A la fin d'« Émissaires des morts » (dont la lecture me paraît indispensable pour apprécier ce deuxième volet), nous avions laissé cette chère Andrea Cort promue Procureure extraordinaire pour le Corps diplomatique de la Confédération homsap, grâce aux Ias-source dont le rôle et les motivations en sous-main lui avaient été révélés.
«
La troisième griffe de dieu » rassemble le roman éponyme, suivi d'une nouvelle, « Un coup de poignard ».
« Un coup de poignard » (68 p)
L'éditeur a placé cette nouvelle a la fin du volume car, explique-t-il, elle prend place chronologiquement entre celui-ci et le troisième et dernier volet des aventures d'Andrea, « La guerre des marionnettes ».
Draiken espionne Andrea Cort mais les Porrinyard, ses gardes du corps, l'interceptent et le mettent hors d'état de nuire, avant de le questionner pour essayer de découvrir ses motivations …
Cette fois, il y a un point de vue externe, alors que c'est Andrea la narratrice dans le roman, ce qui nous permet de l'apercevoir, elle et ses précieux inseps, par l'intermédiaire d'un regard étranger, un point de vue piquant. A part ça et le fait qu'on y retrouve Tasha Coombs, présente dans une nouvelle du tome précédent, c'est un texte qui ne me restera pas en mémoire.
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La troisième griffe de dieu » (381 p)
Andrea Cort a été invitée à se rendre sur Xana, la planète privée d'Hans Bettelhine, patron d'une puissante société de fabrication d'armes qu'elle exècre car lui et ses acolytes sont passés maîtres en turpitudes en tout genre, dûment camouflées sous un vernis de légalité. Mais la curiosité quant au motif non formulé de cette invitation, que les Ias-source lui ont demandé d'accepter, a été la plus forte.
A peine arrivée sur le terminal orbital, elle échappe de justesse à un attentat, visée par une arme surprenante et immonde, appelée griffe de dieu : fichée dans le corps de la cible, elle permet d'en liquéfier tous les organes, qui se répandent sous elle (beurk !). Ses agresseurs ne sont autres que des ressortissants de la planète Bocai, où Andrea fut élevée avant d'être transformée brièvement en une enfant criminelle de guerre, ce que personne n'a oublié malgré son parcours brillant dans le corps diplomatique.
Andrea n'est pas au bout de ses peines car, dans le luxueux ascenseur orbital (alias le « Carrosse Royal ») qui doit l'amener sur Xana, en compagnie entre autres de membres de la famille Bettelhine, un meurtre a lieu, une griffe de dieu à nouveau, et l'engin se trouve soudain immobilisé pour des raisons inconnues, avec l'assassin à son bord…
J'ai retrouvé avec plaisir Andrea Cort et ses fascinants Porrinyard, aussi chaleureux que la dame peut (mais un petit peu moins qu'avant, ils finissent par lentement déteindre sur elle) être froide et sarcastique. Je savais que «
La troisième griffe de dieu » appartenait à la catégorie meurtre à huis-clos avec enquête à la Hercule Poirot, pas le genre de choses dont je raffole, raison pour laquelle je ne me suis pas précipitée. Mais finalement, et parce que je voulais pouvoir découvrir le dernier tome, paru il y a peu, je l'ai lu en version audio et me suis laissée embarquer sans problème par la voix tonique de Camille Lagache.
Le roman est bien mené, on ne s'ennuie pas car la tension y est omniprésente et la situation initiale se développe en rebondissements inattendus. Qui plus est, l'enquête amène Andrea à découvrir certains modes de contrôle internes au sein de la société gérée par les Bettelhine, dont l'originalité et l'efficacité ne peut permettre d'oublier le caractère éthiquement douteux. Enfin, le roman aboutit à de nouvelles révélations spectaculaires concernant notre héroïne, qui l'amèneront à faire un pas de plus dans son parcours personnel.
Un volume que j'ai lu avec plaisir, même si je lui ai préféré le précédent, plus surprenant, varié et dépaysant car il ne se déroulait pas en vase clos, avec son approche de mondes et de créatures autres. Plus qu'à lire le dernier volet, « La guerre des marionnettes ».
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