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Même Stephen King est surclassé. Pourtant c'est la réalité que vivent certains de nos anciens, des soignants et le personnel encadrant.

L'horreur dans sa splendeur. La maltraitance comme symptôme d'un système machiavélique. Un système froid basé sur le moindre profil.

Les résidents, le personnel ne sont que valeur adaptables. Des chiffres, des flux...

A chaque page on croit avoir touché le fond, mais non on creuse encore.

Caractères sensibles s'abstenir... pour les autres, une lecture indispensable. Les vieux de demain ça peut être nous.

Tout mon respect à Victor Castanet pour cette enquête et toute ma reconnaissance à tous ceux qui ont témoigné et aidé dans son travail.

Il va falloir réformer, contrôler les établissements sérieusement...pour éviter ces pratiques d'optimisation de l'argent public destiné aux soins des résidents.
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Après le bruit détonnant consécutif à la sortie de cette enquête, je n'ai pu m'empêcher de la lire ! Je dois dire que je ne suis clairement pas déçue.

Victor Castanet déploie, dans une écriture fluide et précise, l'ensemble de son cheminement et ses découvertes sur plus de trois ans d'enquête. Je reste encore abasourdie par l'étendue du système ORPEA et le foisonnement d'informations que le journaliste a réussi à se procurer. Une fois passé les réactions affectives possibles, de la colère à la tristesse, ce livre ouvre à de multiples questions sur le fonctionnement de la prise en charge privée et publique de la dépendance. Mais aussi sur les politiques publiques Françaises (et pas que du soin) ou bien les glissements progressifs avec le privé. Je n'évoquerai pas les nombreuses dérives et la place toujours plus importante du capitalisme (dans le domaine du soin !!)… C'est bien triste mais c'est réel.

Un livre d'une grande richesse, avec une réelle portée publique et sociale, qui se lit très facilement. Je recommande chaudement.
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Après avoir entendu du roman dans les médias à sa sortie, j'avais ce livre dans ma PAL depuis un moment et ça y est, je m'y suis plongée et difficile d'en revenir indemne...
Tout d'abord, on ne peut féliciter ce journaliste pour cette enquête très approfondie, complète et cela malgré les difficultés rencontrées.
Le livre est divisé en plusieurs parties, la première étant d'emblée dans le coeur du sujet, celle qui raconte la maltraitance des personnes âgées et clairement on parle d'inhumanité.
Ce chapitre est violent et ne peut que nous mettre dans un état de colère et sidération.
Les autres chapitres sont plus sur les fraudes et bien entendu là aussi c'est inquiétant.
On comprend aussi plus qui sont les véritables responsables de tout cela.
On ne peut qu'espérer que ce livre puisse faire changer les choses et notamment dans un processus de contrôle plus approfondi et aussi de façon plus inattendue pour pouvoir enfin arrêter ce genre de pratique.
Ce livre m'a clairement permis de voir jusqu'où peut aller un EHPAD dans sa pratique...
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Mon résumé :
Le journaliste Victor Castanet a mené une enquête de 3 années sur les conditions de vie des personnes âgées résidents en EHPAD. Il s'intéresse en particulier au grand groupe ORPEA et parvient à obtenir 250 témoignages. ORPEA c'est 110000 lits répartis sur 1110 établissements sur 23 pays et 3 continents. C'est aussi et surtout, des personnes âgées maltraitées, une gestion financière rocambolesque, et un incroyable détournement d'argent public.
Ma critique :
Au début de la lecture, le journaliste fait référence au manquement dans ces EHPAD de luxe, essentiellement au rationnement des protections, de la nourriture, alors que les résidents financent des sommes astronomiques. Je n'ai pas été réellement surprise puisque ces manquements existent dans nos SRR et autres établissements de santé depuis bien longtemps.
Mais rapidement , on entre dans le coeur de l'enquête et on commence à avoir des réponses à nos questions… Pourquoi ces manquements de fournitures, de nourritures, de personnel. C'est à partir de là que j'ai commencé à bien entrer dans le livre et à m'intéresser au sujet. Victor nous révèle les faces cachées d'un incroyable détournement d'argent public… Une machine à fric bien pensée !
Je craignais un peu les chiffres au départ car la finance ce n'est pas réellement ma tasse de thé… Mais l'auteur a su expliquer avec des mots simples quelque chose que je n'aurais jamais pu comprendre à la lecture des documents officiels évidemment. Ce n'est pas la plume d'un écrivain mais une belle plume journalistique. J'ai finalement bien apprécié cet ouvrage et je le recommande à tous.

