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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le monde chauffe ! Les scientifiques nous le disent depuis longtemps, longtemps. Et nous commençons à nous rendre compte seulement maintenant, pour la plupart, de la réalité de ce qui nous attend. Et pourtant, rien ne change vraiment. Personne ne prend les décisions drastiques qui pourraient nous éviter des conséquences tragiques. Les auteurices de SF, depuis des années, ont beau imaginer le pire et produire des récits tous plus terrifiants les uns que les autres, rien ! Et si, pour convaincre les lecteurices, il fallait plutôt jouer la carte de l'optimisme. Même mesuré. C'est le pari de Fabien Cerutti avec son dernier roman, Terra humanis.

Rébecca est une jeune surdouée. Ou H.P.I. Ou le terme à la mode que vous préférez. Mais, quelque soit le mot choisi, elle est brillante. Et ce, depuis son plus jeune âge. Sa mère, consciente de ce prodige, l'éduque en conséquence et la protège de l'institution, un peu trop normative. La jeune fille, rapidement, se sent dans l'obligation de mettre son talent au service de la planète. Avec d'autres jeunes gens, de toutes nationalités, elle échafaude un plan pour permettre à l'humanité de tenter de passer le cap, de changer l'inflexion de la courbe violente qui doit la conduire à l'enfer du réchauffement climatique accompagné de son cortège de catastrophes aussi atroces les unes que les autres. Comme ils connaissent l'état d'esprit de nombre de leurs concitoyens, ils imaginent des actions positives plutôt que punitives, des incitations plus que des leçons de morale. Ils créent un groupe, Terra Humanis, qui est censé peser sur les décisions politiques dans le monde entier. Pas de façon violente ou manichéenne. Non, en se donnant pour principe de mettre au premier plan les réalités environnementales et de ne pas dévier du cap établi : ralentir par tous les moyens le réchauffement afin de donner le temps à la science de découvrir des solutions pour nous sauver.

Cela peut paraître un peu simpliste et surtout très optimiste. Avec une bande de petits jeunes « qui n'en veulent », la planète se verrait sauvée. Il faut tout d'abord préciser que le roman n'est pas composé d'une suite de bonnes nouvelles, d'une liste d'étapes à cocher pour nous en sortir. Les personnages que fait vivre Fabien Cerutti affrontent des difficultés parfois extrêmes et certains sont meurtris dans leur chair ou dans leur esprit. L'histoire est réaliste en ce sens qu'elle tient compte de la multiplicité des opinions présentes dans nos différents pays. Et de la ténacité de certains groupes à imposer leur vision du monde, leur volonté, au reste de leurs concitoyens. Que la réalité et le bon sens soit de leur côté ou pas. Meurtres, attentats. L'auteur n'élude aucune possibilité de résistance d'une idéologie face à une autre.

De plus, Rébecca et ses amis, tout comme l'auteur, savent bien qu'il n'existe pas de solution miracle. Pour éviter le pire, il faut multiplier les décisions, les plans, les tentatives de capturer le CO2, de produire de l'électricité moins dangereusement. Donc ils imaginent des barrières d'arbres dans le monde entier. Pas pour arrêter le réchauffement. Juste pour le ralentir. Car le seul espoir d'après Fabien Cerutti vient de la science, de toutes ces découvreuses, de tous ces découvreurs qui, par leur travail et leurs intuitions, peuvent, si nous avons de la chance, nous offrir une possibilité de continuer à exister sur cette planète sans être des survivants. Sans être les habitants de ces si nombreux romans post-apocalyptiques, qui existaient déjà depuis de nombreuses années, mais qui fleurissent à présent de façon exponentielle (Le monde de Julia, La piste des oiseaux, Tous les arbres au-dessous, Unity ou Resilient Thinking pour ne citer que les derniers) envahissant même les rayons de littérature générale.

Et c'est ce que j'ai apprécié dans ce roman. L'auteur ne se montre pas naïf : pas de truc miracle qui va nous sauver. Une série de mesures, difficiles à mettre en place, à imposer aux autres, surtout à ceux qui ont des intérêts dans la poursuite de la course infernale dans laquelle nous sommes engagés. Avec recours aux influenceurs, aux personnalités, dont le roi de Grande-Bretagne (décidément, les reines et les rois ont la côte dans ce type de récits : Neal Stephenson, dans Choc Terminal 1 et 2, utilise, comme personnage principale, la reine des Pays-Bas). Par contre, j'ai du mal à partager l'optimisme de ce récit qui, malgré de nombreux drames, nous offre tout de même une échappatoire, une porte de sortie réaliste. Il faudrait quand même pas mal d'heureux hasards pour parvenir à un tel résultat. Il faudrait déjà une Rébecca Halphen pour donner une impulsion et un cap sur le long terme. Et également des découvertes scientifiques qui tombent à pic. Cela peut arriver, comme cela peut ne pas aboutir. Mais ne boudons pas notre plaisir : le roman est positif, restons-le…

