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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici mon retour de lecture sur le roman graphique le champ des possibles.
Quand Marsu et Thom se rencontrent dans un congrès d'architectes au bout du monde, c'est un véritable coup de foudre professionnel.
Thom, qui achète des droits d'utilisation virtuelle d'habitations remarquables, fait découvrir à Marsu, grâce à un casque de VR, quelques endroits paradisiaques.
Marsu et Thom vont entamer une relation amoureuse dans ces mondes virtuels.
Dans la vie réelle, Marsu a un compagnon, Harry, qu'elle aime profondément et qu'elle ne veut absolument pas quitter.
Mais elle ne veut renoncer à aucune de ces deux relations..
Le Champ des possibles, c'est l'histoire de Marsu, une jeune architecte qui est en couple avec Harry, son mari.
Quand elle rencontre Thom, c'est un coup de foudre professionnel. Il lui fait découvrir la réalité virtuelle, et lui montre son travail.
Tous deux sont complémentaires, et très rapidement ils entament une relation dans le monde virtuel !
Mais la jeune femme aime toujours son mari, dans le monde réel !
Ce qui, soyons honnêtes, n'est pas évident même si la jeune femme ne cache rien, ou presque, aux deux hommes.
Marsu est un personnage attachant, même si je ne suis pas fan de son comportement. Certes, elle aime dans un monde virtuel, on ne peut pas dire qu'elle trompe réellement son mari.. Quoi que.. Quand même, cela se discute ;)
J'ai également apprécié les deux hommes de sa vie, Thom et Harry. Ils sont attachants eux aussi.
L'histoire est bien ficelée, les personnages sympathiques et l'ensemble donne un bon roman graphique.
J'ai apprécié les graphismes et la colorisation, c'est un bien bel objet :)
Le Champ des possibles est une fable sur les possibilités de la VR et ses dangers qui m'a beaucoup plu.
Je vous le recommande et le note quatre étoiles.
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Dupuis pour cette merveilleuse découverte de #LeChampdespossibles de Vero Cazot et Anaïs Bernabé !

Thom Robinson, architecte en réalité virtuelle, vient découvrir l'hôtel "Cocon" réalisé par Marsu Chevalier. Elle conçoit des bâtiments écorégénérateurs et durables et explique que les organismes vivants sont des "sources d'inspiration extraordinaires" lors du ColloquEco qui ouvre l'album. Thom Robinson semble avoir le don d'ubiquité... et Marsu va découvrir le "champ des possibles" qu'il a ouvert avec son univers virtuel, Athome...

Je suis rapidement entrée dans l'univers graphique : à partir de la planche de la page 20, j'étais totalement conquise par l'esthétique d'Anaïs Bernabé ! le trait est fin, travaillé et subtil. La colorisation est parfaite, tout comme la mise en page des vignettes. J'ai quand même une légère préférence pour les illustrations pleine page (p45, p64, p88 par exemple) qui se rapprochent d'oeuvres d'art à part entière ! Je me suis même surprise à les attendre impatiemment !