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Le sujet : la façon dont Orpéa gère sa branche EHPAD (= établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et, dans une moindre mesure, ses cliniques de suites.



Mon avis : un livre formidable !

Le livre commence, j'allais dire, malheureusement, de façon "classique" : la maltraitance dans les EHPAD, le manque de personnel, la négligence, parfois volontaire, plus souvent structurelle. Déjà, rien que ça, ça me retourne, m'horripile. Et en même temps, quand le personnel est lui-même tellement comprimé, malmené, en sous-effectif, que les moyens de bien faire (protections, etc.) ne suivent pas parce que c'est la politique que l'entreprise impose, impossible de faire autrement sur certains points. Et puis, doucement, on glisse vers autre chose, que cette première enquête a permis à l'auteur de découvrir : les malversations, le détournement d'argent public (et on ne parle pas de petites sommes bien sûr), les rétrocessions, les RFA (remises de fin d'année) organisées de façon qu'on pourrait qualifiée de quasi mafieuse, et j'en passe.

Victor Castanet a mené une enquête rigoureuse pendant 3 ans et demi, il a rassemblé des preuves, rencontré des centaines de témoins, bétonné son dossier. Et Fayard, son éditeur, a suivi, toujours, même face aux tentatives d'intimidation, même quand ça a coûté plus cher que prévu. A l'arrivée, on a un livre courageux, qui se lit aussi facilement qu'un roman, à l'écriture fluide, et au fond implacable, nécessaire, tellement indispensable. Parce qu'il faut dénoncer, et qu'il a eu ce courage.

Pour avoir travaillé en RSS (résidence senior service et non en EHPAD, donc), j'ai reconnu certaines pratiques, et la totale déshumanisation des dirigeants, aussi bien au niveau national qu'à échelle locale, de ce milieu. Et la souffrance que ça induit, pour les personnes âgées en premier lieu bien entendu, et pour les personnels de terrains, sensibles, aimants, qui font leur job avec autant d'humanité que possible, mais si tout est fait de telle manière qu'on se demande si on ne cherche pas à les en empêcher. Alors je ne doute pas une seule seconde de la véracité de tout ce que rapporte ici Victor Castanet, dans les moindres détails, je sais que tout est juste, tellement c'est criant de vérité, de détresse, et de cynisme aussi parfois. Et je ne doute pas un instant non plus que les prix outrageusement abusifs pratiqués dans ce milieu ne sont que la partie émergée d'un énorme iceberg constitué par l'appât du gain d'actionnaires avides toujours plus déconnectés de toute émotion ou sentiment, et de la réalité du terrain. Je ne doute pas que des systèmes beaucoup plus élaborés, comme ceux décrits ici avec précision, d'essorage des personnels (via la fameuse "optimisation de la masse salariale"), des anciens (par ce qu'on appelle dans d'autres milieu des escroqueries par abus de faiblesse), des familles et de l'Etat (qui subventionne allègrement, entre autre) ne se soient mis en place. Ca me semble évident, le système libéral est ainsi fait que c'est inévitable, et j'étais persuadée (à juste titre en partie si j'en crois le livre, et à mon avis, on est pourtant loin de la totale ampleur de la réalité) que l'Etat, aux premières loges, le savait, et fermait comme d'habitude les yeux quand des très riches font encore et toujours plus de profits. Je suis donc ravie qu'un vrai journaliste d'investigation, pugnace et talentueux, ait mis les pieds dans le plat, osé jeter un pavé dans la mare, construire une enquête digne de ce nom, et y aller. Je croise les doigts pour que ça ait des conséquences réelles, tangibles, rapides, d'améliorations dignes de ce nom, même si je me fais peu d'illusions.



