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3,88

sur 326 notes
Caumes, 17 ans, vit ses premiers émois sexuels auprès de la belle Esther de qui il est en train de tomber amoureux fou. Caumes est aussi très inquiet pour son ami Hakim victime de raket et de harcèlement de la part d'un lycéen de leur classe. Ces événements vont être amplifiés par les attentats de janvier 2015 qui ont secoué la France.
Arnaud Cathrine décrit bien les conséquences d'un événement national tragique sur la vie de ces lycéens.
C'est touchant voire bouleversant, j'ai beaucoup aimé.
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Ça faisait bizarre de replonger dans l'horreur de ces événements. Au fur et à mesure de la lecture je me remémorait mes activités au moment où se passait ses horreurs, je revoyais ma vie défiler à ces moments là...
Caumes tombent amoureux en même temps que la France sombre dans l'horreur. Il ne sait pas quoi en penser.
Dans ce livre on prend conscience des impacts et des dommages collatéraux suivants les attentats. J'ai bien aimé ce versant de l'histoire, par contre je ne suis pas du tout fan de ce roman. Je voulais connaître la fin mais c'était simplement par curiosité. Je ne lirai pas le second tome.
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J'ai beaucoup entendu parler d'A la place du coeur avant sa sortie, via les réseaux sociaux, car sa couverture a été faite à la main, au crochet ; très beau n'est-ce pas ? le sens de ce titre m'échappe toujours, par contre. Ça doit être une petite référence à un passage du livre que j'aurais survolé.
le début du roman laisserait à présager une énième histoire des premières amours lycéennes, entre un adolescent un peu paumé et une jeune fille idéalisée ; au fil de leurs aventures, le damoiseau gagnerait un nouveau niveau de conscience… Ce genre de roman marche bien, ceci dit. Mais A la place du coeur a ça de particulier qu'il nous conte une belle histoire d'amour et de mort : les deux aspects se côtoient, parfois violemment, pour le meilleur et pour le pire. Il y a là tout le paradoxe pour Caumes de vivre sa première vraie histoire d'amour au moment où la France entière est en état de choc, aux prises avec des événements hors du commun qui plongent les mentalités dans un cauchemar diffus. L'amour doit avoir une saveur bien particulière dans ce genre de contexte. Il est rare de trouver un roman aux thèmes aussi divergents qui se complètent aussi bien ; l'amour et le drame s'équilibrent étrangement dans l'histoire, et chacun apporte sa part de sensibilité. le premier amour, nous devons tous l'avoir vécu ; quant aux événements du 7 janvier 2015, c'est aussi le cas, bien que cela nous réjouisse moins. le réalisme du roman est accentué par cette impression de déjà-vu, nos propres ressentis qui se mêlent à ceux de Caumes et qui donnent plus d'intensité encore à notre lecture.
L'histoire commence le 6 janvier et s'achève le 10. Nous suivons le quotidien de Caumes avant, pendant et après l'attentat Charlie. Une manière efficace de nous montrer de quelle manière sa vie de tous les jours sera perturbée, à quel rythme et avec quelle conséquence. La façon dont Caumes découvre le drame est d'ailleurs, à mon sens, très révélatrice sur ce qu'on reprocha aux médias quant aux attentats, mais je ne dirai rien de plus pour ne pas spoiler, c'est tout de même un passage assez important. Et ce qu'a vécu Caumes est très réaliste, quand bien même l'auteur n'a plus vraiment l'âge d'aller au lycée, il a su trouver et retranscrire avec justesse ce que ressent un adolescent dans ce genre de situation.
du reste, le vocabulaire du roman est assez particulier. Adapté au jargon de nos jeunesses encore scolarisées, on y retrouve des expressions typiques qui seront, peut-être, un peu compliquées à saisir pour les novices, mais également une bonne dose de vulgarité qui pique un peu les yeux… Des mots forts crus qui reviennent un peu trop régulièrement à mon goût – s'il se passe vraiment tout ça dans la tête de la gent masculine de mon âge je m'inquiète un peu pour eux –, c'est pour moi le principal souci du roman.
Je suis bien obligée de parler de la fin du roman, mais je dois m'astreindre à des mots voilés, pour ne rien vous gâcher des derniers événements… C'est que ceux-là, bien que liés à l'affaire Charlie, n'ont pas fait le tour du pays. A mon sens, ils furent même plus puissants et plus durs que les malheurs du 7 janvier ; quelque chose de plus local mais tout aussi inadmissible si ce n'est plus, qui toucha directement Caumes et son entourage. Quelque chose qui tient une place à part dans le roman mais dont je ne peux parler librement…
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Un peu mitigée. Tout comme Caumes, je ne savais plus trop comment je devais me sentir.