Je voulais également vous parler rapidement de la forme de ce récit. Fabien Cerutti n'a pas opté pour une structure linéaire. Loin de là. Son roman est composé de nombreux chapitres, souvent courts, qui nous promènent à travers le temps et les lieux. On avance et recule sans cesse sur l'échelle chronologique. À tel point qu'une ou deux fois, j'ai dû vérifier les dates pour être certain de bien suivre. Malgré cela, je pense que cette structure est plus un avantage qu'un inconvénient. Cela dynamise terriblement l'histoire. Et de manière plus efficace et moins artificielle, je trouve, que les sempiternels emplois du conditionnel dont certains abusent comme : « le lendemain il regretterait ce geste. » ou « Les évènements lui donneraient hélas raison. »

Quelle bonne surprise que ce Terra Humanis ! Dans la lignée des récits positifs (Quand la tigresse descendit de la montagne ou Une prière pour les cimes timides par exemple), ce roman fait du bien. D'autant que lui n'est pas, comme ceux que j'ai cités en exemple, déconnecté de la vie réelle. le texte de Fabien Cerutti entre en parfaite résonance avec notre actualité, avec nos préoccupations quotidiennes. Il se rapproche de ces émissions où l'on propose des solutions. Il est comme un laboratoire, une série d'idées, imbriquées les unes dans les autres, offerts à notre sagacité. Et tout cela habillé de bien belle façon, car j'ai suivi avec intérêt, voire passion, la vie de Rébecca Halphen et de son conjoint à travers le temps et les épreuves. Je suis sorti ragaillardi de cette lecture que je ne peux que conseiller à toute personne un tant soit peu consciente du monde qui nous entoure et qui va mal.
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Fabien Cerutti est connu pour son excellente série de fantasy le bâtard de Kosigan. Il est aussi professeur d'histoire-géographie et s'intéresse à de nombreuses problématiques actuelles dont le réchauffement climatique. La plupart des prédictions sur ce sujet sont catastrophiques et nous promettent un avenir sombre et chaud. Il en va de même pour les romans ou nouvelles sur ce thèmes. L'auteur a ainsi décidé de prendre ce phénomène à contrepied, et de nous présenter le récit d'un XXI ème siècle utopique avec Terra Humanis, qui parait en juin chez Mnémos.

Rébecca Halphen est douée d'une intelligence exceptionnelle et très rare, pourtant sa mère veut qu'elle suive une scolarité normale dans un premier temps afin qu'elle puisse grandir le plus normalement possible. Sa rencontre avec Luc Lavigne lors de ses études va être déterminante. le couple va fonder avec plusieurs de leurs amis étudiants internationaux un parti politique appelé Terra Humanis, voué à la cause écologique avec le but de tout faire pour essayer de freiner les dérèglements climatiques. Terra humanis est un parti numérique et mondial ce qui permet d'agir en réseaux sur toute la planète. Mais ce n'est que le premier pas des divers changements auxquels a pensé Rébecca pour essayer d'améliorer notre monde. Pourtant la route sera semée d'embûches de divers sortes, et les choses seront loin d'être simples.

Fabien Cerutti dresse dans ce roman le portrait de notre planète sur une centaine d'années jusqu'en 2109, en partant d'un changement important qui commencerait très bientôt. Il nous décrit des mesures, des idées sur le plan écologique mais aussi politique, social ou encore culturel pour essayer d'améliorer notre avenir. Mais pour autant, le récit est loin d'être idyllique ou de présenter un futur où tout nos problèmes seraient réglés à coups de baguette magique. Au contraire, le chemin est long, très difficile, mortel pour beaucoup de monde, les changements sont profonds et nombreux. le fait que toute modification de nos modes de vie soit complexe rend ce récit crédible. On se prend à espérer qu'avec une prise de conscience générale, des gestes faits par tous, on pourrait limiter les risques d'effondrement. le roman présente bien une utopie, mais une utopie réaliste.

