté, gonflé ... mais risqué !

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce roman. D'habitude, j'essaie d'être concis mais ce sera peut-être moins le cas, cette fois-ci.

Dans un premier temps, je ne pense pas que j'aurais découvert ce livre sans l'apport de Babelio et de tous ceux qui l'alimentent au quotidien. Cette communauté de lecteurs a donc une utilité et une influence que j'affectionne particulièrement, car elle est vectrice de belles surprises, comme c'est le cas avec la terrible colère d'Izanagi. (ça en jette quand même, ce titre).

Je dois admettre avoir eu beaucoup de difficultés à entrer dans l'histoire. J'avais une gêne constante, une espèce d'incompréhension dans l'approche du récit que je ne savais pas expliquer. Etais-ce imputable à l'auteur qui, semble-t'il, me donnait l'impression de souhaiter me maintenir hors de son intrigue ? le point d'orgue a été la scène de l'institut psychiatrique où je me suis dit : "m**de, je comprends pas, quelque chose ne tourne pas rond".

Puis je prends le twist en pleine poire. La réalité me rattrape comme un wagon qui m'emporte avec lui en faisant trembler les fondations de l'espace temps, le frisson de plaisir en sus. Il devient alors impossible de lâcher le roman mais cela aura été long, d'où mon sentiment que l'auteur a quand même joué à un jeu dangereux à mon sens, car le risque de décrocher était bien là. C'est un sentiment qui n'appartient peut-être qu'à moi : découvrir les critiques des autres lecteurs après avoir posté la mienne me permettra de le confirmer (ou non).

J'ai apprécié le personnage d'Hayato qui a su évoluer au fil de l'enquête. Au départ, on aurait plutôt dit une caricature de Naruto ou de San Goku, à s'empiffrer en permanence, mais ma préférence va à Suzuka, qui m'a semblé être une belle personne, dans la compréhension constante de l'autre, dans une société Nippone qui aurait tendance à rejeter les marginaux, à couper au sabre les membres qui dépassent de cases soigneusement tissées. Il ne faut évidemment pas voir le mal partout, malgré tout le Japon a peut-être aussi des progrès à faire à certains niveaux.

Au delà de l'intrigue, j'en attendais un peu plus de Tokyo. J'aurais apprécié qu'on y découvre plus de lieux typiques, voire touristiques. Les lieux dans lesquels l'intrigue s'est déroulée m'ont semblé assez impersonnels, froids. Je ne sais plus si c'est dans le livre ou dans un autre contenu que j'ai entendu que les paysages urbains ne se démarquaient pas tant que ça, que même les habitants déploraient que les différences ne soient pas davantage marquées entre Tokyo, Kyoto ou Osaka (au delà des sites touristiques, bien entendu). Ceci explique donc peut-être cela. J'ai davantage voyagé à Nanbu en tout cas, où on y découvre un Japon plus traditionnel.

A savoir que j'ai lu ce roman en découvrant une série de vidéos sur la chaîne Youtube de Bruno Maltor et qui portait sur le Japon. J'y ai donc découvert ce qu'était un Genkan, un Konbini, et j'avoue que ça m'a bien servi !

Je ne suis pas contre l'idée de découvrir une nouvelle enquête d'Hayato, bien au contraire. La plume de Cyril Carrère est simple (au sens noble du terme) mais très agréable. Peut-être irai-je piocher un autre titre de l'auteur à l'occasion.

Sayōnara !
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Je continue de voyager, cette fois je suis à Tokyo, mais plus du tout la même ambiance, je brûle….

La Velvet Tower, construction de presque deux cent mètres de haut à la façade singulièrement pourpre, brûlait tel un flambeau. Les flammes escaladaient la structure avec une agilité effrayante. Relié par les réseaux sociaux, cet incendie criminel se propageait aussi vite que l'ogre de feu sur sa paroi de béton et de verre.

L'enquête est confiée à Hayato Ishida, flic prodige mais solitaire, au look gothique, qui n'arrête jamais de se sustenter, et atteint d'Hyperosmie. Il va être rejoint par Noémie Legrand, franco-japonaise, heureuse de briser les chaînes d'un quotidien frustrant, où les hommes l'avaient relégué à l'administratif.

Suite à l'incendie qui a décimé le plus grand quartier d'affaires au monde Kenta et Suzuka, deux étudiants en Art, venaient de perdre leurs heures sup qui arrondissaient leur fin de mois. Deux caractères opposés, Suzuka, retrouvera rapidement un petit boulot dans un bar mais Kenta, de nature angoissé, seule la musique lui permet d'oublier son anxiété chronique, une névrose incomprise. Doué en informatique, il ne voulait plus sortir de chez lui, ni se mêler aux autres. Ne sachant plus vers quoi se tourner pour maintenir son niveau de vie, il va se retrouver coincé au fond du darknet, un site, la Bergerie, une communauté d'entraide, pour une nouvelle source de revenus. Suzuka, essaie d'aider Kenta au maximum, mais une spirale infernale va les avaler.

Une prise d'otages, un scandale de production et de trafic d'images pédopornographiques, secouait l'université mais aussi le pays tout entier. Une carte étrange, représentant un barbu en pleine méditation. Il s'agit d'Izanagi, divinité du shintoïsme.

Quel est la relation entre tous ces évènements ? sont-ils liés ? La Colère d'Izanagi de Cyril Carrère, est un bon policier, aux rebondissements intrigants, un suspense qui ne nous lâche pas tout au long des chapitres. Une histoire captivante dans un Japon sombre et contemporain. Deux couples aussi différents les uns que les autres, on s'y attache très facilement et on les suit avec grand plaisir. Hayato, nous dévoile tout au long du récit, un peu de leur façon de vivre et j'aime ça, c'est très intéressant.

Une tension très forte jusqu'au final époustouflant, je n'ai vraiment pas vu arriver la fin, j'ai été scotchée. Je le recommande.
Mon premier livre de cet auteur, mais pas le dernier. Un très agréable moment de lecture.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Les gens portaient un masque en société. le Japon était champion en la matière. Dès qu’on grattait un peu la surface, les comportements les plus déviants étaient mis au jour et les psychés dévoilées. Et le pire dans tout ça, c’est que la plupart s’en tiraient sans le moindre dommage
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Un thriller innovant, de la construction de l’intrigue à celle des personnages, servi par une écriture fluide et cinématographique et un art consommé du suspense.
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Les gens portaient un masque en société. Le Japon était champion en la matière. Dès qu'on grattait un peu la surface, les comportements les plus déviants étaient mis a jour et les psychés dévoilées.
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« L’alcool insufflait le désir, déliait les langues, réchauffait l’atmosphère. L’heure tournait avec davantage de voracité dans ces moments de dépravation. »
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Les gens portent un masque en société. Le Japon était champion en la matière. Dès qu'on grattait un peu sous la surface, les comportements les plus déviants étaient mis au jour et leur psyché dévoilée. Et le pire dans tout ça, c'est que la plupart s'en tiraient comme si de rien n'était.
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