Le scénario de Véronique Cazot est intéressant et bien mené. En passant par les histoires personnelles de personages évoluant dans un environnement un peu futuriste "mais pas trop", l'album interroge nos imaginaires au sujet du virtuel, de la construction, du couple, de la parentalité...
Ces thèmes m'intéressent énormément et l'album engage beaucoup de questions sur les univers "virtuels" : les liens qu'on y noue ne sont pas virtuels et peuvent se transformer en réelles relations, n'est-ce pas ? Dans ce cas, où est la frontière entre "réel" et "virtuel" ? Pas dans l'irréel, c'est certains... Peut-on vraiment insérer des frontières où ça nous chante dans un univers numérique ? Où commence la vérité et où s'achève l'imagination dans un monde parallèle au monde physique et présentiel ? L'album nous encourage à nous poser encore plus de questions de cet ordre... Et j'ai beaucoup apprécié cela !
Enfin, les personnages sont attachants, l'histoire est touchante, les illustrations portent magnifiquement les questions autant que les émotions : j'ai été très émue par la lecture de cet album ; coup de coeur
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Tout est beau dans le meilleur des mondes !
Oui, mais lequel ?
L'IRL – In the real Life – le monde réel,
ou
le VR -Virtual reality – le monde illusion ? (Remarquez que si vous prononcez IRL, on entend irréel. Quel micmac…)
Marsu éprouve une attirance croissante pour le monde de Thom, berceau de mille vies à la fois. Un monde sans limites, sinon celles du retour au réel, une fois le casque déposé.
La vie en chair et en os paraît bien étriquée, même si Marsu et Darling forment un couple ouvert, allant jusqu'à offrir un enfant à leur amie lesbienne et célibataire, en la laissant procréer avec Darling. Marsu sera la marraine de l'enfant. Quelle ouverture d'esprit… quelle confusion…
Elle, l'architecte, perd pied à naviguer entre IRL et VR. Surtout que le procédé ATHOME, comprenez at home, c'est-à-dire « chez soi », permet de vivre les deux vies simultanément, moyennant un implant dans le cerveau.
Néanmoins, des questions émergent sur le nouveau compagnon VR de Marsu lorsqu'elle en parle avec son Darling :
« Comment peut-il être aussi tiède dans le monde physique alors qu'on est aussi connectés dans le virtuel ? »
- Il se souvient peut-être vaguement que tu es mariée, réagit Darling.
L'amoureux est décontenancé, il souffre mais n'essaie pas de retenir Marsu, aspirée par la féérie d'ATHOME. S''il est possible de vivre deux vies à la fois, GO !
Plus je tournais les pages, plus mon malaise grandissait. Je me projetais dans un futur possible, modelé par l'industrie numérique - voir le Métavers – et j'étais attristé. Attention danger.
J'ai repris mes classiques, Serge Tisseron en l'occurrence, qui évoque la « rêvasserie », la matrice, dirais-je du virtuel.
"Celui qui s'adonne à cette activité est totalement dissocié à la fois de sa vie et de son imagination. Il a l'illusion que sa vie est trépidante (…)
(…) le problème est que tôt ou tard, cette personne sent que les gens qui attendent quelque chose d'elle sont déçus et se déçoit elle-même. La rêvasserie finit par la posséder comme un esprit malin auquel elle ne parvient plus à échapper. »
C'est ce que décrit très bien le champ des possibles. Les auteures semblent avoir un penchant pour la réalité artificielle, différenciée du monde physique par des couleurs criardes, des fonds hachurés et un trait brut, tandis que la palette du monde réelle est harmonie, douceur et beauté. Large coup de chapeau à Anaïs Bernabé.
L'atelier de Darling, la cuisine du couple « open », une corde à linge flottant au vent, sont des merveilles de finesse et d'accords chromatiques. C'est ce que je retiens de ce bel album, un feu d'artifice esthétique comme j'en ai rarement vu.
Le fond me laisse perplexe, le délire final m'a largué. J'ai donné libre cours à un décodage, probablement déplacé, si les intentions des auteures se bornent à nous divertir. Cependant, la réflexion s'impose si elles ont voulu transmettre un message subliminal sur les relations amoureuses, le mal-être, le mirage du virtuel.
Alors pur divertissement ou matière à penser ou fable sans parti pris ?
Je vous laisse forger votre opinion sur ce qui est donné à voir, à imaginer et à philosopher.
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Un visage en couverture avec un côté plus naturel et un côté plus lumineux dans la représentation de la vie réelle et de la vie virtuelle.

Comme le laisse supposer cette première approche, les illustrations sont très belles avec un travail marquant sur les couleurs, les différentes techniques de dessin et les expressions des personnages. le contexte professionnel est celui de l'architecture, donc nécessairement les décors sont également magnifiques. Dans le monde virtuel, on aurait envie d'habiter, selon nos aspirations, dans un luxueux immeuble new-yorkais ou dans une confortable cabane du monde originel. Dans le monde réel, on aime le cocon avec sa forme ovoïde, la ruche créée pour un son exceptionnel, mais également les grandes maisons avec jardins de ceux qui ont la construction pour vocation.

S'agissant de l'histoire, Thom a inventé un monde virtuel Athome, pour que tous aient accès au beau, avec un équipement externe pour une utilisation occasionnelle ou un implant dans le cerveau pour vivre dans les deux mondes en même temps. Cet architecte rencontre à un congrès Marsu, une autre architecte, dont les créations s'intègrent parfaitement au milieu naturel. Marsu a d'abord peur du dispositif virtuel puis va se prendre au jeu.

