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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Avant toute chose, je remercie Babelio et les éditions Déciduales pour cet envoi.
Le résumé me tentait bien, mais malheureusement, je n'ai pas accroché du tout à l'histoire ni au style de l'auteur.

Je dois être un peu conservatrice sur les bords, ce que je reconnais volontiers, car les mots écrits sans majuscule en début de phrase ou les mots abrégés, je ne supporte pas !
Ca donne ça :
« plutôt vaseux, confus bourré de médocs, je m'emmerde sèchement.
les hostos c chiant comme la pluie.
t.seul toute la journée. »

J'étais pourtant attirée par cette histoire d'un jeune homme qui se réveille à l'hôpital, et qui va devoir découvrir comment il est arrivé là, surtout qu'à son réveil, sa petite amie lui annonce qu'elle est enceinte.
Mais rapidement, la personnalité de ce Gustav se révèle ennuyeuse et je n'ai été au bout du récit qu'avec difficulté.

Le personnage principal s'ennuie dans sa vie, une vie qu'il n'a pas vraiment choisie, une vie où l'argent est roi et dans laquelle il nage à contre-courant, alors il boit trop et se drogue.
Cette idée de ne pas avoir envie de la même chose que tout le monde me plaisait bien, mais l'idée est finalement assez peu développée, tout est malheureusement survolé.
Gustav s'avère être un homme égoïste, qui n'a que de fausses relations avec les gens, et qui ne s'intéresse vraiment qu'à lui, son nombril, et ses petits problèmes de jeune cadre dynamique qui s'ennuie dans sa petite vie bien rangée.

Bref, je suis passée à côté de ce roman, que j'ai trouvé trop léger et pas très bien écrit.
Ce Gustav n'a éveillé aucune sympathie en moi, et rapidement sa vie et son devenir me sont devenus totalement indifférents car l'ensemble manquait de dynamisme, de passion, de style, de fougue…j'ai eu l'impression que l'ennui que ressentait Gustav était contagieux.

Sur le même thème, je vous recommande l'excellent « Mille morceaux » de James Frey, un roman puissant et bouleversant sur l'addiction.

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Gustav se réveille dans une chambre d'hôpital, sans savoir comment il a bien pu y arriver. Au fil des parties et des pièces, il remonte le temps, non seulement pour retrouver les circonstances de son hospitalisation, mais plus encore pour décrire sa jeune existence et le moment où elle a commencé à basculer. Cette bascule, c'est celle d'une consommation de plus en plus effrénée de drogues et alcools divers et variés, pour des conséquences de plus en plus néfastes et sur sa vie personnelle, et sur sa vie professionnelle.

Rien de nouveau sous le soleil dans ce roman qui conte les excès, l'addiction, la déchéance, à part peut-être que l'auteur, à se vouloir dans la lignée de ceux qui les ont contés avant lui – j'ai en tête Bukowski, qui est notamment cité -, ne parvient pas vraiment à leur emboîter le pas, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, son grand manque d'autodérision – ou si autodérision il y a, elle est particulièrement maladroite, et manque totalement sa cible de ce fait – : quelle arrogance si sérieuse, de bout en bout, quant au regard de Gustav – de l'auteur semble-t-il – sur les autres, ou sur le monde qui l'entoure, d'un jugement plus que parfois limite d'ailleurs, et souvent très caricatural : tous les poncifs y passent, culturels, sociétaux, raciaux…, de plus en plus gênants au fil des pages.

S'y ajoutent des approximations, des maladresses, sur certains sujets, le meilleur exemple en étant, comme cela l'a déjà été souligné par une lectrice sur Babelio avant moi, le fameux délirium tremens dont serait victime le personnage principal, qui est en fait une crise qui résulte d'un manque d'alcool, et non d'une consommation abusive.

Enfin, le mélange des registres, en soi bienvenu, n'est pas, à mon sens, toujours maîtrisé, donnant lieu parfois à des passages ou scènes intéressants, mais aussi, et le plus souvent, à des passages pesants et très artificiels, surtout dans les dialogues et dans l'utilisation à outrance des langages familier et vulgaire qui manquent vraiment de naturel.

Cependant, la construction narrative, qui oscille entre passé proche, passé plus lointain, et présent, est très intéressante, en ce qu'elle montre de manière percutante la perte de mémoire, le défaut de concentration et la difficulté de Gustav à suivre le fil, d'abord ténu, puis de plus en plus prégnant à mesure que le traumatisme s'atténue, de son passé.

