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sur 1058 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire édifiante de Johann Augus Suter.
Celle-ci m'était connue, par un téléfilm sorti au début des années 70.
Déjà, ce destin brisé m'avait frappé et interpellé. le récit d'une Californie brûlée par la fièvre de l'or.
Quelques temps plus tard, la prose vibrante et galopante de Blaise Cendrars me replongeait dans l'épopée et la défaite du Général Suter.
L'aventurier, le bâtisseur d'empire ne pouvait gagner contre cet or qui ronge, encore de nos jours, les hommes et leurs âmes. L'or qui annihile toute raison et toute sagesse. L'or qui aiguise tous les appétits sordides, et hante les rêves inatteignables de fortune.
Cendrars, rescapé-manchot de la grande boucherie de 14/18 ne pouvait que s'emparer de cette histoire de folie et de cet homme vaincu.
L'or marquera à jamais le paysage de ces lettres françaises de l'entre-deux guerres, de son étrange fulgurance.
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1834. Un aventurier Suisse….Johann August Suter n'est pas auguste ; il déborde d'énergie et quitte son foyer, délaisse femme et enfants pour aller s'enrichir en Amérique. Il fait des petits boulots à New York, mais apprend que la Californie est le paradis. Après un voyage qui n'est pas de tout repos, il arrive dans un village administré par un prêtre franciscain : Don Pedro. La Californie est alors une province mexicaine, et, ayant amassé une cagnotte, va demander une concession au gouverneur qui lui accorde pour dix ans, près du village de Don Pedro. Aidé des indiens du prêtre, il cultive les terres et achète du bétail ; faisant négoce, il s'étend et importe de la main d'oeuvre canaque. Son domaine prospère : il devient un très riche colon. Mais en 1848, son charpentier, Marshall, découvre des pépites d'or. Naturellement, malgré la demande de garder le secret, la nouvelle s'ébruite.
Ayant vent de la nouvelle, le gouvernement Américain s'empresse de conquérir la Californie.
Mais Suter et le gouvernement n'imaginent pas les conséquences de cette découverte….
.
L'immense domaine exploité par Suter va du futur San Francisco au futur Sacramento. de 1840 à 1854, Suter a participé à l'Histoire de la fondation de l'Etat Californien. D'ailleurs, il est célébré en grandes pompes dans la ville-champignon de San Francisco, est même nommé « général » à l'occasion du quatrième anniversaire de la conquête de la Californie par les Américains.
.
Suter aura-t-il sa place à la droite de Dieu comme il le prétend ?
Suter est-il blanc comme neige ?
De quel droit abandonne-t-il sa famille ?
De quel droit colonise-t-il une terre appartenant, même sans titre juridique, aux Indiens ? (il y aurait des millions de procès à faire )
De quel droit exploite-t-il des Indiens et des Canaques ?
Enfin, l'avidité des milliers d'hommes aura-t-elle raison de la délibération judiciaire qui découle de « l'affaire Suter » ?
.
Fasciné par cette aventure peu connue, Blaise Cendrars (Frédéric Louis Sauser ), 1887-1961, la narre avec un style pétillant. « L'Or » le rendra célèbre. Lui, le baroudeur, est admiratif de ce qu'a créé son compatriote de naissance, l'aventurier Suter : )
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« le vieux fou.

L'homme le plus riche du monde.

Quelle bonne blague ! »



L'or ou la merveilleuse aventure du Général Johann August Suter donne a connaître la vie incroyable d'un suisse qui abandonne tout, y compris sa famille, pour aller à la découverte du nouveau monde et créer la Californie au 19ème siècle. L'homme qui a failli être le plus riche du monde, termine ruiné lors de la découverte de l'or sur ses terres par son menuisier. Incroyable, inimaginable une telle aventure. J'ai adoré le roman car je ne connaissais pas du tout cette histoire fabuleuse mais en plus, je découvre l'écriture de Blaise Cendrars et j'ai beaucoup aimé. C'est lent au début et au fil du temps, ça monte jusqu'à être embarquée dans la folie qui a saisi cette contrée jusqu'à son embrasement. Mais Suter, « l'or l'a ruiné. Il ne comprend pas. »

