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EAN : 9782809405828
150 pages
Panini France (29/04/2009)
3.82/5   11 notes
Résumé :

"L'aube de l'univers Marvel. Qui étaient et que faisaient les cinq X-Men Cyclope, Iceberg, Marvel Girl, le Fauve et Angel avant d'être réunis sous l'égide du Professeur Charles Xavier dans la première équipe mutante ? Découvrez-le dans cette passionnante aventure." Joe Casey et Steve Rude (Nexus), avec l'aide de Paul Smith, Esad Ribic et Michael Ryan, nous dévoilent les origines des X-Men dans cette nouvelle éd... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome revient sur les événements qui ont immédiatement précédé la première apparition des X-Men dans l'épisode 1 de la série Uncanny X-Men, paru en 1963. Il contient les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 1999/2000, écrits par Joe Casey, dessinés par Steve Rude avec un encrage d'Andrew Pepoy (épisodes 1 à 3), Paul Smith & Michael Ryan avec un encrage d'Andrew Pepoy & Paul Smith (épisode 4), et Esad Ribic avec un encrage d'Andrew Pepoy (épisodes 5 & 6). La mise en couleurs a été réalisée par Paul Mounts pour les 6 épisodes.

Un jeune mutant a perdu le contrôle de ses pouvoirs, et a détruit par accident de nombreux pavillons dans la ville de Middletown au Missouri. Juste après un reportage sur cette tragédie, la télévision diffuse l'intervention de William Metzger, un individu qui prône la défense de la race humaine contre ces monstres incontrôlables dont les mutations génétiques peuvent provoquer des catastrophes. Dans un bureau de FBI, l'agent Amos (surnommé Fred) Duncan reçoit l'ordre de son supérieur hiérarchique d'investiguer sur le sujet. de retour à son bureau, Fred Duncan le trouve plongé dans le noir. Il commence à parler à haute voix pour prendre des notes sur son dictaphone qu'il a surnommé Bill. Il est interrompu par un individu en chaise roulante qui se trouve dans son bureau et qui commence à lui expliquer son point de vue sur les mutants. La nuit, un individu avec des ailes vient en aide à une femme se faisant agresser dans une rue de New York. le lendemain, Charles Xavier se rend chez les Grey pour évoquer la possibilité qu'ils inscrivent leur fille dans son établissement. Elaine et John Grey promettent d'y réfléchir.

La télévision annonce que le lycée de Freeport High School a battu tous les records d'endettement, atteignant le million de dollars de déficit. Ce jour-ci, un nouveau professeur en chaise roulante y postule pour se faire engager. Dans les couloirs, 3 individus (Chad, Mikey et Starkey) à l'allure donnant l'impression qu'ils cherchent une victime à humilier évoquent le discours de William Metzger dans les jours à venir. Ils regardent passer d'un air envieux Hank McCoy la star de l'équipe de football du lycée. Dans le gymnase, Scott Summers, un adolescent souffreteux se fait rabrouer par le professeur de sport, qui se moque de ses lunettes rouges et de sa constitution chétive. Dans l'escalier de service, Bobby Drake s'est isolé pour être tranquille en se demandant pourquoi il a si froid. Dans différents états, la peur motive des citoyens à organiser une poignée de lynchage.

Régulièrement l'éditeur Marvel demande à une équipe créatrice de remettre au goût du jour, les origines d'un de ses personnages ou d'une équipe. Au tournant du millénaire, il échoit à Joe Casey de s'acquitter de cette mission pour les X-Men. du point de vue de l'intrigue, il s'agit d'une gageure car il faut intéresser le lecteur à une histoire qu'il connait déjà, voire dont il a déjà lu de nombreuses versions. Joe Casey a l'idée de commencer son histoire quelques jours avant la première scène de Uncanny X-Men 1, paru en 1963, de Jack Kirby & Stan Lee. Ce premier épisode s'ouvrait avec le professeur X appelant ses X-Men à lui. Ils étaient alors au nombre de 4 : Cyclops, Iceman, Beast et Angel, déjà avec des costumes jeune & bleu. Mais, bien sûr, ils ne sortaient pas de nulle part, ils avaient été recrutés précédemment, et l'hystérie anti-mutante trouvait ses racines dans des événements passés. Joe Casey montre donc ce qui a conduit à cet état de fait.