(cet avis est un peu brouillon car j'ai terminé ce livre il y a plusieurs jours, mais y penser me remue toujours autant les tripes, ma pensée part dans tous les sens à la fois, et j'ai du mal à organiser ce que je voudrais en dire. Vraiment, c'est un livre formidable, sans voyeurisme, une alerte digne et étayée, très dense, foisonnante, passionnante à lire, ça fait du bien que quelqu'un ait écrit ça et défende nos vieux ♥)
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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On en a lu, on en a entendu, des révélations et des éléments choquants sur les conditions de vie et de prise en charge des personnes âgées dans les EHPAD (Etablissements d'Hébergement pour les Personnes Agées Dépendantes). On le connaît, le nombre de morts du COVID-19 dans ces structures. On s'en doutait, qu'un EHPAD n'était pas le lieu idéal où transférer son parent dépendant. On n'en rêve pas, de potentiellement nous-mêmes un jour finir nos vies dans ce type de structures.

Et pourtant, on n'est pas prêt aux révélations de Victor Castanet, qui a investigué durant 3 ans Orpéa, le n°1 du secteur, mais aussi plus largement les autres acteurs du business très lucratif de la dépendance.

Et concernant Orpéa, c'est tout un système financier, comptable, de gestion des ressources humaines et de la communication très sophistiqué qu'il découvre, met à jour et explicite tout au long des presque 400 pages de l'enquête. La finalité en est somme toute très simple: faire un maximum d'argent et générer un maximum de bénéfice en dépensant le moins possible, voire si possible en ne dépensant rien du tout puisque les EHPAD, bien qu'étant des structures 100% privées, sont financés en grande partie avec de l'argent public, celui de la Sécurité sociale et de nos départements. C'est là que le bât blesse, puisque si la logique hautement capitalistique d'Orpéa peut être valable pour une entreprise de biens de grande consommation, elle l'est moins quand il s'agit d'utiliser de l'argent public pour prendre en charge des papy- boomers en chair et en os.

Le détournement de l'argent public et le complexe système de rétrocessions négocié par Orpea auprès de ses fournisseurs conduisent à un véritable rationnement du matériel de santé, de la nourriture et des protections hygiéniques nécessaires aux personnes âgées. L'absence de sélection des candidats à l'entrée en EHPAD entraîne la présence de cas psychiatriques au sein des structures, menant à des conflits voire des drames entre résidents.

Surtout, la gestion des ressources humaines par Orpéa s'avère tout sauf humaine, avec de cruels sous-effectifs (1 aide-soigant là où l'état en préconise et en finance 5, par exemple), des CDD à rallonge sous de faux motifs, des licenciements abusifs pour faute lourde histoire de faire l'économie des indemnités, des prud'hommes en pagaille, de l'espionnage de salariés, du trucage d'élections professionnelles, la mise en avant du syndicat pro-Direction créé de toute pièce, des techniques d'intimidation, de soumission et de manipulation dignes d'une dictature… En tant que professionnelle des ressources humaines, je n'image que trop bien ce que Victor Castanet décrit dans son enquête, et les conséquences en sont malheureusement désastreuses sur le terrain, avec de nombreux exemples de décès suspects et dégradants au sein des résidences.

Ce qui m'a le plus marqué tout au long de l'enquête c'est la manière dont Orpéa utilise puis « jette » ses salariés, les intimide, leur fait peur, les menace, les broie en somme. La manière aussi dont l'entreprise recrute puis forme des professionnels sans expérience dans le secteur, sous la forme d'un « je te donne ta chance » bien vicieux puisque la structure leur fait ensuite faire le sale boulot en leur faisant croire qu'ils sont des stars promis à un brillante carrière. le témoignage édifiant d'un ancien « directeur nettoyeur » est en ce sens à la fois très instructif et complètement effrayant.