Fabien Cerutti a opté pour une narration non linéaire centrant son histoire sur ses deux personnages principaux, Rébecca Halphen et Luc Lavigne. Deux personnages hors normes, surtout Rébecca, par laquelle l'auteur fait passer des idées à la fois simples et réalistes. On voit que Fabien Cerutti a fait de nombreuses recherches sur le sujet. La fin du roman comprend d'ailleurs quelques pages appelées « debriefing écologique », faisant le point sur la situation actuelle par rapport aux mesures décrites dans le roman, ce qui est une excellente idée.

La plume de l'auteur est fluide, très agréable, c'est toujours un vrai plaisir pour ceux qui connaissent. Il ne perd pas de vue l'essentiel et donne une vraie dimension romanesque à son histoire. Ce n'est pas juste un plaidoyer en faveur de l'écologie, ou des idées mises bout à bout. Il y a une véritable histoire, des personnages auxquels on s'attache et on croit, des petites histoires dans la grande histoire d'un futur utopique. La troisième partie du roman présente un twist assez surprenant au départ, mais qui est tout à fait dans le ton du roman et lui convient très bien. le roman prend une tournure plus science-fiction dans sa deuxième moitié.

Pour moi, ce roman devrait être lu par le plus grand nombre de personnes, car il porte un message optimiste en lui. Il dépeint une fresque possible d'un futur proche qui nous questionne, nous fait réfléchir sur notre impact au quotidien sur la planète, sur le fait que l'on peut essayer de retarder dans un premier temps la catastrophe, de réfléchir à des solutions possibles.

Terra Humanis est ainsi un roman à mettre dans les mains de tous. Fabien Cerutti y déploie un superbe travail d'écriture pour nous conter une lutte contre le réchauffement climatique mondial au travers du destin de quelques personnes très douées, à l'intelligence au service de l'humanité plutôt qu'à leur propre fortune. le XXI ème siècle qu'il nous présente est certes utopique mais aussi très réaliste, il n'évite pas de décrire les nombreux obstacles qui pourraient se présenter. Fabien Cerutti met son imaginaire et sa plume au service du bien commun et c'est vraiment à ne pas rater.
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Avis lecture c/c d'IG @kvinwtm_

Si j'admets avoir été un peu mois convaincu par l'intrigue sur la fin de son cycle du Bâtard de Kosigan, j'ai aimé son écriture du début à la fin et c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé cette même écriture dans Terra Humanis. 🌳 Forcément c'est un peu plus sérieux à cause des thématiques qui sont abordées dans ce livre mais Cerutti va, comme à son habitude, droit au but avec une écriture claire et relativement simple. J'ai souvent beaucoup de mal avec la façon dont les romans 🇫🇷 sont écrits (j'en lis moins que des romans 🇬🇧 mais proportionnellement je suis plus souvent déçu à cet égard) notamment parce que j'ai le sentiment que la forme prend souvent le pas sur le fond. Ils/Elles en font des caisses, souvent pour rien ou au détriment de l'intrigue, à mes yeux. Certains aiment ça, moi pas franchement. 🙃 Quand je lis "belle plume" c'est carrément un 🚩

J'étais tout de même un peu inquiet à l'idée de commencer ce roman puisque je savais qu'il était écrit de manière un peu décousue avec des bonds dans le temps : passé, présent, puis re-passé, présent, vous voyez le genre. Je n'ai pas souvenir d'avoir vraiment aimé un seul roman avec ce genre de pirouettes chronologiques : les romans de Mark Lawrence, Licanius, et d'autres que j'ai vite oubliés... ⏳ Ici, ça fonctionne, et j'ai trouvé que c'était finalement très clair du début à la fin. Il faut dire que Cerutti fait tout pour : des chapitres courts, des en-têtes de chapitre avec une indication chronologique, etc. Même si au bout du compte Cerutti nous livre que des aperçus de moments-clés de la vie des protagonistes principaux je trouve que cela offre un ensemble cohérent et satisfaisant.

Concernant le fond, et l'aspect utopique du récit, je vous laisse juge. Je lis assez peu de science-fiction en fin de compte, et encore moins de science-fiction traitant de ces thématiques là, donc j'ai peu de points de comparaison. J'ai en tout cas beaucoup aimé l'ancrage dans le réel de ce roman avec des références à des événements et institutions géopolitiques tout du long. Ainsi que quelques anecdotes qui font sourire, comme ce fameux PDG qui a fui un pays dans une malle... 🤫

Enfin, dernier aspect positif de ce roman (aussi en lien avec l'ancrage dans le réel) et non des moindres, je l'ai trouvé très instructif. Même si chaque innovation et solution potentielles sont rapidement présentées, cela permet d'avoir une petite idée de ce qui se fait, se prépare.

