Après
Les Yeux secs et
L'Invention du père,
Arnaud Cathrine s'attaque au mythe américain et au road movie avec
La Route de Midland une histoire au fond assez simple, qui raconte la vie des personnages vivant autour du Salt café, au milieu du désert texan, qui voit un jour débarquer Will, un trentenaire qui promène à l'arrière de son van, un mystérieux cercueil, celui de son frère. Au motel, il fera la connaissance de Singer, un jeune orphelin, Amy, la patronne qui attend encore l'un amour envolé, et Zach, un black plutôt silencieux qui semble porter beaucoup de choses sous le poids de ses épaules.
Voilà le décor est planté, l'ambiance y est terriblement cinématographique et
Arnaud Cathrine semble se complaire à marcher su les pas de grands romanciers américains auxquels il voue une admiration particulière. On citera
Faulkner mais aussi
Jim Thomson ou encore
James M Cain tant ces noms semblent raisonner en permanence à la lecture de
la Route de Midland.
En créant une atmosphère totalement cinématographique qui rappelle également de grands films mythiques du cinéma noir 40 ou 50,
Arnaud Cathrine nous donne à lire un roman, certes classique, mais très fort, rempli de non-dit et de mélancolie, dans lequel on sent énormément d'empathie de la part de l'auteur envers ses personnages.
Roman au trait simple et à la ligne claire
La Route de Midland nous transporte vers le bout du monde avec en point de mire une ligne d'horizon sans fin et superbe.