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sur 1146 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'obsession du fantôme

Qu'advient-il de ces êtres qui disparaissent sans qu'on sache où et dont l'absence continue de nous hanter ? Ce mystère de l'Absent concerne un membre de la famille de l'auteur, son grand-père, sur qui pèse un lourd secret que protège farouchement sa mère, l'académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Cette dernière a supplié son fils de ne rien révéler à son sujet mais la tentation est trop forte pour l'écrivain tourmenté qui perçoit à quel point le secret mine le psychisme de ses proches.
Dans ce roman en effet, toute sa démarche consiste à se confronter avec la figure du disparu. C'est sans doute du fait de la proximité entre l'histoire familiale et celle d'un exilé hongrois, enlevé par l'Armée russe un jour d'octobre 44, qu'il s'intéresse à ce personnage qui revient enfin dans son pays après un séjour de plus de cinquante ans dans un hôpital psychiatrique perdu dans la campagne, à huit cent kilomètres de Moscou.
L'enquête menée dans une petite ville de Russie égare le lecteur au fil de la vie dévastée de l'auteur de « l'Adversaire » où les rencontres, les relations amoureuses et les projets de tournage ne parviennent pas à éliminer de son horizon mental la figure fantomatique du grand-père disparu. Lui, dont « la folie et l'horreur ont obsédé la vie », s'observe sans concession dans ce miroir qui le met aux prises avec le réel le plus insoutenable : « Pas besoin de sauter par la fenêtre pour mourir, d'autres comme toi meurent très bien vivants. »

Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
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Un auteur qui utilise la littérature pour se raconter de façon impudique non seulement lui mais également les gens de son entourage, familial ou autre et déjà dans Yoga cela m'avait déplu mais ici c'est encore plus flagrant et je suis allée jusqu'à la fin afin de voir et avoir une vue de l'ensemble.

Et bien j'en ressors très partagée car il est indéniable que cet auteur possède l'art de narrer mais quand il le faut sur ses compagnes, sa mère ou encore plus dur sa vie intime cela devient, pour moi, une séance a la fois de voyeurisme et de fantasmes mettant en évidence son mal-être psychique.

Car pour ce qui est de la recherche e ce prisonnier hongrois perdu puis retrouvé au bout de 56 ans, de ce qui est advenu de son grand-père maternel disparu à la fin de la deuxième guerre mondiale il devient un chroniqueur intéressant mais il ne peut entremeler sa propre existence et tourments en les mettant d'ailleurs au premier plan.