Après plusieurs déceptions côté Mnémos ces derniers temps, voilà un roman que je vous recommande franchement !
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TERRA HUMANIS de Fabien Cerutti aux @editionsmnemos
est LE livre événement de l'été, une uchronie utopiste à revers des récits post-apocalyptiques.
En 2109, aux côtés de la jeune génie, Rébecca Halphen, Luc Lavigne, son mari, et d'une dizaine d'amis, étudiants internationaux, nous découvrons le destin haletant, humaniste, de TERRA HUMANIS, un mouvement planétaire qui tente d'influer sur les enjeux, particulièrement climatiques de notre époque.
Saisissant par son approche historique et sa capacité à extrapoler un futur possible, TERRA HUMANIS est force de réflexions à travers des problèmatiques décortiquées par l'auteur dans une plume vive, déliée, emplie de vie.
Au-delà de l'intrigue à un rythme trépidant, bourré d'humour et de finesse, TERRA HUMANIS pose la vraie question de l'action nécessaire pour sauver le monde de son destin dystopique ! Les héros, emblématiques, échappent au travers des extrémismes écologiques avec une veine, outre sa modernité, résolument humaniste, positive, bienveillante.
TERRA HUMANIS de Fabien Cerutti est un roman nécessaire pour les germes qu'il fait naître pour un monde plus équitable en équilibre avec la nature. Un livre que tous devraient lire, en particulier parmi la jeunesse pour être inspirée par la plus belle des vocations, se mettre au service de notre bien-être mutuel.
Merci pour cette lecture incroyable qui restera un de mes livres de chevet 📖&#xNaN
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Uppercut !
Fable écologique ? Récit prophétique ? Dystopie ?
Simplement les sombres perspectives de ce siècle, éclairées sous un jour nouveau.
L'idée d'un mouvement politique, née d'une soirée d'étudiants, de ces soirées où chacun refait le monde. Et si ? on palabre, on boit et les idées fussent mais resteront l'idée d' un parti politique qui pourrait utiliser les outils d'aujourd'hui : les réseaux : ainsi Rebecca, Luc et les autres trouveront les réponses aux problèmes d'aujourd'hui, à travers le vote, et d'un parti politique qui deviendra planétaire : des forêts replantées, l'extraction du carbone de l'eau pour créer des iceberg, des sols pour les réfugiés climatiques.
Ce roman ressemble à un rêve commun, l'auteur est un narrateur mais surtout un conteur qui arrive à nous faire croire que via la science, tout est possible. Pour l'auteur , la solution doit venir des scientifiques, le roman reste documenté et aborde différentes recherches scientifiques.
La narration est rythmée, à travers des chapitres courtes qui piochent des morceaux de vie, allant d'un siècle à l'autre comme ci, nous regardions des photos dont on nous raconterait l'histoire. C'est puissant, dynamisant la lecture.
Et si la Terre redevient vivable en quelques décennies, la vie se simplifie, et la recherche scientifique apporte des produits pour une vie meilleure.
Nous avançons assez loin dans le temps pour nous projeter sur une longue visibilité de la vie sur Terre ou d'autres problèmes surviennent auquel Rebecca et son groupe trouve toujours solutions.
J'aime l'idée d'une écriture positive et constructive à travers les siècles même si je n'ai pas adhéré aux derniers chapitres qui pour moi, devenait plus du domaine de la Sciences fiction et s'éloignait de l'idée première de la possibilité de sauver la planète. Il n'y a plus trop de rapport avec le début de la planète même si je pense l'auteur veut nous dire que nous ne sommes pas capables de tout maitriser.
Et qu'à force de vouloir faire le bien, on peut faire les mauvais choix mais un choix nous construit et nous permet de construire
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Je viens de finir ce livre que j'ai trouvé très original dans son approche du sujet. Un sujet difficile, rempli de paradoxes, de convictions propres à chacun. J'aurais plutôt tendance à prôner la décroissance mais j'ai la lucidité que fédérer la planète autour d'un tel concept est totalement utopique. Car cela devrait passer par la politique qui par delà le monde est à des années lumière de ce concept ! C'est pourquoi ce livre, même s'il s'appuie parfois sur des technologies encore inexistantes, propose un scénario de résolution enthousiasmant. Et malin dans son idée de fédération par la jeunesse et les réseaux. Il n'y a que de là que ça peut venir. Je me suis retrouvée emportée aux côtés de l'héroïne, Rebecca. le style est un peu déroutant au début, mi essai, mi fiction mais on s'y habitue et les discussions profondes s'enchaînent très bien avec une scène d'action ou un dialogue enlevé. On ne s'ennuie pas. Je pense sincèrement que ce livre vaut le détour. Il faut accepter de se laisser guider par l'auteur jusqu'à une fin surprenante. Une très bonne lecture !
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Alors évidemment on a pas affaire à un manifeste politique, c'est le parti pris du livre. C'est le parti pris du livre, mais ça entraîne chez certains une incompréhension : MAIS L'ECOLOGIE EST NECESSAIREMENT POLITIQUE. Et si l'écologie de base en tant que savoir-vivre-citoyen n'est pas politique, pour mener un revirement aussi drastique je suis relativement d'accord avec ce postulat. L'écologie est politique. Mais on lit une utopie. Et cette utopie est consciente qu'à moins d'un mouvement apolitique mondial jamais l'on arrivera à s'en sortir. Et par conséquent l'auteur ne nie pas la dimension politique de l'écologie. Il souhaite juste la soustraire au reste de la politique dans un premier temps. Par la suite Terra Humanis s'attaque aux problématiques sociales notamment.
Bon. Maintenant, quand bien même : à mon sens, il n'y a pas un monde dans lequel les idées du bouquin se réalisent.

