Seulement c’est bien connu, l’important n’est pas d’expliquer comment les choses se sont passées, mais comment elles ont été ressenties.
Quand je rencontrais de grands intellectuels au Nouvel Observateur, j’avais l’impression d’être au zoo.
Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien, se plaisait à dire maman qui n’avait pas lu Socrate.
Le temps, lui, se charge de tout. Parents unis, amants désunis, souvenirs, joies, tristesses : il s’en tape. Il efface, il brise, il détruit, il annihile.
–Ce n’est pas parce qu’on est malheureux qu’il faut emmerder les autres,....
Tout est tellement normal quand il n’y a pas ce petit grain de sable qui vient perturber le mécanisme.
Il suffit de penser à la phrase de Borges : « Heureux ceux qui peuvent se passer de l’amour. » ....… Flaubert l’a dit : « Être bête, égoïste et avoir une bonne santé, voilà les trois conditions voulues pour être heureux. » Seulement où irons-nous après, je vous le demande.
J’ai toujours été plus sensible à ceux qui font qu’à ceux qui disent. Les deux Jean n’ont rien à voir avec nos technocrates filiformes et chlorotiques qui parlent de tout sans rien savoir, chafouins et diplômés, qui rient sans rire, qui vivent sans vivre.
Louis Nucéra, le voisin niçois, le « donneur de sang » comme l’avait surnommé Cocteau, a dit : « L’ami est un égoïste qui pense aux autres. » L’amitié ne se définit pas, elle se vit. Avec l’amitié, on respire un air qui remplit les poumons. C’est de l’altitude.
À la différence de ces gens qui veulent briller partout et qui ne font que gesticuler, tu t’effaçais. Je crois à la vertu de l’effacement.