Cependant, le récit n'interroge pas tant sur les oppositions et les similitudes entre réel et virtuel que sur le polyamour et le fait d'être hors du cadre classique du couple. Marsu aime à la fois son amant, Thom, et son mari, Harry. Thom vit à la fois une vie trépidante de père célibataire avec ses deux enfants et d'amant virtuel de Marsu. Harry aime Marsu, mais a un enfant avec Clémence, son amie lesbienne qui a voulu qu'Emy, leur fille, soit conçue dans une vraie relation de tendresse.

Ces questionnements sur les évolutions actuelles et à venir des relations peuvent permettre d'accepter les différences, tout en montrant qu'elles font aussi parfois souffrir. Personnellement, j'ai ressenti par moments un certain malaise, même si je reconnais que ce thème est abordé intelligemment dans ce roman graphique.

Ainsi, vous l'aurez sans doute compris, je mettrai une note maximale pour les dessins et couleurs. Sur le thème et le récit, c'est original et bien traité, donc à découvrir, mais ce livre pourrait ne pas plaire à tous.

Je remercie les éditions Dupuis et Babelio pour cet envoi en masse critique privilégiée.



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C'est d'abord l'histoire d'une rencontre entre une femme et un homme : Marsu Chevalier est architecte, Thom Robinson est architecte également mais en réalité virtuelle. Il a créé Athome, un espace de rencontres virtuelles. Cette rencontre va ouvrir leurs champs des possibles...
Véro Cazot imagine une histoire double, deux mondes parallèles. Dans l'un, Marsu est mariée avec Harry, dans l'autre elle peut tomber peu à peu amoureuse de Thom... Au travers de cette situation presque fantastique, elle aborde avec finesse les notions de destin, d'amour à saisir, de liberté et de respect de l'autre autour de personnages denses et attachants (oui, même Marsu !).
Je découvre le travail d'Anaïs Bernabé et il est ici éclatant. Deux mondes graphiques cohabitent, d'un côté un encrage au crayon et des couleurs numériques, de l'autre des crayons de couleurs. C'est beau, riche, inventif et foisonnant. On a là assurément un duo qui fonctionne très bien !
Laisse-toi guider par le regard de Marsu qui t'accroche dès le premier coup d'oeil sur cette couv .. C'est un très beau livre et une très belle métaphore que nous offrent Vero Cazot et Anaïs Bernabé. Nul doute que cette collaboration nous donnera d'autres beaux bébés !
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Une immersion virtuelle aux frontières de l'amour.

Bienvenue dans l'univers captivant d'une exploration audacieuse des relations amoureuses à l'ère virtuelle. Marsu et Thom, architectes passionnés, transcendent la réalité grâce à la réalité virtuelle, amorçant une aventure complexe et envoûtante. 🍃

Le récit, entrelacé de réalité et de virtualité, nous plonge dans les méandres d'une femme, Marsu, jonglant habilement entre deux mondes amoureux sans rien cacher à ses compagnons. L'amour dans les temps modernes prend une nouvelle dimension, s'étirant entre les écrans et les sentiments réels. 🌞

Ce que j'ai adoré dans cette BD, c'est son habileté à tisser une trame narrative qui va bien au-delà de la romance. Cette bande dessinée devient un miroir subtil de notre société, questionnant la place grandissante de la VR, les dynamiques complexes de l'amour polyamoureux, et même la protection de l'environnement. 🌿

L'immersion dans cet univers contemporain m'a procuré un plaisir délicieux, une plongée profonde dans des thématiques qui résonnent avec la complexité de nos vies modernes. La VR, à la fois fascinante et potentiellement dangereuse, devient le terrain d'exploration d'une histoire où les frontières entre le virtuel et le réel s'estompent. 🐚

La réflexion que suscite cette BD est, à mon sens, son point fort. Les auteures nous invitent à repenser nos notions d'amour, de relation, et même d'écologie, tout en nous offrant un festin visuel. Deux styles de dessin bien distincts, parfaitement maîtrisés, s'entremêlent pour donner vie à des personnages et à des mondes qui nous happent dès la première page. 🪴

Les couleurs, éclatantes et vibrantes, parachèvent cette oeuvre graphique, nous transportant d'un monde à l'autre avec une fluidité enchanteresse. Chaque nuance, chaque trait, contribue à l'atmosphère unique de cette bande dessinée. 🎨

C'est une plongée dans les profondeurs de la réalité virtuelle, un voyage au coeur des sentiments multiples, et une réflexion poignante sur les défis contemporains. 🌱
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Bienvenue dans un monde où tout est possible : se prélasser dans un palace sans compter, voler comme un oiseau sans chuter... tomber amoureuse de quelqu'un d'autre sans tromper ?