Bon. Je dois vous avouer que déjà, en lisant le résumé, je n'étais pas très sûre de moi et de mon choix de lire ce livre. le sujet est quand même assez hard core, il faut l'admettre.

Charlie Hebdo, c'est pas bien loin, et ça glace encore le sang en y repensant.

Je dois admettre que je n'ai pas du tout aimé me replonger dans l'histoire de cet attentat parisien, si proche, aussi bien géographiquement que temporellement... J'ai de nouveau ressenti tout ce que j'ai pu ressentir en janvier 2015. Et, bien que ce soit tout à fait ce que cherche à faire ce livre et que ce soit parfaitement réussi de ce point de vue, je n'arrive absolument pas à cataloguer "j'ai adoré" cette lecture, car elle m'a ramenée à des choses tellement négatives. Un mal-être, un sentiment de désespoir, de terreur, d'abandon de l'humanité. Impossible de dire que j'ai aimé me sentir comme ça bien sûr !

Et pourtant, ce livre m'a prise aux tripes. Tout comme Caumes, je me suis sentie perdue entre la passion, la joie, et l'horreur. Limite coupable de prendre un certain plaisir dans cette lecture, comme il se sent coupable lui-même de découvrir l'amour au pire moment.

Ce sentiment contradictoire et très déstabilisant que nous partageons sans peine avec le personnage principal, ce jeune ado de 17 ans sympa mais parfois un peu paumé, nous immerge vraiment dans sa personnalité, et nous aide à nous attacher à lui, à nous identifier. On se sent vraiment dans sa peau, en ne sachant plus comment réagir, que ressentir, comment se laisser la place d'apprécier, quand l'horreur nous entoure.

Je dois dire que si mes sentiments ont été autant bousculés, Arnaud Cathrine a certainement parfaitement réussi son pari. J'avais envie de me réjouir pour Caumes et Esther et les choses positives qu'ils partagent dans leurs premiers instants amoureux, et à la fois, c'est comme si à chaque fois qu'une petite lueur positive m'avait parcourue pendant ma lecture, je m'étais tapé sur le dos de la main en me criant dessus que c'est mal, qu'on ne peut pas voir du bon dans une histoire qui parle d'attentats, de morts, de crimes... C'est que ce livre est réussi, non ?

Quelque chose néanmoins m'a déplu sans être lié au sujet en lui-même, c'est que c'est quand même pas mal vulgaire. Vulgaire dans les dialogues, et on ne peut pas le reprocher à l'auteur, qui, en faisant parler des ados, a bien du s'adapter à leur langage, mais bon. Caumes qui "découvre son corps" (non non, ce n'est pas saaaale, lol) et parle de bite et de baiser toutes les deux lignes, j'ai trouvé ça un peu lourd. Mais bon, c'est de son âge !

Niveau écriture, c'est très simple, et très aéré. Trop simple et trop aéré ? Peut-être. Il faut admettre que ça se lit très très très vite du coup. Entre les doubles pages représentant les échanges de texto, la grande police et les marges, les pages défilent à une vitesse !

En 2 jours (avec un rythme de lecture aussi pourri que le mien ces derniers mois) (donc en 2 heures pour quelqu'un qui a plus de temps pour lire, lol) ce sera avalé !

Je ne sais donc toujours pas si je veux dire que j'ai aimé ou pas ce livre. Je suis partagée, indécise. En tout cas, il ne m'a pas laissée indifférente, ça c'est certain ! Un mélange d'émoi et d'horreur, d'angoisse et de tendresse. Spécial. Très spécial. Mais pas désagréable.

Je vous en conseille la lecture, si vous avez envie de vous chambouler un peu et de sortir de vos habitudes.


Cali
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Nous revivons avec Caumes et ses amis ce jour de janvier 2015 où la France a sombré dans l'horreur. Ce roman, c'est l'adolescence qui est touchée dans son insouciance, dans ses excès, dans ses premières fois et dans sa rage de vivre. Ce livre, c'est l'horreur, la terreur et la force de vivre rassemblés en un texte que l'on lit d'une traite, parce qu'il résonne en nous d'une façon si particulière.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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À la place du coeur – Saison 1 d'Arnaud Cathrine.
(Genre : Contemporain, YA).