A quel point la manipulation et le sentiment de puissance peuvent nous mener à oublier tout notre bon sens et nos principes pour nous faire faire des choses que, pourtant, en tant qu'humain, nous ne cautionnons pas? A quel point la peur peut nous faire taire? A quel point un système sophistiqué peut intimider jusqu'à nous faire perdre tous nos moyens et nos valeurs, nous déshumaniser en somme? En France, nous avons collectivement réfléchi à ces questions suite, entre autres, à la Seconde guerre mondiale. Nous y réfléchissons encore aujourd'hui à travers des exemples de régimes dictatoriaux situés dans d'autres pays que le nôtre.

Ce livre nous invite à y réfléchir par le prisme de la prise en charge de nos aînés. Comment en est-on arrivé là ? Quelle est notre responsabilité, passée et à venir?

Nos institutions, nos autorités de contrôles, ont manifestement failli à leur tâche, par manque d'effectifs, de moyens, de compétences peut-être. L'Etat a démissionné depuis longtemps et s'est largement désengagé du secteur de la prise en charge des personnes âgées dépendantes il y a plus de 20 ans, conscient qu'il n'arriverait pas à faire face au défi. Il a laissé les rênes à des acteurs du secteur privé, dont certains hauts dirigeants gèrent sans scrupule leurs structures comme s'ils géraient des boutiques de chaussures.

Nous-mêmes, en tant que citoyens, feignons de ne pas voir cette situation. Personne, et c'est bien humain, n'a envie de se projeter, ni lui ni ses proches, en fin de vie et en situation de dépendance. C'est pourtant un mal nécessaire, et cette enquête appelle à une réflexion collective et citoyenne sur le sujet.


Lien : https://lasocietedeslivres.w..
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Comme chaque trimestre, je choisis un livre en rapport avec l'actualité. J'ai essayé d'esquiver celui ci très fortement mais, je travaille dans la santé et je me devais d'y faire face. Mes amis en ont entendu loooonguement parlé. J'ai mis au moins 1 mois et demi pour le lire. J'ai été en colère pendant quasiment toute ma lecture mais, je ne regrette rien. non (Rien de rien ). .

C'est un journaliste qui a enquêté pendant trois ans sur les rouages malsains d'une entreprise nommé ORPEA où comment s'enrichir sur la fin de vie de nos aînés. Je ne comprendrai jamais qu'on puisse oublier que nous vieillissons tous. Je ne comprendrai jamais qu'autant de gens aient pu rentrer dans ce système diabolique et le faire fructifier.

Alors certes, on en a beaucoup parlé de cette affaire mais j'attends beaucoup du futur. J'attends que cela bouge. J'aspire à ce qu'on se respecte en tant qu'humain. C'est tout de même la moindre de choses.

C'est un travail de qualité que nous livre Victor Castanet. Je respecte cet homme qui a pu se battre pour les personnes âgées, les familles mais aussi pour les personnels qui sont également victimes (ils porteront à jamais le poids de ce qu'ils ont vu et/ou ce qu'ils n'ont pas pu faire/ont laissé faire).

Ce livre est nécessaire. Je pense qu'il doit être mis entre toutes les mains. A la suite de ma lecture, j'ai regardé les émissions qui parlaient de ce livre et ils n'ont sortis que les gros titres de cette enquête. Quelle chance on a d'aimer lire. nous pouvons alors découvrir l'enquête de A à Z et croyez moi, les gros titres ne sont rien par rapport à ce qui est écrit. Alors lisez le !! Et vous pouvez me contacter si vous êtes en colère comme moi
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Une excellente enquête menée par un homme qui a eu le courage de dénoncer des personnages des plus abjects qui sous couvert d'aider des personnes âgées malades en ont profité pour faire du profit envers et contre tout, même sur les bouts de ficelle, il fallait encore économiser.