Que dire sinon qu'il y a pour moi une patte, du style mais le tout noyé dans une auto-analyse impudique et à force lassante de son existence. Il ne fait pas bon côtoyer cet homme au risque de voir sa vie exposée entre ses lignes.....
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Si j'ai acheté ce livre, c'est parce que l'idée de retourner dans le pays d'où est originaire sa mère, retrouver ses racines, forger son identité et tenter de percer le mystère qui plane autour de son grand père et de sa disparition, me semblait vraiment intéressant. Il s'agit bien ici de quelque chose d'autobiographique. Si le début et la fin du livre parlent effectivement de la Russie, les 3/4 en revanche sont consacrés à la relation que l'auteur entretient avec une femme prénommée Sophie. Ils jouent à je t'aime moi non plus. Les crises se succèdent, Emmanuel Carrère ayant du mal à vivre avec une femme qui n'est pas de son petit milieu intellectuello-bobo, et il en devient cassant, méchant. Ils se trompent mutuellement, et je passe les nombreuses pages consacrées à une nouvelle, que je qualifierai de pornographique, publiée par le Monde (je n'en reviens pas !) et destinée à sa chère et tendre. Trop c'est trop !!! Honnêtement, on n'en a rien à faire, et quand en fin de livre, il ose dire qu'il a écrit ce livre pour sa mère, j'imagine bien la tête qu'Hélène Carrère d'Encausse a pu faire en lisant la sexualité de son fils.
Emmanuel Carrère écrit bien, mais le problème c'est qu'il a un égo surdimensionné. Sa condescendance est insupportable. J'avais déjà eu ce sentiment en lisant "D'autres vies que la mienne' où dans toute la première partie, alors qu'il fait face à une situation horrible (Tsunami en Thaïlande), il se comporte en égoïste notoire. Seule la deuxième partie laissait apparaitre un peu d'humanité et le faisait sortir de ce personnage au coeur de pierre. Et là, dans "un roman russe", c'est pareil, seule la dernière partie du livre nous offre une autre vision de lui, plus humain. Surtout à la fin avec la lettre qu'il écrit à sa mère que je trouve touchante.
Au final, on est loin de ce que je pensais trouver, cependant, pour être tout à fait juste, il faut bien signaler que sa mère lui a interdit d'écrire sur son grand-père tant qu'elle serait encore en vie. Ceci explique peut-être pourquoi j'ai eu tout le long l'impression qu'il était hors sujet.
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Trois récits imbriqués, dont une chronique de la vie intime d'un écrivain "qui se regarde sans fin dans les miroirs", agitée en permanence par une "oscillation pendulaire"...
Une forme d'écriture thérapeutique où nous, les lecteurs, sommes en fait pris pour le thérapeute.
Volontaires donc et notre seul pouvoir étant de fermer le livre (acheté ou emprunté).
Une autocritique, trop complaisante par moment, qui n'hésite pas à faite état, sans mollir, des propos peu flatteurs pour bien insister sur la gravité du cas qui nous est soumis.
Quelque chose qui ne tourne pas rond.
Une construction, sans... construction, dans un langage simple pour un livre à lire... dans un train.
Déception.
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Je considère comme une chance d'avoir pris les "romans" d'Emmanuel Carrère à l'envers, en débutant par Yoga. J'aurais d'abord lu celui-ci, jamais je n'aurais été plus loin. le "pire" étant peut-être que j'ai malgré tout été captée. Voyeurisme ? Espoir que de tout cet embrouillamini sorte quelque chose de constructif ? Sans doute un peu des deux. Et déception sur tous les tableaux. Autant je peux compatir aux histoires de couple de mes amies autant la votre, M. Carrère, m'indiffère. Je me réjouis juste de ne pas appartenir à votre monde et d'ainsi n'avoir pas un jour à redouter de me retrouver caricaturée sous votre plume. de même pour votre ancêtre. Quel qu'ait été cet homme il me semble que vous auriez pu vous intéresser à lui plus que comme un fantôme justifiant la mélancolie familiale. Quant à Ania, triste qu'elle n'existe qu'au travers de votre filtre. Voilà, votre livre me laisse avec un profond malaise, car j'ai aimé ceux qui ont suivis. Pour moi il est l'ébauche, le brouillon mal fini, de ceux qui suivent. Et tout ceci n'empêche que je trouve votre écriture captante et que je l'ai malgré tout lu en son entier.
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J'ai voulu aller jusqu'au bout de la lecture de ce roman espérant y trouver autre chose que des dizaines de pages où l'auteur est autocentré, pratique l'autoflagellation, abuse de propos humiliant ceux qui ne sont pas bien nés, qui n'ont pas les codes du microcosme auquel il appartient. Un livre pitoyable dans lequel l'auteur mêle des histoires fort différentes :la vie d'un Hongrois fait prisonnier à la fin de la guerre par les Russes puis enfermé plus de 50 ans dans un hôpital psychiatrique et enfin identifié par les autorités hongroises, ce fait aurait pu donner lieu à une fiction s'inspirant de la réalité, or l'auteur la clôt bizarrement.
Il y a l'histoire d'amour mouvementée de l'auteur avec Sophie, summum de cruauté .
Il y a les séjours répétés en Russie, les obstacles,les rencontres, les beuveries, les pertes.
Il y le désir d'en savoir plus sur sa filiation,sur ce grand -pere Géorgien, emmené par des inconnus en 1944, jamais revenu, il avait servi d'interprète aux Allemands à Bordeaux, un grand-père bien mystérieux, s'éclipsant souvent
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Le titre m avait plu, la 4 ème de couverture annonçait un "roman russe", l histoire énigmatique de son aïeul, son histoire d amour pour une femme. le début n est pas mal, il raconte son voyage et reportage dans une ville perdue russe. Pour faire un film, mais sans en connaître le sujet ni le déroulement (E. Carrere a la chance de pouvoir prendre son temps, il a une vie aisée, loin de tous ses gens qui doivent vraiment travaillé). Après ce ne sont que des "je", "moi". Je doute que sa mère ait apprécié la dédicace de son livre pour elle, devant le grand déballage de sa vie sentimentale et erotique avec sa compagne Sophie. La fin serait intéressante si il avait développé la triste fin de Ania, assassinée en Russie. Pourquoi ? Qui était elle vraiment ? E. Carrere aura davantage parlé de lui que de ses personnages...
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Jusqu'à environ 80% de ma lecture, je pensais que ma critique allait être un éloge de Sylvain Tesson qui parle bien plus bellement de la Russie, avec une langue autrement plus fine, poétique et drôle, en parlant à la fois de lui mais avec un détachement et une prise de hauteur qui fait que c'est intégré, intégrable, dans le monde vivant et vif qu'il décrit. Je pensais que j'allais ne parler que de ça, pour bien montrer à quel point Emmanuel Carrère fait partie de ces auteurs (...) contemporains qui n'apportent rien que de la boue sur laquelle les vraies fleurs poussent. Tesson étant, au fur et à mesure de mes lectures d'auteurs actuels, en train de devenir une de ces fleurs.