Alors pourquoi je mets 4,5 étoiles ? Parce que c'est un bouquin nom de dieu ! Un bouquin jeunesse par dessus tout ! On est bien loin des chaires universitaires, des tribunes politiques et des courants radicaux de la pensée écologiste. Et moi je l'ai trouvé sympa ce bouquin : il est cours, concis, l'auteur écrit toujours très bien avec une pointe d'humour - la plupart du temps bien sentie. Les personnages sont attachants, Rebecca est op go nerf mais je mets ça sur le compte du mythe des hommes et des femmes providentiels ; et pourquoi pas après tout ?

Il faut simplement voir se bouquin comme une histoire où les choses tournent bien. Evidemment tout n'est pas à jeter dans les idées de l'auteurs. Certaines sont même bonnes. Mais beaucoup sont Candide (c'est aussi ça le jeu de l'utopie), bonne chance pour leur faire voir le jours on aura eu le temps de rôtir. Après tout, tout va pour le mieux dans le meilleur des monde, n'est-ce pas ?
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J'ai une histoire un peu particulière avec ce roman.
J'ai eu la chance et le privilège de faire partie des beta-lecteurs, en décembre 2022. Je l'ai lu d'une traite, avec 3 lectures en une : lecture sur la forme, sur le fond (l'auteur avait des demandes précises, et j'avais des trucs à faire remonter), et lecture plaisir en prime, ce qui n'était pas prévu.
Le roman fini, je n'avais qu'une hâte, c'était d'en parler autour de moi, sauf que beta-lecture = interdit d'en dire quoi que ce soit.
Mais à diverses occasions dans les médias, l'actualité, à chaque fois qu'on parle de dérèglement climatique, de reforestation, le bouquin me revient comme un écho.
Juin 2023 : sortie du bouquin. Je l'achète pour moi. D'abord pour avoir une 2e lecture, et vérifier s'il y avait des différences entre les 2 versions. Ensuite pour payer l'auteur. Enfin pour vérifier que mon coup de coeur de décembre était toujours valide.
Juin 2023 : j'en parle. Beaucoup. J'en achète 13 exemplaires pour les distribuer autour de moi : des proches, des anniversaires, des cadeaux à des bibliothécaires. Un peu comme une urgence : il faut le lire, le passer, le prêter, le faire tourner.
Septembre 2023 : J'en rachète 10 exemplaires. Les 13 précédents sont partis très vite.

Je précise que je ne suis pas subventionnée par Mnémos !!^^

Je mets 5*, oui, parce que :
3*, c'est un roman "écrit avec les mains, et pas avec les pieds", c'est à dire :
-> bien construit (un début un milieu une fin)
-> Des dialogues, oui, mais ni trop, ni trop peu.
-> Une psychologie des personnages qui tient la route

4* : pour les romans 3* que j'ai particulièrement appréciés
5* : pour les coups de coeur, comme celui-ci : un sujet d'actualité mais que les auteurs ont tendance à traiter comme une dystopie. Et là, ô joie, ô bonheur, les solutions sont là, elles existent. Oui bon, c'est un récit utopique, certes, mais elle va s'en quand même s'en prendre plein la tronche, notre petite Rebecca. Et puis c'est très malin de la part de Fabien Cerutti d'avoir intercalé des chapitres qui se lisent comme des thrillers.

Je précise enfin que je lis beaucoup de romans de SFFF.
Bref bref bref : lisez-le et faites-le lire aux grands ados que vous avez sous la main autour de vous.





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