Sans compter que non seulement, ils arnaquent jusqu'au trognon mais il ne faudrait surtout pas venir fouiner dans leurs affaires et révéler leurs embrouilles sinon vous voilà menacé, viré, malmené, la nuisance se fait permanente.

Parce que, savez-vous, certains n'en ont jamais assez et comme en plus, l'Etat n'intervient pas, mais alors, Messieurs Dames, ils en profitent. Il s'agit d'amasser des fortunes. D'ailleurs, Jean-Claude Marian, docteur et fondateur d'Orpéa, est venu se réfugier en Belgique pour éviter l'ISF avec ses oeuvres d'art et autres acquisitions amassées sur la peau des petits vieux et de leurs familles qui ont dépensé des fortunes, pensant que le bien de leurs aînés n'avaient pas de prix, grand bien en a été pour le trio Marian - Yves le Masne, l'ancien contrôleur de gestion devenu DG - et Jean-Claude Brdenk, le cost killer du groupe.

Visiblement Xavier Bertrand qui se rêvait Président de la République était un support de ces valeureux compagnons. Certains ont l'art de se trouver des amis surtout quand l'argent n'a pas d'odeur.

Je savais déjà que la condition des maisons de soins et de repos n'était pas idéale mais à ce point-là et vu les prix à débourser, je suis encore tombée de plusieurs marches.
Un grand merci à l'auteur, nous avons plus que jamais besoin de véritables journalistes d'investigation.
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Une impressionnante enquête de 3 ans dont l'auteur et journaliste Victor Castanet rend compte dans Les Fossoyeurs.

Grâce à une langue accessible et une pédagogie impeccable, Castanet développe les résultats de son enquête dans la chronologie de sa constitution certes, mais également dans l'ascencion de la pyramide sociale explorée tout au long du livre. Tous les responsables sont entendus, et les vrais coupables montrés du doigt, solides preuves à l'appui.

Bien entendu, c'est à vomir. La description du royaume républicain français qui tourne au pognon (et quel pognon !), c'est irritant, agaçant, révoltant. Ça met tellement en colère que ça rend la lecture fastidieuse.

Fastidieuse mais édifiante. Fastidieuse mais indispensable.
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Bonsoir tout le monde;


LES FOSSOYEURS - VICTOR CASTANET


Aujourd'hui je ferme un livre hors norme. Une enquête de dingue, qui révèle les derrières plutôt sombres de la gestion de nos aînés.

Avant de vous en parler, j'aimerais tout d'abord dire bravo à l'auteur Victor Castanet, qui ne s'est pas laissé avoir par l'appât du gain et qui n'a reculé devant aucune menace. Et puis bravo à la maison d'édition FAYARD qui du même ordre que le journaliste ne s'est pas laissée impressionner. Et a soutenu tout du long Monsieur Castanet. La parole dénonce !

Ces révélations m'ont totalement scandalisé de bout en bout. Tout est à jeter et à refaire dans ce système pourri jusqu'à la moelle. Un nid de crapules !

Nous sommes limite dans une adaptation cinématographique du parrain avec une conjoncture digne de la MAFIA. Tout le monde baigne dans des complots, des gestions financières scandaleuses, du vol en gros ! le pire dans tout ça, c'est que l'État est participatif de tout ça. Et tout le monde agit en toute impunité.

Premièrement, ne nous le cachons pas il s'agit d'affaires florissantes. En clair, la vieillesse ça rapporte. Au même titre que tout ce qui concerne la santé. le pire dans tout ça, c'est qu'on osera nous dire que la sécurité sociale est en déficit... Laissez- moi rire ! Je vous invite de ce pas à découvrir l'envers d'un décor inadmissible.

deuxièmement, je suis si triste pour toutes ces familles qui pensent mettre leurs parents en lieux sûrs et qu'ils envoient en réalité au casse-pipe. Des endroits où la maltraitance est à son apogée. Nous ne pouvons pas en vouloir aux familles. On sait tous au combien il est difficile de s'occuper d'une personne qui vieillit. Ne jugeons personne.

