Il est très difficile de monter une entreprise comme celle-ci, et il est très facile de la couler. Mais bon, si elle coule, ce ne sera pas la fin du monde non plus, les entreprises sont comme les entrepreneurs : elles apparaissent et disparaissent, de même que les personnes.
Les pauvres sont plus forts que les riches, surtout si, en plus, ils ont la malchance d'être orphelins et d'avoir connu une guerre dans leur enfance, comme c'était le cas de Paco. Les riches sont mal habitués, et ils ont beaucoup à perdre; ça les rend mous, vulnérables. Les pauvres ne sont pas comme ça.
L'importance d'un homme se mesure au nombre de ses ennemis.
"Vis et laisse vivre" était la devise qu'il répétait à tout propos et qu'il appliquait au pied de la lettre non seulement avec ses supérieurs et ses collègues, mais aussi et surtout avec les délinquants.
Melchor pensait souvent à Mgr Myriel, l'évêque qui fit de Jean Valjean M. Madeleine, le saint persuadé que l'univers est une immense maladie dont le seul remède est l'amour de Dieu, il pensait à l'évêque et se disait qu'il était vrai que l'univers est une maladie, comme le croyait l'évêque, mais que, contrairement à l'évêque, il vivait dans un monde sans Dieu et que ce monde il n'y avait pas de remède contre la maladie de l'univers.
L'écrivain fait la moitié d'un livre, l'autre moitié, c'est toi qui la fais.
-- Arrête de lire, le français, ça va finir par te dessécher le cerveau!
Mais j'aime dîner en paix. Qui dîne en paix, dort en paix.
Il s'appelait Melchor parce que la première fois que sa mère le vit, tout juste sorti de son ventre et dégoulinant de sang, elle s'écria entre deux sanglots de joie qu'il ressemblait à un roi mage.
Peu adepte de polar, je me suis lancé dans la lecture de Terra Alta offert par des amis. J'ai énormément apprécié cette intrigue : des temps forts, des temps faible, un brin de poésie et des héros ordinaires. Le style littéraire est d'un niveau excellent au point que l'on doute parfois de lire un polar. Les références à l'Espagne de Franco et aux Misérables de Victor Hugo complètent les ingrédients de ce succès. Cette lecture m'a donné envie de relire Les misérables.