Editions : Robert Laffont
Prix : 16€ (Partenariat)
Date de parution originale : 1er septembre 2016

Résumé :
Six jours dans la peau de Caumes qui vit son premier amour.
Six jours de janvier 2015 ou la France bascule dans l'effroi.

Mon avis : LIVRE COUP DE COeUR ! Je tiens d'abord à remercier la Collection R et son directeur de publication Glenn Tavennec. Un homme ayant un talent évident pour dénicher de belles pépites : « À la place du coeur » en est une assurément. La couverture brodée main est superbe, elle ne manquera pas d'attirer le regard sur les étals des librairies. Cela change énormément des images avec des visages et ça fait du bien. le résumé rendra curieux quiconque le lira. Je n'ai pas voulu vous en mettre plus. Avoir la surprise de l'histoire est encore mieux ! Au final, cette 1ère saison est une excellente découverte et j'ai adoré ma lecture.

« Je ne sais pas ce qui va arriver mais c'est le plus beau jour de ma vie. Tout simplement parce que je suis prêt à le vivre », page 21.

Dès le début, l'auteur nous plonge au coeur d'un groupe de lycéens. Une soirée pour un anniversaire, celui de Caumes, notre protagoniste. Un 1er chapitre permettant de présenter les personnages et de montrer leurs liens. On est au centre d'une mixité sociale, de culture et de manières de penser. Il y a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence. Qui nous pousse à continuer sans vraiment savoir si ce qu'on lira nous plaira à 100%. Pourtant, tout est réuni dès le début et Arnaud Cathrine amène très vite les rebondissements nécessaires pour faire avancer son histoire.

« Allez, dis-le que tu chies sur ces putains d'arabes qui mettent le pays à feu et à sang, dis-le que tu les foutrais bien tous dehors, dis-le que la race blanche est menacée, crache ton venin, d'habitude tu ne te fais pas prier », page 75.

J'ai de suite apprécié Caumes, sa manière de penser et d'aborder les choses. Mais je préviens qu'il peut ne pas plaire à tout le monde. Il est parfois vulgaire et il ne lésine pas sur les mots déplacés. Pourtant si on peut être surpris au départ, on se rend compte que ce langage colle au personnage. L'auteur a voulu nous le rendre plus réaliste et ça marche. Caumes est réfléchi, essayant de faire la part des choses dans les situations difficiles. Un jeune homme voulant profiter de la vie sans pouvoir y parvenir pleinement. le voir avec sa famille, ses amis et sa chérie, permet d'avoir une vue d'ensemble et de mieux l'aborder. Viennent ensuite d'autres personnages : Esther, Théo, Hakim, Kévin et les parents de Caumes. Tous sont placés dans l'histoire pour aborder un pan culturel, social ou psychologique de la société. Et c'est magnifiquement fait !

« Ce que l'histoire nous apprend, au fond, c'est qu'il n'y a pas un enseignement à tirer une bonne fois pour toutes mais des enseignements à tirer au jour le jour », page 143.

Le rythme du roman est parfait. le fait de suivre Caumes et son groupe pendant 6 jours apporte une cadence au récit. On sait où on en est, à quelle date se passe tel événement, et c'est bien amené. Ensuite, les chapitres ne sont pas longs et apportent de la fluidité au récit. Arnaud Cathrine amène en plus de l'originalité à l'histoire pour que la lecture se fasse encore plus rapide : certains chapitres ne sont que des dialogues, d'autres sont représentés en conversations Facebook et il y a aussi des phrases chocs. Les dialogues normaux et les réflexions de Caumes sont justement dosés pour amener un réel intérêt du lecteur.

« J'ai honte. Voilà la vérité. Et la honte ne date pas d'aujourd'hui. J'ai honte depuis mercredi matin. Honte d'être amoureux. Honte d'être tout à mon obsession et de n'être pas totalement assailli […] par la sauvagerie qui paralyse mon pays. Impression de ne pas avoir le droit de vivre ça. Est-ce ma faute si le pire et le meilleur sont survenus au même moment ? », pages 170-171.