Imaginez deux secondes, des personnes âgées et vulnérables dénutris, sales car jamais changées, parfois même abandonnées et oubliées par le personnel censé s'occuper d'eux... C'est affreux.

Vous trouverez des témoignages à ce propos.

Le pire dans tout ça, c'est que ça coûte des sommes colossales. Allant à plus de 1 000 euros et jusqu'à 10 000 euros suivant les EHPAD.

Et si vous pensiez qu'en payant le plus cher ce serait mieux . Ne rêvez pas

Mais alors, où passe donc tout cet argent ? Sans compter l'argent PUBLIC que reçoivent les grands groupes. 

Vous découvrirez également grâce à ce livre, comment l'état se fait avoir en beauté. Comment certains sont complices. Et de combien ça rapporte d'être dirigeant dans ce domaine (quand je parle de dirigeant, j'entends par là, les hauts placés, pas les petites gens) et même, je ne parle pas des directeurs d'établissements, vous découvrirez pourquoi.

Cette grosse entreprise qui abuse du système financier français ne s'arrête pas là.

Et va jusqu'à détruire son personnel.

Devons-nous en vouloir au personnel qui travaille dans les EHPAD? Là est une question qui se vaut d'être posée.

Oui dans un sens, car je pense que nous sommes responsables de ce que l'on fait, et même si certains dans ce livre ont fait leur MEA-CULPA, c'est à mon avis trop tard car le mal a été fait. D'accord il faut travailler pour vivre. Et certains vont mettre des années avant de s'en rendre compte. Véritablement ils attendront d'être jetés par l'entreprise pour enfin ouvrir les yeux. Mais à la base certains participaient activement à la destruction massive du personnel et à la mauvaise prise en charge des occupants d'EHPAD. 

Donc, oui j'en veux à tous ces directeurs qui étaient conscients de ce qu'ils faisaient.

Je les remercie tout de même de s'être confiés car ça fera probablement avancer les choses. Ce n'est pas pour rien que le groupe ORPEA a pris certaines mesures suite aux dénonciations du journaliste.

Et non je n'en veux pas au personnel.

Les soignants sont épuisés. D'une part par un boulot plus qu'éreintant. Physiquement et mentalement. Certaines tâches sont ingrates, sans compter que certaines personnes vieillissent mal il faut l'avouer. de plus la plupart travaillent en sous-effectif. Ce n'est un secret pour personne, vous avez probablement des gens dans votre entourage qui travaillent dans ce domaine.

Là en l'occurrence, vous verrez que la surcharge de fatigue est en partie à cause du groupe. L'auteur explique très bien pourquoi. Tout est question d'économie. Mais comment l'entendre quand l'État reverse des sommes astronomiques pour employer ? Sans compter que les travailleurs sont sous payés. Enfin bref...Vous verrez également les atrocités dont certains travailleurs ont été victimes.

Les élections présidentielles approchent, et j'avoue me poser certaines questions.

Quand je lis ce livre, je me dis : Charlène, tu n'iras pas voter.

Pour quoi faire . Pour élire encore des élus complices de tout ce fiasco ?

Victor Castanet fait preuve d'un courage énorme en écrivant cette investigation. Il se met en danger oui. Car il s'en prend à un groupe qui pèse des milliards et qui est presque intouchable.

Je tiens à apporter une petite précision : à la fin du livre, vous trouverez l'adresse mail de l'auteur afin que certaines/certains puissent témoigner. L'union fait la force. J'espère que pour celles et ceux qui ont vécu de mauvaises choses, pourront l'aider.


Je vous souhaite de découvrir rapidement "Les fossoyeurs". Vous serez je le pense extrêmement choqué.

Bien évidemment il en va de même je pense pour d'autres établissements d'autres secteurs. J'avais vu il y a quelques années des enquêtes en caméras cachées concernant les centres pour personnes handicapées. Dès qu'on est vulnérable et sans défense, nous sommes comme des moutons pour les loups.


bonne soirée
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