En fonction de sa familiarité avec les premiers épisodes de la série Uncanny X-Men, le lecteur (re)découvre des faits sur le passé des personnages, amalgamés dans une narration qui rétablit une cohérence entre eux, en amenant de nouveaux éléments. le scénariste a l'art et la manière de lier les événements dans un tout cohérent. Il peut voir dans quelles conditions vivaient les premiers X-Men avant d'intégrer l'école de Westchester : Jean Grey tranquillement dans le pavillon cossu de ses parents, Hank McCoy en utilisant ses pouvoirs dans le civil tout en les faisant passer pour les capacités d'un athlète accompli, Warren Worthington en essayant d'utiliser ses pouvoirs pour redresser les torts, Scott Summers vivant dans la pauvreté et exploité par un criminel sans scrupule, Bobby Drake dans le pavillon plus modeste de ses parents. de ce point de vue, le récit satisfait la curiosité du lecteur, mais sans réussir à générer assez d'empathie pour ces personnages. Ils sont pris dans une situation où ils doivent cacher leur pouvoir, où ils tentent de les utiliser discrètement et où ils se trouvent dans des fortunes diverses. La problématique pour le lecteur est qu'il sait déjà tout cela, et que Joe Casey ne parvient pas à faire ressentir leurs états d'esprit ou leurs émotions. C'est plus ou moins marqué en fonction des personnages ; c'est criant pour Bobby Drake, et c'est moins marqué pour Scott Summers.

Le lecteur peut alors s'intéresser aux personnages secondaires comme Fred Duncan, William Metzger, les 3 loubards, ou même Charles Xavier. En fait il n'en apprend pas beaucoup plus sur Fred Duncan, les 3 loubards brillent par leur dimension générique, et même William Metzger ne se différencie pas beaucoup des nombreux agitateurs anti-mutants qui l'ont précédé ou qui le suivront. du coup, le lecteur se rabat sur l'intrigue qui est dense et racontée de façon moderne, sans bulle de pensée, et avec des inserts d'émission de télévision réguliers, pour rendre compte de la perception du phénomène tel qu'il est relayé par les médias. Il y a quelques surprises avec l'apparition d'un ou deux personnages emblématiques de la série, et bien sûr des affrontements physiques à chaque épisode pour fournir le quota d'action. À nouveau le tout est bien ficelé, mais étrangement, Joe Casey semble intimidé par son sujet, trop respectueux, alors qu'il a écrit de nombreux récits décapants comme la série SEX avec Piotr Kowalski, Butcher Baker the righteous maker avec Mike Huddleston, et des récits de superhéros traditionnels comme Vengeance avec Nick Dragotta, The Bounce avec David Messina, Godland avec Tom Scioli.

Le lecteur est plus impressionné par la couverture du recueil et par les 3 premiers épisodes dessinés par Steve Rude. Cet artiste a l'art et la manière de donner une impression de personnages enjoués, d'environnements vaguement rétro, avec des dessins facilement lisibles tout en contenant une bonne densité d'informations visuelles. Dès le premier épisode, le lecteur peut par exemple repérer Dana Scully et Fox Mulder dans un des couloirs du FBI. L'encrage d'Andrew Pepoy respecte bien les crayonnés de Rude, en particulier dans les arrondis élégants. le lecteur prend grand plaisir à s'immerger dans cet environnement vaguement suranné, avec des hommages visuels patents à Jack Kirby (les belles courbes de Cerebro). Il observe les tenues vestimentaires de chaque personnage, y compris des figurants, notant qu'elles renvoient parfois aux années 1960. Il détaille les ameublements et les accessoires de chaque endroit pour s'imprégner de leur atmosphère, de la personnalité des personnes qui les ont aménagés. L'intérieur des Grey est vraiment douillet, alors que la cantine du lycée est aussi impersonnelle qu'elle est fonctionnelle. Il regarde incrédule l'opulence de l'aménagement du jardin de l'école de Westchester. Régulièrement le regard du lecteur s'arrête sur une image saisissante comme l'agent Duncan parlant à son dictaphone (clin d'oeil à Dale Cooper parlant à Diane), Jean Grey s'amusant à faire tournoyer des pétales de fleur autour d'elle dans le jardin de ses parents (magnifique), Scott Summers avec un teeshirt crasseux et troué dans une posture d'abattement indicible, Bobby Drake caché sous ses draps partiellement recouverts de neige.

