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Bernabe Anaïs (Autre)
EAN : 9791034758753
128 pages
Dupuis (09/02/2024)
4.04/5   68 notes
Résumé :
Quand Marsu et Thom se rencontrent dans un congrès d'architectes au bout du monde, c'est un véritable coup de foudre professionnel. Thom, qui achète des droits d'utilisation virtuelle d'habitations remarquables, fait découvrir à Marsu, grâce à un casque de VR, quelques endroits paradisiaques. Marsu et Thom vont entamer une relation amoureuse dans ces mondes virtuels.

Dans la vie réelle, Marsu a un compagnon, Harry, qu'elle aime profondément et qu'elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Voici mon retour de lecture sur le roman graphique le champ des possibles.
Quand Marsu et Thom se rencontrent dans un congrès d'architectes au bout du monde, c'est un véritable coup de foudre professionnel.
Thom, qui achète des droits d'utilisation virtuelle d'habitations remarquables, fait découvrir à Marsu, grâce à un casque de VR, quelques endroits paradisiaques.
Marsu et Thom vont entamer une relation amoureuse dans ces mondes virtuels.
Dans la vie réelle, Marsu a un compagnon, Harry, qu'elle aime profondément et qu'elle ne veut absolument pas quitter.
Mais elle ne veut renoncer à aucune de ces deux relations..
Le Champ des possibles, c'est l'histoire de Marsu, une jeune architecte qui est en couple avec Harry, son mari.
Quand elle rencontre Thom, c'est un coup de foudre professionnel. Il lui fait découvrir la réalité virtuelle, et lui montre son travail.
Tous deux sont complémentaires, et très rapidement ils entament une relation dans le monde virtuel !
Mais la jeune femme aime toujours son mari, dans le monde réel !
Ce qui, soyons honnêtes, n'est pas évident même si la jeune femme ne cache rien, ou presque, aux deux hommes.
Marsu est un personnage attachant, même si je ne suis pas fan de son comportement. Certes, elle aime dans un monde virtuel, on ne peut pas dire qu'elle trompe réellement son mari.. Quoi que.. Quand même, cela se discute ;)
J'ai également apprécié les deux hommes de sa vie, Thom et Harry. Ils sont attachants eux aussi.
L'histoire est bien ficelée, les personnages sympathiques et l'ensemble donne un bon roman graphique.
J'ai apprécié les graphismes et la colorisation, c'est un bien bel objet :)
Le Champ des possibles est une fable sur les possibilités de la VR et ses dangers qui m'a beaucoup plu.
Je vous le recommande et le note quatre étoiles.
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Tout est beau dans le meilleur des mondes !
Oui, mais lequel ?
L'IRL – In the real Life – le monde réel,
ou
le VR -Virtual reality – le monde illusion ? (Remarquez que si vous prononcez IRL, on entend irréel. Quel micmac…)
Marsu éprouve une attirance croissante pour le monde de Thom, berceau de mille vies à la fois. Un monde sans limites, sinon celles du retour au réel, une fois le casque déposé.
La vie en chair et en os paraît bien étriquée, même si Marsu et Darling forment un couple ouvert, allant jusqu'à offrir un enfant à leur amie lesbienne et célibataire, en la laissant procréer avec Darling. Marsu sera la marraine de l'enfant. Quelle ouverture d'esprit… quelle confusion…
Elle, l'architecte, perd pied à naviguer entre IRL et VR. Surtout que le procédé ATHOME, comprenez at home, c'est-à-dire « chez soi », permet de vivre les deux vies simultanément, moyennant un implant dans le cerveau.
Néanmoins, des questions émergent sur le nouveau compagnon VR de Marsu lorsqu'elle en parle avec son Darling :
« Comment peut-il être aussi tiède dans le monde physique alors qu'on est aussi connectés dans le virtuel ? »
- Il se souvient peut-être vaguement que tu es mariée, réagit Darling.
L'amoureux est décontenancé, il souffre mais n'essaie pas de retenir Marsu, aspirée par la féérie d'ATHOME. S''il est possible de vivre deux vies à la fois, GO !
Plus je tournais les pages, plus mon malaise grandissait. Je me projetais dans un futur possible, modelé par l'industrie numérique - voir le Métavers – et j'étais attristé. Attention danger.
J'ai repris mes classiques, Serge Tisseron en l'occurrence, qui évoque la « rêvasserie », la matrice, dirais-je du virtuel.
"Celui qui s'adonne à cette activité est totalement dissocié à la fois de sa vie et de son imagination. Il a l'illusion que sa vie est trépidante (…)
(…) le problème est que tôt ou tard, cette personne sent que les gens qui attendent quelque chose d'elle sont déçus et se déçoit elle-même. La rêvasserie finit par la posséder comme un esprit malin auquel elle ne parvient plus à échapper. »
C'est ce que décrit très bien le champ des possibles. Les auteures semblent avoir un penchant pour la réalité artificielle, différenciée du monde physique par des couleurs criardes, des fonds hachurés et un trait brut, tandis que la palette du monde réelle est harmonie, douceur et beauté. Large coup de chapeau à Anaïs Bernabé.
