Livre premier :
Paris, 1942. Paul Levin est juif. Comédien, il se cache sous le nom de Paul Morange et joue des pièces classiques dans des théâtres de plus en plus vides.
Victoria Shemin est juive aussi. A Marseille elle poursuit son rêve de tenir le haut de l'affiche au cinéma, sous le nom de Rose Sariel.
Pris dans leurs rêves, aucun des deux ne mesure le danger qui les guette.
Les chapitres prennent tour à tour la voix de l'un, de l'autre, de leurs proches qui les décrivent, se souviennent de ces deux acteurs au talent indéniable.
Livre deux :
Après s'être rencontrés en rêve et être tombés amoureux avant même que leurs chemins ne se croisent, Vic et Paul se retrouvent dans le village fictif de Magenstadt, à 135 kilomètres d'Ausswitz. En tant qu'acteurs, ils ont tous deux été “recrutés” par les autorités nazies pour interpréter les rôles principaux d'un film de propagande sur la vie dans les camps. Ce sera leur dernier rôle, avec la mort comme partenaire.
L'amour de leur métier et surtout l'amour qu'ils se portent mutuellement, et leur foi en un avenir commun en dehors des camps, aideront Vic et Paul à supporter leurs terribles conditions de détention, et la mort qui quotidiennement s'abat autour d'eux.
A l'instar de tous les romans historiques, à la fiction se mêle une réalité horrible. Mais comme Roberto Begnini dans
La Vie est Belle,
Patrick Cauvin prend le parti de l'humour pour décrire l'indicible.
J'ai adoré son écriture, et ce roman plein de sensibilité qui peut se lire comme une magnifique histoire d'amour, comme un témoignage sur la vie dans les camps, comme une réflexion sur l'instrumentalisation des prisonniers et sur la propagande nazie, ou encore comme tout cela à la fois et bien plus encore. Je recommande sans réserve !