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Citations sur Le lys blanc (4)


La campagne, c’est du silence avec des yeux partout.
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Un régime de terreur s’instaure peu à peu. Ces représentants de la Convention sont détestables. Avec eux, on vend, on donne, on trahit, on balance, on moucharde, on dénonce. Ils accusent ou soutiennent les chefs militaires, selon qu’ils sont girondins, cordeliers ou jacobins. Tel général, plein d’habileté et de dévouement, est, pour différence d’opinion, envoyé à l’échafaud et remplacé par un incapable. De là ces défauts de discipline et d’union qui sont les premières conditions de l’existence d’une armée. De là ces échecs et ces ratés dans les opérations en Vendée depuis le début de l’insurrection.
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Pendant le voyage, des pensées contradictoires l’assaillirent. Les émotions éprouvées les mois passés, le trouble où la plongeaient les incohérences du gouvernement révolutionnaire, les haines, les luttes intestines, le déchaînement des violences, se conjuguaient avec la tristesse d’avoir abandonné Olympe, la joie d’être utile à la patrie, et le sentiment indéfinissable de revoir sa famille. Pas un instant elle ne dédia une pensée indulgente ou compatissante à l’endroit de son fils. Quel fils, d’ailleurs ? Celui du péché, de l’abjection ? Elle ne se rendait même pas compte qu’elle affublait de culpabilité un innocent qui n’y était pour rien, qui n’avait rien demandé, surtout par la permission de venir au monde. Mais dans l’univers qu’elle façonnait à son image, et dont elle entendait organiser seule la dramaturgie, il n’y avait pas de place pour un intrus, encore moins pour un être qu’elle n’hésitait pas à qualifier d’horreur de la nature. La chair de sa chair ? Qu’est-ce que ça voulait dire, chair de sa chair ?
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Olympe encourageait chaque femme à exercer sa citoyenneté au féminin. Marie adhérait à ce point de vue. Elle trouvait Olympe épatante. La réflexion, chez elle, se mettait au service de l’action Si l’on se référait à la morale, c’était simplement pour étayer les faits. Le bon sens faisait le lit de la raison. Vive la liberté !
Un soir, après avoir soupé avec Julien qui, l’œil au beurre noir, s’était battu avec des gardes nationaux fidèles de La Fayette, elle lui confia qu’elle entretenait des rapports intimes avec certaines sommités de l’Assemblée.
- Des sommités ? s’était moqué Julien. Habillée comme tu es ? Et ils te prennent pour qui ? Pour un homme ou pour une femme ?
L’imbécile. Il s’était engagé dans la Garde nationale de Santerre, ce brasseur de faubourg Saint-Antoine qu’on surnommait « le Père du faubourg » en raison de sa générosité, mais il ne voyait pas plus loin que le bout de son gros nez. Marie le félicita pourtant. Avec gentillesse. Sans cette verve véhémente et caustique qui lui était coutumière.
- Je ne te reconnais plus, avait alors péroré ce nigaud de Julien. Tu es amoureuse ou quoi ?
Marie l’avait fustigé du regard.
- Il faudra penser à déménager, avait-elle susurré dans l’espoir de se rapprocher d’Olympe.
Marie ne pouvait plus se passer de la présence d’Olympe.
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