Puis, quand même, ce connard de Carrère, qui me ressemble sur certains points, insupportable, connard égocentrique à mourir, à tuer, et il ose écrire ça, il ose... Je ne peux pas ne pas lui reconnaître un certain courage. Un certain romantisme aussi. Même si tout semble tourner autour de lui... C'est très étrange. Et il survalorise chaque fois, tout en détruisant aussi chaque fois, la femme qu'il aime... Bon, et ce triangle "amoureux" parlera sans doute à ceux qui... Putain d'amour...

Peu supportable, l'impression que Carrère se sert d'histoires dures ou du pathétique, comme cette petite ville russe, pour servir son histoire à lui, sa petite vie.
C'est ça, il se raconte et donc on peut détester cette histoire et son histoire parce que qui est Emmanuel Carrère, au fond... On s'en fout. Ou bien alors Emmanuel Carrère est un humain, un humain qui raconte ce qu'est un humain, et dans ce cas, pourquoi pas, pourquoi pas lui...
(Merci de ne pas tous publier vos vies, comme Carrère, il y a déjà bien trop de livres sur terre.)

Je finirai cette critique comme je l'ai commencée, en conseillant de lire Sylvain Tesson.
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Dans la série, livre déjà lu que je ne me rappelle plus, il y a celui là. Après 50 pages, je suis allée voir sur Babelio et oui, je l'avais lu en 2016, mais bon, j'ai continué.
Je venais de lire Yoga, j'ai été emballé et il me semblait qu'il me manquait ce roman russe pour parfaire ma connaissance Emmanuel (pas comme un soleil, pas toujours plus belle......).
La quatrième de couverture avec le fantôme du grand-père m'avait appâtée.
Comme d'habitude avec cet auteur, il y a plusieurs histoires imbriquées. Mais là, j'ai l'impression d'avoir lu l'histoire de la chatte de Sophie écrite par la bite d'Emmanuel. Alors, qu'il se regarde la bite, c'est fréquent mais là, je sais pas, il m'a gavé.
D'autres livres suivront, que j'ai beaucoup beaucoup aimé, d'autres vies que la mienne par exemple. Heureusement que j'ai pas lu celui ci avant, j'aurais raté de superbes bouquins.
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Si seulement ça parlait d'un roman russe. Malheureusement, entre histoire russe, origines familiales (sans doute les sujets les plus intéressants) EC mêle une histoire où il expie un auto-portrait.
L'essentiel du roman est très nombriliste, sans doute intéressant pour les ultra-aficionados de l'auteur mais finalement très commun et banal. Bien que bien écrit, il a délaissé selon moi les parties autobiographiques les plus intéressantes au profit d'une amourette longuement décrite dans un style expiatoire voire narcissique assez pénible.
Sans doute à la mode dans les années 2000 chez les écrivains français (Beigbeder, Tesson...) ça vieillit mal et surtout c'est assez fade voire longuet en comparaison de ce qu'il semble avoir à raconter à côté.
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