« Il joue nerveusement avec l'anneau qu'il porte au doigt, le tourne, le change de doigt et se répète à mi-voix l'inscription qu'il y a fait graver :

- LE PREMIER OR -

DECOUVERT EN JANVIER 1848 »
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L' histoire extraordinaire d'un citoyen suisse, américain d'adoption, nommé Johann August Suter.Ou plutôt du Général Suter , créateur de la Californie moderne alors sous domination mexicaine
Grandeur et décadence d' un homme exceptionnel, tricheur et bizarre , puis aventurier puis bâtisseur d' une région prospère
Un homme dont la vie basculera avec un seul mot: l'or
Dans une critique ancienne Nastasia-B avait évoqué le parallèle avec La perle de Steinbeck
Ici , l' or remplace la perle mais les effets sont souvent les mêmes et modifient complètement les rapports sociaux
Les deux livres font environ 200 pages
Cendrars a décidé d'ecrire de façon concise .Le sujet est tellement extraordinaire et aventureux qu'il aurait pu écrire 800 pages sans problème
Bravo pour de choix qui aboutit à un livre inoubliable
De la grande littérature
Indispensable
Si vous ne savez plus quoi lire après quelques livres moyens, n' hésitez pas à lire Cendrars
Aucun risque de être déçu
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« le vieux fou.
L'homme le plus riche du monde.
Quelle bonne blague ! »

L'or ou la merveilleuse aventure du Général Johann August Suter donne a connaître la vie incroyable d'un suisse qui abandonne tout, y compris sa famille, pour aller à la découverte du nouveau monde et créer la Californie au 19ème siècle. L'homme qui a failli être le plus riche du monde, termine ruiné lors de la découverte de l'or sur ses terres par son menuisier. Incroyable, inimaginable une telle aventure. J'ai adoré le roman car je ne connaissais pas du tout cette histoire fabuleuse mais en plus, je découvre l'écriture de Blaise Cendrars et j'ai beaucoup aimé. C'est lent au début et au fil du temps, ça monte jusqu'à être embarquée dans la folie qui a saisi cette contrée jusqu'à son embrasement. Mais Suter, « l'or l'a ruiné. Il ne comprend pas. »

« Il joue nerveusement avec l'anneau qu'il porte au doigt, le tourne, le change de doigt et se répète à mi-voix l'inscription qu'il y a fait graver :
- LE PREMIER OR -
DÉCOUVERT EN JANVIER 1848 »
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Une excellente lecture pour ma part avec ce petit livre qui cache bien son jeu.
Ce livre est le premier que je lis de Blaise Cendrars et j'avoue que c'est une belle rencontre.
Ce classique publié en 1925 retrace de manière assez dramatique le vie d'un certain Johann Suter dit le Général Suter qui a vainement essayé de faire fortune sur des terres qu'il a achetées et qui feront partie de la Californie. Cet homme qui possédait tout ou presque va tomber dans une spirale infernale. En effet la ruée vers l'or rendra les hommes et le Général Suter fous.
C'est une histoire vraie mais un peu modifiée par l'auteur. L'histoire se lit bien, on est entraîné par les événements, en très peu de pages (180) l'auteur nous happe dans cette histoire infernale.

