Ceux qui l'avaient aimé l'avaient compris.De cette épreuve,il leur devait un renouveau.......il leur devait d'être à nouveau vivant, il avait désormais un livre à écrire.
- J'ai une phrase pour la fin du livre, dit-elle.
Qu'est-ce que tu dirais de "ils ne se marièrent pas puisqu'ils l'étaient déjà, n'eurent aucun enfant puisqu'ils étaient trop vieux, et vécurent heureux mais de façon intermittente" ?
- Un peu négatif, dit Ronald, mais moderne. J'achète. (p.195)
Sans perdre Ariana de vue, jeme suis collé derrière le marbre qui m'a paru anormalement froid, ou bien était-ce moi qui, soudain, me trouvais empli d'un sang glacé. Je me sentais bizarrement calme. Mon coeur battait fort mais lentement, et ce gong mesuré qui retentissait dans mes oreilles avait quelque chose de rassurant que je n'expliquait pas. Plus peut-être que le fait de la trouver dans un endroit où elle n'était pas censée être, ce qui me stupéfiait était un détail annexe qui prenait une importance disproportionnée : elle ne portait pas les mêmes vêtements que lorsqu'elle avait quitté l'appartement.
Je peux faire le Sicilien, l'originaire du Lesotho, je baragouine trois dialectes des hauts plateaux tibétains et le patois du bas Languedoc. j'étais professeur de linguistique à Harvard.
< mais où allez-vous chercher toutes ces histoires ,>Il ne savait jamais quoi répondre.Il ne cherchait pas ,en fait, les choses venaient à lui , c'était un cadeau de la vie , une faveur des dieux.
De nos jours, la certitude est une denrée démodée. (p.104)
Et puis c'est vrai que, depuis quelques temps, il se laissait trimballer dans une eau noirâtre et indécise dont les remous le ramenaient toujours au même point pour le relancer, bouchon sans destination voulue, vers d'autres turbulences sans signification.
- Cela s'appelle la déprime. (p.96)
L'univers réel ne pouvait admettre que les femmes disparaissent, que des chapeaux bleus surgissent, que des flics alcooliques vous racontent des légendes précolombiennes, tout cela était de l'univers du chaos, du désordre... Cela ressemblait trop à des histoires qu'il avait écrites. (p.86)
Cette nuit, il a vérifié chaque quart d'heure que cela faisait quinze minutes qu'il ne dormait pas... (p.83-84)
Ronald vérifia le numéro sur le cadran. C'était Olivier.
- Mina est chez toi ?
- Je n'en sais rien, je n'y suis pas moi-même.
- Putain d'appareil, on ne sait jamais où on appelle... (p.79)