Le thème traité est forcément délicat. Parler de l'attentat du 7 janvier 2015 et y amener parallèlement une histoire d'amour naissante… ça avait tout pour être casse gueule. Pourtant, Arnaud Cathrine réussit son pari haut la main. On est immergé dans la vie de Caumes et on voit au fil des heures, au fil des jours, les répercussions que peut avoir cet événement tragique sur sa vie. L'auteur crée une ambivalence entre l'horreur et l'accès au bonheur. Et puis tous les thèmes abordés font réfléchir : l'actualité encore et toujours, les religions, la radicalisation, l'amour, la famille, les opinions de chacun, les a priori et les amalgames. Un roman permettant de se remettre en question soi-même… je vous le garantis !

« J'ai dix-sept ans, la vie devant moi et de la mort partout. Une saloperie d'équation à résoudre », page 242.

Enfin le style d'Arnaud Cathrine en déroutera plus d'un. J'ai adoré cette écriture percutante, vive, incisive, qui prend aux tripes et qui ne vous lâche plus jusqu'à la dernière ligne. Ça remet en place, ça met une claque et ça permet au lecteur de se rendre compte de la gravité des choses. L'auteur joue avec les mots et le fait avec brio. Les 50 dernières pages prennent à la gorge et on ressort de cette lecture retourné. Il y a des twists qu'on ne voit pas venir et c'est bien trouvé. Que vous dire à part de noter la date du 1er septembre sur vos agendas ! Un livre à lire de toute urgence, à mettre entre toutes les mains… des ados comme des adultes. Je suis content d'avoir pu lire ce livre et d'avoir eu un coup de coeur pour un auteur français. Vivement la saison 2 !

Ma note : 9,5/10.
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À nous tous, ceux qui vivent, ceux qui se lèvent le matin et décident de continuer le combat, de persévérer chaque jour encore un peu plus. À nous qui voulons voir toujours plus, vivre chaque jour un peu d'avantage que la veille. À nous qui voulons donner un sens à la vie, trouver un sens à la mort qui frappe sans raison, partout où elle passe. À nous qui vivons sans relâche car on a à peine explorer un millième de notre monde, à nous que l'inconnu attire.

À vous, Caumes, Théo, Esther et Hakim. À vous qui avez cette volonté de vivre et ressentez à votre jeune âge l'injustice profonde de la mort. À vous qui avez mon âge et déjà si peur.

À toi, Caumes, continue ton combat, rend hommage à ceux qui tombent et continue à faire élever ta voix. Dis à ton frère que tu l'aimes, dis à tes parents que tu comprends qu'ils s'inquiètent. À toi, Caumes, car tu mérites de vivre heureux. À toi, Théo, tes amis ont de la chance de t'avoir. Continue à te battre pour eux, privilègie tes mots à tes poings, encore et toujours. Merci d'être là pour eux, de faire comme si tu pouvais toujours gagner, tu es l'espoir dont on a tous besoin. À toi, Esther, merci d'être là tout d'abord. Continue d'être présente dans nos vies, nous lecteurs, mais aussi et surtout dans celle de Caumes. Continue d'aimer, c'est un sentiment si beau quand on sait le manier, continue de sourire, de vivre chaque seconde à la fois. Continue d'être toi, s'il te plaît.

À toi, Hakim, tu mérites un bonheur infini, tu mérites un endroit paisible et j'ai espoir que tu y touches enfin. Merci pour mes larmes, merci pour mon sourire quasi-constant, merci d'être mon personnage favori, merci d'exister au creux de ces pages. Merci d'être là pour eux, pour Théo, Caumes, Esther et pour tous ceux existant dans ce roman.

À vous, monsieur Arnaud Cathrine, continuez d'écrire, je vous en supplie. Merci d'avoir écrit cette merveille, merci pour la beauté de chaque page, merci pour la vulgarité à mon sens presque poétique qui émane par endroit, merci pour votre plume, qui nourrit mon âme et broie mon coeur. Merci d'avoir laissé vivre de tels personnages que mon esprit n'est pas prêt de laisser s'échapper.

À vous, victimes de ces jours où le pays bascule dans l'effroi, mes larmes sont pour vous aussi. À vous tous en réalité, les victimes de la vie qui n'avaient rien demandé, j'espère que votre âme a pu trouvé la paix.