Le lecteur ressent forcément une pointe de déception du fait que Steve Rude n'ait pas dessiné les 6 épisodes. Les dessins de Paul Smith s'inscrivent dans l'approche de ceux de Rude, mais avec un encrage plus léger, et une densité d'information moins élevée. Ils en conservent néanmoins l'élégance. Les dessins d'Esad Ribic reviennent à une apparence beaucoup plus classique de dessins de superhéros, une variété de prise de vue moins importante, mais une forme de romantisation des personnages pour leur donner une aura plus tragique. Globalement ces 2 derniers épisodes sont nettement un cran en dessous des 4 premiers.

À la fin du tome, le lecteur reste sur l'impression d'un rendez-vous manqué. Joe Casey sait tisser la toile de fond de la création des X-Men, en étant raccord avec leurs débuts dans leur propre série en 1963. Mais il a bien du mal à les faire exister, à générer une empathie chez le lecteur. La première partie du récit n'en reste pas moins très agréable du fait des dessins toujours pleins de charme et d'élégance de Steve Rude. La narration visuelle baisse d'un cran dans la deuxième moitié du récit. Entre 3 et 4 étoiles.
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Profitant de l'accent mis par les médias sur l'émergence d'une race de mutants et sur les dangers qu'ils représentent, l'extrémiste William Metzger se profile lentement comme le leader charismatique du mouvement anti-mutant. de leur côté, cinq adolescents doivent faire face à leurs différence et affronter cette opinion publique qui leur est de plus en plus hostile. le professeur Charles Xavier rêve cependant d'une cohabitation harmonieuse entre les deux races et tente de joindre les cinq jeunes surhumains à sa noble cause.

«Les enfants de l'atome» propose la vision modernisée de Joe Casey sur la genèse des X-men. Cette mini-série de six épisodes, parus entre novembre 1999 et septembre 2000, livre une sorte de préquelle (hors-continuité) à la formation du groupe de super-héros en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby. le lecteur y découvre le passé et les motivations des premiers membres de la célèbre équipe du professeur X.

Délaissant les scènes d'action au profit du développement psychologique des personnages, l'auteur s'attarde sur le quotidien de lycéens qui doivent encore apprendre à contrôler leurs pouvoirs et qui, au fil des pages, vont développer des liens d'amitié, pour finalement devenir équipiers au sein des X-men. Si la caractérisation des quatre héros masculins (Hank McCoy, War¬ren Wor¬thing¬ton, Bobby Drake et Scott) est assez réussie, le rôle plus discret de Jean Grey est assez décevant. Quant à la confrontation entre leur futur mentor et Magnéto, elle illustre parfaitement les idéologies contradictoires des deux hommes, ainsi que l'origine de la guerre fratricide qui les oppose.

Incarné par le parti xénophobe de William Metzger, le thème de fond développé par Joe Casey tout au long de l'histoire constitue l'essence même de cette saga qui tente de faire coexister des gens normaux avec une minorité caractérisée par un gène X. Une différence qui fait peur et qui va finir par exclure cinq adolescents aux talents uniques de la société.

Au niveau du graphisme, le style légèrement rétro de Steve Rude colle parfaitement à l'époque sixties des débuts des X-men. Si Paul Smith et Essad Ribic parviennent à assurer une transition graphique sans trop d'encombres, les planches délivrées par les deux dessinateurs sont légèrement moins convaincantes que celles de leur prédécesseur. Notons finalement que la réédition de 2009 du tome zéro de "X-Men (100% Marvel)" est agrémentée d'un bref récit réalisé par Daniel Torres et Takeshi Miyazawa. Une histoire supplémentaire qui se situe certes à la bonne période par rapport à l'épopée centrale, mais qui ne vaut absolument pas le détour.

Construit sur le thème universel du racisme et revisitant les origines de cette équipe de super-héros, «Les enfants de l'atome» s'avère un excellent tome d'introduction à l'univers des X-Men.
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Le meilleur de la série des X-Men 100% Marvel. On apprend la formation des X-Men. On y découvre Cyclope, Phénix, Fauve, Angel, Iceberg. Charles Xavier est bien là. Il veut créer son école de mutant, mais rien n'est simple, il doit faire face aux politiques qui ont peur de ces êtres différents, ainsi que de Magnéto qui cherche lui aussi à enroler des X-Men mais pas pour les mêmes raisons.
L'histoire est prenante, le scénario est bon. Un vrai bon comics.
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critiques presse (1)
"Les enfants de l'Atome" est passionnant. Il nous dépeint un univers de lycéens très convainquant et toutes les difficultés que peuvent ressentir de jeunes gens en pareilles circonstances.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees

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