Ce monde, c'est celui de la réalité virtuelle. Marsu tombe dans ses filets, un casque sur les yeux. Tandis que l'on avance avec elle dans les planches de la BD, l'univers de la réalité virtuelle devient de plus en hypnotisant et le retour au quotidien de plus en plus difficile. Cette immersion est réussie grâce à l'alternance de deux esthétiques : la couleur numérique et le crayon.

Sans manichéisme, cette BD de Véro Cazot (au scénario) et Anaïs Bernabé (au dessin) est une jolie parenthèse hors du temps, dans laquelle les conséquences de nos choix semblent un instant suspendus. Si j'étais à la base rebutée par le caractère adultérin de la relation entre Marsu et Thom, les autrices ont réussi à élargir mon champ de vision... et celui des possibles.
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Imaginez un monde où vous pourriez vivre votre vie réelle et en simultané une vie virtuelle. Au boulot dans la vraie vie, en vacances dans l'autre.

Dans cette bande dessinée Marsu est une jeune femme qui va tester cette méthode grâce à Thom, lors d'un congrès d'architectes. Celui-ci créer des mondes virtuels inspirés de la réalité. de ce côté-là vous pouvez tout faire sans réellement de conséquences : fumer ne vous abimera pas la santé par exemple.
Marsu tombe peu à peu dans le piège de cette vie virtuelle alors qu'elle est très amoureuse dans la vie réelle. Mais le risque est grand et à force de fréquenter Thom dans des endroits paradisiaques elle se rend à l'évidence : elle aime deux personnes à la fois.

C'est une bande dessinée vraiment hyper intéressante rien que pour les sujets qu'elle développe : la réalité virtuelle et toutes ses dérives et possibilités. Les relations humaines. le tout sublimé par des dessins colorés et vifs. J'ai particulièrement aimés ceux qui décrivent la réalité virtuelle, bien différents, au crayon ils sont vraiment hyper beaux et parfois très poétiques.
Je pense notamment à une double page à la fin qui regorge de couleurs, vraiment magnifique !

En somme je dirais que c'est un BD qui donne à réfléchir, touchante et novatrice tant par ses sujets que ses dessins.

Mais je me pose vraiment une question : est ce que Marsu aurait été amoureuse de Thom d'une façon si forte si il n'y avait pas eu la réalité virtuelle pour leur petit cocon d'amour ?

Je vous laisse vous faire une idée 😁
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Imagine une vie où tu peux changer ta vie, ton apparence, tous tes souhaits se réalisent juste en y pensant très fort. S'ouvre à toi alors « le champ des possibles ». C'est le pari tenu par Thom et son système Athome.

J'ai été immédiatement séduite par la couverture et les couleurs de cette BD. Je ne savais pas si j'accrocherais avec le sujet car je n'aime pas trop la SF. Mais le charme a opéré et je me suis vite attachée aux personnages.
Un joli coup de coeur pour cette bd.
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Le livre est attirant par sa couverture, son titre et son résumé. J'ai trouvé les dessins magnifiques avec un profond réalisme sur les visages des personnages. J'ai apprécié qu'il y ait autant de couleurs, ça rend la lecture encore plus agréable.

L'histoire m'a beaucoup plu mais vers le milieu du livre j'ai eu du mal à continuer, pas à cause de l'histoire mais plutôt de mes convictions.

Par ailleurs, le côté réalité virtuel dont parle Thom et Marsu est relativement intéressant d'autant plus que c'est un sujet actuel. Il rend compte des enjeux et des possibilités qui s'ouvrent. Comme le dit le titre : le champ des possibles.

J'ai eu un vrai coups de coeur pour le personnage de Harry, il est doux, attentionné, talentueux : les cheveux longs, créateur de poterie, il est à l'écoute de sa femme, fidèle à ses idées et ouvert d'esprit.

La fin est magique, la page 121 je la trouve sublime. L'histoire est bizarre dans le sens où c'est de la science fiction mais qui paraît réelle car elle est possible dans notre réalité. Finalement, c'était la meilleure fin possible.
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