Je remercie Babelio et son auteur, Hugo Cétive, de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage, même si la découverte n'en fut pas une franche réussite pour moi. Dommage, car la narration en soi était somme toute intéressante ; or elle ne fait pas tout.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Gustav, un garçon brillant mais accro à l'alcool et aux drogues voit sa vie avec Margaret partir en vrille du fait de ses addictions et se retrouve à l'hôpital atteint de delirium tremens suite à la crise qui signe la mort du couple.
L'écriture d'Hugo Cétive est fulgurante, au rythme effréné ponctué d'images qui frappent comme l'éclair en dépit d'un vocabulaire volontairement -et peut-être trop- grossier (le langage oral prend quelquefois des allures très factices quand il est manié à outrance). On entre dans la peau de son personnage et de ses envies de fuite face à la routine et à l'ennui de la vie quotidienne, les phrases brèves et hachées nous entraînent dans un véritable trip littéraire et ce livre se lit bien.
Mais voilà, suffit-il d'une belle écriture pour faire un bon livre ? Hélas non. Ces délires nombrilistes prétextes à rejeter l'ordre social (des réseaux sociaux jusqu'à l'école en passant par Netflix et le refus de tout ce qui est norme) bien que sonnant justes, quelquefois même d'une banalité affligeante, finissent par être lassants. Sans doute que les virées nocturnes entre potes, drogues, bars et alcools sont autrement plus palpitants, mais on ne voit pas bien où tout cela veut en venir. Après un ultime délire dans les rues parisiennes le récit s'achève brutalement au retour à la réalité, une ultime confrontation entre Margaret et Gustav, qui clôt abruptement le livre sur une fin prévue depuis longtemps.
Si ce livre est un prétexte à la dénonciation des maux de notre société, c'est très lourd, si c'est une démonstration comme quoi personne ne peut échapper à la routine sans se détruire, c'est du parti-pris, et si c'est une simple histoire, la chute est inintéressante au possible.
Bref, si j'ai fait une belle balade à travers un style littéraire bien affirmé j'en suis ressortie perplexe. Entre la défonce permanente et l'ennui de vivre, il y a bien autre chose, non ?
Sauf que le passage où Gustav s'essaie avec bonheur à la vie de marin m'a paru tout à fait loufoque, plus qu'improbable au milieu de tant de d'aigreurs et d'acrimonie...
Je pense qu'Hugo Cétive possède un beau talent d' écrivain, il lui faudrait canaliser seulement un peu ses excès, et développer davantage ce qui mérite de l'être, notamment dans les relations entre ses personnages, entre Margaret et Gustav notamment ...
Merci à Babelio et aux éditions Déciduales pour ce livre, lu dans le cadre d'une Masse critique spéciale.
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Impossible de reculer devant l'engagement pris de rédiger une critique après l'envoi par l'auteur de son ouvrage. Pourtant j'aurais aimé me dédire.

"-Je suis cynique ? Peut être.. " déclare le personnage principal au détour d'une conversation avec un "pote". Pour moi, après avoir fermer le livre, duquel j'ai sauté consciemment la lecture de quelques paragraphes, pas de doute, ç'en est un.
Un cynique qui, non content de se détruire avec l'alcool, la drogue, le sexe, "les excès en tous genres" comme il le dit, éclabousse les autres au lieu de se mettre en retrait. Il se méprise à peine. On comprend les références faciles à Bukowski, Gainsbourg... mais ceux là avaient du talent, ils collaient au punk (sans le vouloir) quand Gustav épuise la vulgarité pour un piètre roman autobiographique.
A la Baudelaire, il use de l'oxymore mais ne mène pas le lecteur vers l'univers transcendental des fleurs du mal moins encore vers "l'obscure clarté" cornélienne.
Le seul courage dont fait preuve Gustav, ou Hugo (nom d'emprunt de l'auteur), c'est d'écrire. Même si ça pue le rance. Mon seul espoir c'est que cet acte ait pu le sevrer de ses l'infamies (dites, faites ou pensées). Dans ce cas là, le papier utilisé, l'encre, l'effort de l'imprimeur, de l'éditeur, le temps précieux offert par le lecteur auront servi à quelque chose. Dès les premières lignes j'ai senti que la lecture était mal engagée, une sensation qui ne m'a pas vraiment quittée.
Margaret (la petite amie de Gustav) et/ou ton "polichinelle", si un jour tu/vous lis/ez ce court billet, sachez que j'ai apprécié votre courage de quitter ce gugusse, au sens étymologique.
Le prochain roman sera peut-être le bon.

N'est pas Gainsbarre qui veut, quand en plus Gainsbourg était nettement mieux.
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Lorsque Gustav, 29 ans, se retrouve à l'hôpital après un black-out et qu'on lui diagnostique un delirium tremens, il se plonge dans les méandres de sa mémoire pour comprendre comment il en est arrivé là, et pour tenter de reconstituer cette nuit dont il a tout oublié.
Le voilà alors parti pour des souvenirs d'années de saouleries, drogues, disputes avec sa petite amie (qui reste avec lui, on ne sait pas trop comment ni pourquoi).

Je n'ai pas vraiment accroché à cette lecture.
L'histoire, un long flashback sur la jeunesse d'un jeune homme qui présente bien la journée mais aime se mettre la tête à l'envers la nuit, m'a paru assez vaine, je n'ai pas compris si l'auteur voulait nous mener quelque part ou si c'était seulement un récit d'ivresses diverses.
Quant au style, il m'a paru trop familier et grossier, sans vraiment de recherche.
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