À vous, Madame Barsacq, prof de philosophie, merci pour vos mots si justes. À vous tous, qui lisez mes lignes, continuez de vivre, s'il vous plaît, élevez votre voix, continuez de vous battre pour vos droits. À nous tous, qu'on veut mettre dans une case, continuons de montrer qu'on a le droit d'exister. À ce livre, merci d'exister dans ce monde et cette réalité.
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Romance m'avait plutôt convaincue mais alors là, je suis beaucoup plus mitigée. L'idée du roman est intéressante : comment vit-on les tourments de l'adolescence dans un contexte général on ne peut plus tourmenté, marqué par le terrorisme ? C'est le roman d'une époque. Mais la manière dont est abordé le désir débordant du personnage m'a beaucoup plus gênée. On nous gratifie de manière répétée de commentaires sur son anatomie… J'ai trouvé cela plutôt cru, et la répétition tournait à la vulgarité… La relation amoureuse est focalisée autour de cela. J'ai trouvé cela maladroit. Surtout quand on choisit de mettre en perspective les pulsions sexuelles d'un ado et un événement aussi dramatique qu'un attentat. Pour moi, ça a pris le pas sur d'autres éléments du roman, intéressants par ailleurs.
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En ce mois de janvier 2015, Caumes vit sa première histoire d'amour. Dans le même temps, presque au même moment la France sombre dans l'horreur.

On se souvient tous de ces quelques jours de janvier 2015, pour le plus grand nombre d'entre nous chacun saurait citer ce qu'il était en train de faire lorsqu'il a appris ce qu'il venait d'arriver. Mais comment réagir lorsqu'on est adolescent et que l'on vient de tomber amoureux. Comment vivre et se lever chaque matin avec tant de sentiments contradictoires ?

Voilà la question que s'est posée Arnaud Cathrine dans ce roman au ton incroyablement moderne. L'adolescence cet âge si sensible où l'on tente de se faire une place dans une société qui ne tourne pas si rond que cela. L'âge où les positions s'affirment et où l'on tente de se faire entendre par des adultes désabusés qui n'y croient plus vraiment.

L'auteur parle juste et laisse la parole à ces jeunes qui vivent soudainement l'inacceptable. Comprendre, voilà ce que Caumes va tenter de faire, afin de mettre des mots sur ces valeurs qui semblent s'écrouler brutalement tandis que lui hésite entre sidération et culpabilité de vivre les premiers émois d'un amour dont il a tant rêvé.

Un livre qui m'a profondément touchée, me replongeant dans cette période qui m'avait tout particulièrement bouleversée. Revivre ces moments au travers du regard d'un adolescent pose les vraies questions, et nous heurte évidemment.

Une phrase retient mon attention juste avant de refermer ce livre: "on était tous là alors voilà: ça n'arriverait plus jamais". Si seulement.

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Ce livre est un p'tit coup de coeur pour moi, une pépite !

Ici, on découvre Caumes, un adolescent de 17 ans, il fête son anniversaire avec ses trois meilleurs potes et avec la plus belle fille du lycée dont il est fou amoureux. Ils boivent, ils s'amusent et Caumes reçoit le plus beau cadeau de toute sa vie : un doux baiser d'Esther… Mais (oui parce que si tout est rose dès le début du roman, ce n'est pas drôle) le lendemain, nous sommes le 7 janvier 2015. Nous savons tous ce qui s'est passé ce jour-là… les attentats de Charlie Hebdo.

Avec Caumes, nous allons revivre notre premier amour et ces attentats. Mais nous allons vivre ça x100, à la façon de ce jeune homme qui ne pense qu'à s'amuser, profiter de ses potes et de sa copine mais dont un groupe d'individus a décidé du contraire… Et Caumes va donc s'en vouloir d'être heureux avec sa copine, de vouloir la voir, la toucher, coucher avec elle et de vouloir profiter de ses proches alors que la France est en plein effroi ! Surtout qu'il n'est juste qu'un adolescent comme nous, avec une vie banale et tranquille, semblable a à peu près tous les adolescents.

L'auteur arrive à nous transmettre ces émotions-là aussi grâce à sa plume légère et sans détour. Il nous ramène vraiment à ces moment-là. On ne peut lâcher ce livre avant de l'avoir fini ! Et la fin, la fin est renversante ! J'en ai pleuré tellement elle est touchante, poignante et triste ! Je me suis dit que ce n'était pas possible que ça puisse se finir comme ça…

Ce que j'aime bien aussi avec ce livre, c'est que l'auteur a réussi à écrire avec un langage d'adolescent avec un jeune tranquille, ce qui rend l'histoire beaucoup plus crédible que d'autres livres mettant en scène des jeunes torturés !

COUP DE COeUR.

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