L'atelier de Darling, la cuisine du couple « open », une corde à linge flottant au vent, sont des merveilles de finesse et d'accords chromatiques. C'est ce que je retiens de ce bel album, un feu d'artifice esthétique comme j'en ai rarement vu.
Le fond me laisse perplexe, le délire final m'a largué. J'ai donné libre cours à un décodage, probablement déplacé, si les intentions des auteures se bornent à nous divertir. Cependant, la réflexion s'impose si elles ont voulu transmettre un message subliminal sur les relations amoureuses, le mal-être, le mirage du virtuel.
Alors pur divertissement ou matière à penser ou fable sans parti pris ?
Je vous laisse forger votre opinion sur ce qui est donné à voir, à imaginer et à philosopher.
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Dupuis pour cette merveilleuse découverte de #LeChampdespossibles de Vero Cazot et Anaïs Bernabé !

Thom Robinson, architecte en réalité virtuelle, vient découvrir l'hôtel "Cocon" réalisé par Marsu Chevalier. Elle conçoit des bâtiments écorégénérateurs et durables et explique que les organismes vivants sont des "sources d'inspiration extraordinaires" lors du ColloquEco qui ouvre l'album. Thom Robinson semble avoir le don d'ubiquité... et Marsu va découvrir le "champ des possibles" qu'il a ouvert avec son univers virtuel, Athome...

Je suis rapidement entrée dans l'univers graphique : à partir de la planche de la page 20, j'étais totalement conquise par l'esthétique d'Anaïs Bernabé ! le trait est fin, travaillé et subtil. La colorisation est parfaite, tout comme la mise en page des vignettes. J'ai quand même une légère préférence pour les illustrations pleine page (p45, p64, p88 par exemple) qui se rapprochent d'oeuvres d'art à part entière ! Je me suis même surprise à les attendre impatiemment !

Le scénario de Véronique Cazot est intéressant et bien mené. En passant par les histoires personnelles de personages évoluant dans un environnement un peu futuriste "mais pas trop", l'album interroge nos imaginaires au sujet du virtuel, de la construction, du couple, de la parentalité...
Ces thèmes m'intéressent énormément et l'album engage beaucoup de questions sur les univers "virtuels" : les liens qu'on y noue ne sont pas virtuels et peuvent se transformer en réelles relations, n'est-ce pas ? Dans ce cas, où est la frontière entre "réel" et "virtuel" ? Pas dans l'irréel, c'est certains... Peut-on vraiment insérer des frontières où ça nous chante dans un univers numérique ? Où commence la vérité et où s'achève l'imagination dans un monde parallèle au monde physique et présentiel ? L'album nous encourage à nous poser encore plus de questions de cet ordre... Et j'ai beaucoup apprécié cela !
Enfin, les personnages sont attachants, l'histoire est touchante, les illustrations portent magnifiquement les questions autant que les émotions : j'ai été très émue par la lecture de cet album ; coup de coeur
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Un titre qui explore la réalité virtuelle d'une manière originale mais convenue.
A moins que ce ne soit une version techno du triangle amoureux, du ménage à trois, enfin deux plus un.
Du "trouple" pour utiliser un synonyme contemporain très à la mode dans le monde occidental moderne :
"arrangement domestique dans lequel trois personnes décident de former un couple à trois, en habitant ou non dans le même logement. Dans un sens plus moderne, le terme fait référence à toutes relations amoureuses de polyamour, et sexuelles ou non, ou parfois uniquement sexuelles, entre trois personnes".
Ici on met en concurrence le monde réel et un couple "à l'ancienne" et le monde virtuel dans lequel la femme du premier couple trouve un deuxième partenaire plus ou moins virtuel (réels mais dont les "avatars" vont se rapprocher jusqu'...).
Voilà, c'est la base du scénario, avec des réflexions sur la fidélité, les frontières entre réel et virtuel, l'emprise de ce dernier sur le premier.
Tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau et moderne. Il y a même une quatrième personne, lesbienne, qui a utilisé, avec la bénédiction de la femme du trouple, le compagnon réel du même trouple, pour exercer son droit à enfanter. C'est dire si tout ceci est consensuel et contemporain comme il se doit.
Graphiquement, c'est flashy, psychédélique parfois, puisque des effets visuels, les couleurs, rendent compte avec réussite des passages réel-virtuel et du brouillage des frontières.
Voilà, aujourd'hui (ou demain...), tout est possible comme le stipule le titre, pour le bonheur de tous. En tout cas c'est un album qui tente de nous en convaincre.
