Ému par
Les ritals, soufflé par les Russkofs, j'ai été emmerdé par
Bête et méchant, pire emmerdé par
Cavanna qui m'est profondément sympathique.
C'est bien le caractère de l'auteur qui m'a dérangé, puisqu'il ne s'agit que de ça, ce caractère contestataire qui transpirait déjà dans ses livres précédents. Attachant pendant sa jeunesse et d'autant plus avec les circonstances de la guerre qui lui en fait voir plein la tronche, le
Cavanna adulte continue de connaitre de grandes souffrances mais aussi le succès professionnel avec ses aventures dans la presse.
Le lancement de Hara Kiri, pinacle de l'anticonformise de l'époque rend
Cavanna - il faut le dire- chiant. Petit bourgeois de la marginalité il est sentencieux, donneur de leçon. Bref des défauts de jeune homme. Heureusement la lueur pénètre quand il en bave (et il en bave) ou croise un caractère encore plus fort que le sien (magnifique portrait du
Professeur Choron). Je suis d'autant plus dur que je suis déçu, mais le livre reste intéressant, j'ai adoré ses jeunes années à Paris comme dessineux à son compte. C'est la maturité de
Cavanna qui m'a déplu.
J'ai démarré la suite, Les yeux plus gros que le ventre, acheté à la brocante avec
Bête et méchant. Malheureusement j'ai dû le refermer tellement ses affaires de cul sont imbuvables.
T'intquiète François, je t'aime toujours même si tu m'enverrais chier au bar.