Et oui je conseille A lire 💕💕💕

Pour les curieux James Peter Zollinger a écrit une biographie plus juste du Général Suter sur le plan historique sous le titre : À la conquête de la Californie. La vie et les aventures du colonel Sutter, roi de la Nouvelle Helvétie
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Une oeuvre qui m'a captivé de bout en bout. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre l'entamant, ayant lu çà et là que le style pouvait être décevant. Je l'ai pour ma part trouvé très efficace : Blaise Cendrars ne s'est pas attardé à détailler chaque point de l'histoire, et l'absence de longues descriptions rendent le récit très énergique - j'ai bien conscience que ce n'est pas le ressenti de tout le monde. J'ai la chance de posséder une "belle" édition de cette oeuvre, ce qui a rendu cette lecture d'autant plus agréable.
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C'est une biographie romancée, mais surtout c'est un récit épique, des phrases courtes, des paragraphes brefs, un style parfois télégraphique qui permet à Cendrars de retranscrire l'enchaînement rapide des évènements non sans un certain lyrisme.
Ce roman eut un grand succès à sa sortie en France en 1925. Mais fut très critiqué par les américains : comment un écrivain peut-il prendre autant de libertés avec la vérité historique ??
J'ai beaucoup aimé ce court roman au style moderne qui raconte la vie merveilleuse du Général Sutter qui quitta la Suisse ruiné, débarqua aux États-Unis, devint multimillionnaire en Californie et perdit toute sa richesse, sa raison et sa dignité à cause de la Ruée vers l'Or de 1848.
Une belle découverte qui me donne envie de lire la poésie de Cendrars
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L'écriture, empressée et fiévreuse, comme exaltée, esquissant en quelques traits plus qu'elle ne décrit minutieusement, s'accorde parfaitement avec le rythme effréné du récit, qui lui même convient parfaitement à ce roman d'aventures rocambolesque s'il en est. Un homme d'abord criblé de dettes, fuyant sa Suisse natale vers l'Amérique, en laissant derrière femme et enfants, qui connaît quelques années de vaches maigres avant de tenter sa chance vers l'Ouest californien, y fait fortune et se décide a appeler sa famille laissée au pays...Avant d'être ruiné par la ruée vers l'or de 1849 qui ravage ses terres


N'aurais-je eu connaissance du fait que Johan August Suter était un personnage réel que j'aurais cru à une sorte de fable inspirée de quelque parabole biblique.


En dépit du caractère dramatique, pour ne pas dire presque tragique du récit, Cendrars ne tombe jamais dans le pathos. Son écriture se fait toujours autant enlevé et dégourdi quand il relate la ruine du général Suter que lorsqu'il décrit sa chute vers la ruine. La dernière phrase du roman est un chef d'oeuvre d'ironie grinçante "Qui veut de l'or? Qui veut de l'or?"


C'est sans doute là que réside la plus grande force de ce roman: ne rien rajouter à un récit qui se suffit à lui même dans sa cruauté et la cuisante ironie qu'elle exprime: un homme dont la fortune, patiemment construite après des efforts méritoires, se retrouve ruinée par la chose même qui assurera la fortune de tant d'autres: l'or.


C'est cette légèreté guillerette et pétulante, jubilatoire du roman qui en fait ressortir ce qu'elle a d'ainsi presque effarant: la démonstration de l'insignifiance de l'effort humain face aux circonstances qui le dépassent.
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Ce court roman se nourrit de l'histoire vraie et extravagante de Johann August Suter, un Suisse émigré en Amérique pour y faire fortune, avant de se retrouver ruiné au moment où la Californie est prise par la passion de l'or.
Il y a bien sûr du Blaise Cendrars dans ce personnage voyageur, aventurier et autodidacte. Dans les premiers chapitres, on semble assister à la fuite de Blaise Cendrars lui-même, la fuite d'un petit pays, la Suisse, dans lequel il étouffe, un pays où il se sent déjà étranger. le style remarquablement ironique de Cendrars est hilarant lorsqu'il décrit l'attitude des villageois à l'égard de cet "étranger".
Et ce que décrit merveilleusement ce roman, c'est l'idée du citoyen-monde. Johann August Suter n'a pas de patrie. Il n'est ni suisse, ni mexicain, ni américain, ni français. Il est tout à la fois. C'est en toute logique qu'il se rend en Amérique, ce nouveau MONDE des apatrides.
Un roman que l'on devrait placer sur la table de chevet (encore faudrait-il qu'ils lisent?) des trop nombreux partisans de M. Trump.
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