Les autodafeurs, tome 1 : Mon frère est un gardien

Je n'ai pas franchement été convaincue par ce premier roman. La vie d'Auguste bascule quand son père est assassiné. Il découvre que sa famille est liée à une guerre secrète qui dure depuis l'Antiquité. Il doit déménager pour aller vivre dans la maison où son père a grandi et où vivent ses grands-parents. Les débuts d'Auguste dans son nouveau collège tout comme le combat mortel entre templiers et autodafeurs sont bourrés de clichés. L'amateur de romans d'action ne sera pas déçu, car le roman n'en manque pas. Mais il reste d'une grande banalité. le seul point positif c'est le personnage de Césarine, la soeur d'Auguste. Autiste, elle porte une des deux voix narratives, et cette partie du récit est bien plus originale que le reste, tant les réflexions, remarques et actions de la jeune fille sortent de l'ordinaire. Elle attise la curiosité du lecteur et fait partager une vision du monde très perspicace. Rien que pour Césarine ça vaut le coup de se laisser tenter.

Le thème du livre avait tout pour me plaire : une société secrète fondée depuis Alexandre le Grand pour protéger les écrits de l'humanité et les jeunes héros en quête du Livre.
Malheureusement, j'ai été déçue : l'intrigue est intéressante mais la forme m'a donné du mal. J'ai eu l'impression que l'auteure a essayé de coller au langage d'un adolescent (le narrateur, Auguste) mais le résultat me semble artificiel.
De même, l'autre narratrice est une petite fille autiste qui n'arrive pas à comprendre les métaphores et le sens figuré, puis on s'aperçoit que parfois, elle l'utilise.

Bref, il y a eu, à mon avis, des incohérences et des soucis de vraisemblance (il y a des morts violentes mais cela n'a pas l'air de traumatiser Auguste plus que ça), pas mal de clichés ( son béguin pour Isabelle).
Je sais bien que c'est de la fiction mais cela m'a gênée dans les entournures.

En résumé, un premier tome qui ne m'a pas convaincue et que j'ai eu beaucoup de mal à finir.

A partir de 13-14 ans

Je tiens à préciser que je suis une adulte et je suis certaine que ce livre plaira au public visé.
L'histoire se veut originale mais concentre tous les classiques et ingrédients du genre (bonnes coïncidences, clichés), rendant l'ensemble peu crédible. Aucun des personnages n'est ambivalent, dommage, on ne s'y attache pas. Les actions se succèdent. La mini romance qui s'installe comme un cheveu sur la soupe n'est pas très captivante.
L'autisme de Césarine est commode : elle devient le petit génie qui trouve les solutions au bon moment, le grand frère est très nombriliste et raconte beaucoup de "blabla". le prof, Marc, qui me semblait important au début est finalement assez fade.
Le vocabulaire "jeune" ne m'a pas trop gênée, je m'attendais à pire en fait (j'avais eu quelques retours à ce sujet avant la lecture).

Rien d'exceptionnel dans cette aventure, de mon point de vue d'adulte.

Auguste Mars, jeune adolescent de 14 ans, apprend subitement le décès de son père dans un mystérieux accident de voiture. Accompagné de sa mère et de sa soeur, Césarine, il décide d'aller vivre chez ses grands-parents dans leur maison appelée la « Commanderie ». Au fil des jours et des semaines, il apprend que sa famille appartient à une organisation secrète intitulée la « Confrérie » et dont leur mission est de chercher et de préserver des documents originaux édités depuis le Moyen-Age. Il existe trois types de catégories : les « gardiens » qui doivent cacher les documents, les « traqueurs » qui doivent les chercher et les « propagateurs » qui doivent diffuser au maximum ces documents. Auguste apprend que son père était un gardien, et doit maintenant reprendre le relais. Mais une organisation ennemie, les « Autodafeurs » fait tout pour récupérer les documents afin de les brûler.

Dit comme cela sur le papier, le résumé ne donne pas envie de lire le livre. de plus, le résumé indiqué en quatrième de couverture pourrait vite décrocher le lecteur dans sa lecture dans le sens où il ne commence à apparaitre que dans les 50 dernières pages du roman, c'est-à-dire après avoir lu 270 pages… de plus, l'histoire a mis vraiment trop de temps à se mettre en place. Par exemple, Auguste apprend l'existence de cette organisation secrète, dont finalement il appartient, la Confrérie, que dans le chapitre qui commence à la page 131… Mais bizarrement, plus j'avançais vers la fin du roman, et plus je trouvais que l'histoire était vraiment intéressante et prenante, au point que maintenant je souhaite lire le tome 2 ! Maintenant que l'histoire est en place, je pense (j'espère !) que cette suite va être plus dynamique dès les premières pages.
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Un roman qui a tout pour plaire aux adolescents : narrateur adolescent, aventure, amour, rivalités...
Pour ma part, plusieurs "faiblesses" apparaissent rapidement au cours de la lecture : manichéisme de la lutte du Bien contre le Mal, nombreux clichés, personnages caricaturaux...
Le plus gênant étant à mes yeux :
- une justification de la violence (lorsqu'il s'agit de lutter pour une bonne cause). le narrateur devient un tueur, les adultes qui l'entourent des machines de guerre ;
- la notion de "société secrète", qui se rapproche un peu trop de ces thèses du complot qui fleurissent depuis quelques temps. Un roman qui peut ainsi donner du grain à moudre aux ados adeptes de "on nous cache tout, on nous ment".