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J'ai commandé un tout petit livre à la librairie et je vais le chercher. Il fait gris et obscur. Lorsque j'arrive devant la vitrine, une tache de couleurs vives attire mon attention : c'est « Le champ des possibles ». Je remarque un visage de femme divisé en deux : sa partie droite est sombre, sa chevelure verte semble un épais feuillage. Sa moitié gauche est claire et des bulles de toutes nuances semblent s'échapper de sa tête.
Intriguée, je demande à la libraire si je peux le feuilleter. Oui, vous l'avez deviné, je suis sortie les bras chargés d'ouvrages.
Marsu Chevalier, l'héroïne, est architecte. Elle a conçu un magnifique bâtiment en forme d'oeuf, nommé « Cocon ». Tandis qu'elle attend les collègues venus examiner sa création, elle lui parle. Et, surprise, les murs lui répondent ! Mais non, ce n'est ni un trucage ni du surnaturel, c'est Thomas qui, de la chambre voisine, fait la voix de la maison. C'est ainsi que Thom et Marsu se rencontrent. Ils participent à un colloque et Thom, « architecte en réalité virtuelle et créateur de l'univers Athome », souhaite développer « un marché du tourisme avec des lieux de vacances virtuels » dans lequel il aimerait intégrer le splendide « Cocon ».
Rapidement, Marsu est intriguée et désire essayer le casque qui l'emmène dans un monde parallèle. le danger, c'est de vivre deux vies en même temps, de ne plus pouvoir les discerner.
J'admire les splendides dessins d'Anaïs Bernabé, qui a trouvé un moyen ingénieux de permettre à ses lecteurs de différencier les deux mondes : dans le réel, les tons sont assez sombres, ils sont uniformément étalés. le fictif, lui, est plein de teintes vives et même flashy. Les surfaces sont remplies à coups de crayon qui forment des hachures et on perçoit bien le grain du papier.
Le scénario de Véro Cazot n'est pas en reste et l'histoire se suit avec plaisir. Néanmoins, le problème central est dérangeant, il me rend triste. Ici, Marsu est mariée avec Harry, un artiste qui réalise des poteries. Elle prétend l'aimer plus que tout et pourtant, là-bas, elle vit une autre aventure avec Thom.
Je sais ce que vous allez me dire : je suis une vieille idéaliste avec des principes d'autrefois qui garde le même compagnon depuis quarante-sept ans. Mais pour moi, la personne qu'on aime réellement est unique dans la vie, on ne la trompe pas, même virtuellement.
Harry, certes, très généreusement, accepte la situation, mais on voit bien qu'il en souffre et cela me fait de la peine.
Le monde d'Athome ( est-ce « Atome » ? « plus petite partie d'un corps simple pouvant se combiner chimiquement avec un autre corps », dit Wikipédia, représente-t-il l'union de Marsu avec Harry et Thom ? Ou bien « At Home », car c'est dans ce monde qu'est la demeure idyllique de Marsu et Thom, où ils ont l'impression d'être chez eux ? Ou encore « At Thom », car c'est Thom qui l'a créé?) est une utopie et, dans ce genre de rêve, ce qui comble les uns désespère les autres.
Cet ouvrage m'a quand même beaucoup plu et je suis content d'avoir cédé à la tentation et de l'avoir lu.
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critiques presse (3)
Bedeo
21 mars 2024
Une plongée dans un futur agréable et les méandres de la technologie.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LaTribuneDeGeneve
03 mars 2024
Une biographie du monument des lettres, une pièce de théâtre flamboyant d’intelligence et une escapade extraconjugale numérique en BD.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
BDGest
22 février 2024
Le parti-pris scénaristique de Véronique Cazot est sujet à discussions car il y avait matière à aller rôder du côté obscur du metaverse et tutoyer ses limites plutôt que de s’en tenir à un propos par trop feel good et empreint d’une naïveté un rien militante.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
— Est-ce que tu vas me quitter ?
— Quoi ? Bien sûr que non !... Ce serait sûrement plus simple, mais je n’en ai pas la moindre envie.
— Mais tu l’aimes.
— Oui, je l’aime… Et je t’aime encore plus de pouvoir te le dire.
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A quoi ça sert de créer d’autres mondes si c’est pour reproduire la réalité ? S’imposer les mêmes règles, les mêmes limites. C’est quoi l’intérêt ?
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Seuls les fous et les architectes parlent aux maisons.
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- J'y ai cru, moi, à ton champ des possibles ! Qu'on pouvait être ce qu'on voulait et vivre mille vies à la fois !
- Désolé de te décevoir. On peut être tout ce qu'on veut mais on ne peut tout avoir. Les choix ont des conséquences.
- Pourquoi ? Et si pour une fois on ne pouvait renoncer à rien ?
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Je peux commander une pizza si tu veux. Tu peux en manger trois et ne pas prendre un gramme.
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Videos de Véronique Cazot (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Véronique Cazot
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