Il n'est pas bon, il n'est pas juste qu'une partie de la population vive dans l'insécurité et de l'autre dans l'impunité. C'est l'antichambre de la révolution.
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La psychanalyse nous propose un pélerinage aux sources, mais en passant par les égouts.
Les sociologues tiennent à nous étudier comme des fourmis. Mais ceux qui étudient les fourmis le font avec plus d'amour.
Il ne faudrait pascroire non plus que seuls comptent les actes, tandis que les mots nous défouleraient sans dommage...Je ne crois pas du tout que les mots volent et que le vent les emporte. Ou alors ils s'accumulent en nuées-quoi de plus léger que les nuées? Pourtant, il suffit qu'elles se heurtent pour engendrer la foudre, et la foudre tue.
Porter le deuil, c'est avoir perdu un visage. Regard, sourire, expressions, intonations, presque tout ce qui constituait la personne était issu du visage. Notre mémoire s'épuise à les reconstituer; un jour, elle n'y parvient plus: c'est la seconde mort, celle dont nous nous sentons coupable. Tandis que la fidélité s'accroche à quelques vestiges qui se pétrifient, le vrai visage, plus vivant que jamais, nous attend ailleurs.
On réclame "l'amour libre", mais il l'a toujours été: ce sont ses conséquences qui ne le sont jamais.
Nous vivons à une époque où, pour avoir du poids, il faut faire du volume.
A force d'accepter les honneurs, on finit par croire qu'on les mérite.
La Marxouille et le Freudouillis sont les deux maladies de l'époque.
Snobs à retardement -- c'est bien la plus stupide façon de l'être; la plus courante aussi.