J'ai bien aimé le récit de ce gamin révolté peu avant la Première Guerre Mondiale qui perd sa mère et qui va se consoler en découvrant la peinture par le biais d'une rencontre fortuite. Il y a de l'émotion et une véritable psychologie des personnages. J'ai beaucoup aimé le ton sépia donné à ce dessin qui exprime la sensibilité.
L'adolescence sera d'ailleurs longuement explorée. Puis, on va connaître un trop court passage dans les tranchées mais qui sera capital en ce qui concerne la suite des événements à Bruxelles. le thème central est celui de l'art mais surtout de la liberté.
Cela se termine sur une fin ouverte qui n'est guère satisfaisante en l'état. Bien qu'il n'y ait pas de numérotation, j'ai appris par hasard qu'un second opus devrait sortir ce qui m'a un peu rassuré car il y a encore de la matière. On suivra avec plaisir la destinée de ce peintre en herbe. Un beau travail réalisé par des auteurs belges dont c'est la première bd véritablement grand public.
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Je suis vraiment circonspect à la lecture de cette BD, qui souffre d'un décalage trop important entre l'installation de son sujet et la finalité qui semble presque bâclée tant elle vient rapidement et sans réellement conclure l'histoire ou ses thématiques. C'est d'autant plus dommage que le début était prometteur, avec des idées plutôt originales sur un cadre déjà vu.
Niveau dessin, c'est dans un style que j'aime assez peu mais qui est d'une belle efficacité pour rendre les aspects d'avant-guerre. C'est vraiment au niveau de l'histoire que ça ne suit pas, entre les arcs narratifs conclus trop vite, des scènes qui sentent le faux à plein nez, des questions laissées toujours en suspens ... Je rejoins totalement l'avis de Mac Arthur : on dirait une histoire charcutée par l'éditeur, dont nous n'avons au final que des restes qui forment un tout presque cohérent. Au cours de ma lecture, c'est avec une grosse surprise que j'ai vu la fin arriver, ne comprenant pas comment tout cela allait rester aussi rapide et effleuré. Et je n'en retire pas grand chose, ce qui me laisse à penser que ça ne sera pas un inoubliable, clairement pas. Dommage, encore une fois !
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Vous êtes bon lorsque que vous marchez fermement vers votre but d' un pas intrépide. Pourtant, vous n'êtes pas mauvais lorsque vous y allez en boitant. Même ceux qui boitent ne vont pas en arrière.