il a acquis des yeux de pauvre et voit enfin la vérité
il se sentait solidaire de tous les prisonniers, innocents ou coupable en chemin d'innocence; des malades dans les hôpitaux, des vieux dans les hospices : de cet univers d'immobiles qui n'ont plus que Dieu pour dialoguer vraiment. Dieu en eux ou hors d'eux, dans un fleuve de prières ou un torrent d'injures, mais - qu'ils le sachent ou non - Dieu.
ils sont tous, nous sommes tous pétris de la même farine : un peu d'idéal, beaucoup d'intolérance, et la violence à fleur de peau.
car jamais il n'avait souffert de la peur a cause d'une femme; les hommes seuls terrifiaient et terrorisaient; les hommes seuls rendaient la terre irrespirable.
nous sommes seulement des chevaux qu'on attelle à quatre guides : la solde, l'avancement, les citations et la retraite.
pourquoi faisons-nous la guerre? se demanda Roland. pour gagner ceux-ci? ou convaincre ceux-là qu'on ne les abandonnera pas? mais quand une guerre est commencée, qui s'interroge encore sur ses buts? elle fonctionne seule, telle une pompe amorcée...
des dents de fauve, des levres orgueilleuses, mais le pouce du Temps avait imprimé la, et la seulement, son empreinte. elle est deja passé de l'autre coté se dit il. le sait elle seulement. le jour ou elle s'en avisera sans recours, ses partis pris deviendront féroces...
il faut choisir sa forme de courage, éviter qu'elle se pervertisse et n'en méprisez aucune autre.
Celui qui ne peut supporter la douleur s'évanouit, celui qui ne peut supporter la pensée de la mort et du néant se découvre chrétien.
il s'en fallut de peu qu'ils ne fassent un mauvais parti aux gendarmes lesquels, nés pauvres, sont cependant les ennemis des pauvres, comme le chien de garde l'est du chien errant.