Moby Dick, tome 1 (BD)

Si d'aventure l'envie vous prenait d'aller taquiner la sardine et que, par malchance, vous étiez embauché sur le Pecod, alors que Dieu vous ait à la bonne car vous ne sauriez en revenir indemne, pour peu que vous y réchappiez.

Chabouté s'attaque au dantesque Moby Dick d'Herman Melville et parvient à rendre palpable la folie qui habite son guilleret capitaine tout en évoquant l'enfer au quotidien et la dangerosité d'un tel périple.
Le marin, habituellement jovial, gouailleur et toujours prompt à pousser la chansonnette une fois le cruchon bien entamé, n'éprouvera que très modérément l'envie de gazouiller
♪  Allons à Messine, pêcher la sardine ♫.
♪♪ Allons à Lorient, pêcher le hareng. ♫
Et pour cause, puisque le bestiau traqué n'est autre que le mythique Moby Dick, monstre de légende s'il en est et obsession maladive de leur joyeux drille de commandant de bord qui résumerait leur nouvelle campagne en trois points bien précis :
1 - talion
2 - châtiment
3 - vendetta
Pour la croisière s'amuse, c'est le guichet d'en face, en vous remerciant.
La campagne s'annonçait festive en diable.
J'en connais un qui lui aurait bien vendu son âme pour assouvir sa soif de vengeance...

Le trait bicolore sublime et hypnotique d'un Chabouté très inspiré fascine et angoisse tout à la fois.
Ce premier opus, visant à poser l'histoire ainsi que les différents personnages, focalise magistralement sur la démence obsessionnelle qui habite Achab.
Il n'en oublie pas d'évoquer les terribles conditions de travail de tous ces forçats de la mer enrôlés pour payer de leur sang un tribut dont ils ignorent encore tout.

Plaisir des yeux maximal.
Souquez ferme matelots, second tome en vue !

Le noir et blanc en photo, comme en BD, apporte toujours une dimension supplémentaire : davantage d'intensité, de mystère, de puissance.
C'est le cas dans ces deux albums. (Et j'écris un seul avis pour les deux tomes.)
La BD reprend très fidèlement le déroulé du roman de Melville, je ne vous refais donc pas l'histoire.
Mais le magnifique dessin de Chabouté apporte indéniablement un plus. Chaque situation est rendue plus dramatique, chaque personnage est encore plus caractérisé que dans le roman, que ce soit la folie d'Achab, la candeur d'Ishmaël, la singularité de Queequeg, la résistance de Starbuck.
C'est vraiment une très belle réussite.
Challenge Bande dessinée 2023
LC thématique juillet-août 2023 : "Auteur·e français·e et/ou saga familiale"

Un graphisme noir et blanc à la fois cru et poétique par moment. L'ambiance sur le bateau avec le dépeçage de la baleine est réalistiquement dessiné. Les extraits de texte montrent l'essentiel des pensées et de l'esprit de Herman Melville; en particulier la haine rendant fou le capitaine.

Du grand Chabouté. (Remarqué aux Eisner Awards).
Il nous offre ici un Moby Dick puissant et ce premier tome nous donne un avant gout de cette chasse au cachalot blanc. La plume et l'encre du dessinateur créent une atmosphère très dix neuvième siècle où l'art du conte excellait, où des hommes aux "gueules" exotiques inspiraient de la crainte uniquement par leur présence, une époque où un jeune homme courageux pouvait décider d'embarquer pour découvrir le monde encore bien mystérieux.

Adapter en BD un roman américain mythique comme "Moby Dick" il fallait oser... et heureusement que Chabouté a osé, car le résultat est somptueux. Dans un noir et blanc tranchant et sobre, l'univers marin est parfaitement maîtrisé. Tension palpable, suspense, combats épiques, personnages charpentés et profonds, mystère qui plane autour du capitaine Achab... : le résultat est captivant, l'imaginaire du lecteur embarque.
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Chabouté s'attaque ici au célèbre roman d'Herman Melville, « Moby Dick ». On connaît tous l'histoire du capitaine Achab et son combat contre le fameux cachalot blanc. Toutefois, le dessin de Chabouté apporte une réelle plus-value à cette oeuvre littéraire.


Son style sombre en noir et blanc et sa propension à nous pondre des histoires d'hommes torturés et souffrant de solitude font de Chabouté l'auteur parfait pour reprendre ce classique. Et le résultat est effectivement excellent ! Pourvu qu'on apprécie la patte de l'auteur, on ne peut qu'être séduit par cette bande dessinée qui nous fait bien ressentir la folie d'Achab et son difficile périple maritime.

je n'ai jamais lu le roman de Melville. je découvre cette histoire sous le pinceau de Chabouté et je ne suis pas déçue.
Je ne comprends pas tous les détails techniques de manoeuvre, mais j'adore ce dessin, et l'ambiance qu'il s'en dégage. J'aime aussi beaucoup ces planches totalement muettes, où il n'y a qu'à suivre l'action.
Un petit bonheur

Je n'ai jamais lu le roman "Moby Dick" donc je ne saurais dire si ce roman graphique est fidèle au livre.
En tout cas le récit est prenant et les dessins en noir et blanc rendent vraiment bien.
J'ai apprécié ces planches sans bulle qui donnent une force au récit.
Un superbe premier tome qui donne envie de lire le roman.

Comme toujours avec Chabouté, on est subjugué par tant de maîtrise pour ce qui concerne l'impact émotionnel du noir et blanc : cadrages (gros plans, contre-plongées ou vues plongeantes...)utilisation des obliques pour dynamiser, distribution des noirs en surface ou en lignes, absence des grisés, organisation des vignettes pour faire de chaque page un ensemble accrocheur, le parcours des deux tomes est un enchantement pour les yeux.
Le texte est sobre, parfois percutant. J'ai lu l'original depuis trop longtemps pour savoir si les mots de Melville, que Chabouté cite de temps à autre et trop rarement, sont fidèlement repris. En tous cas la folie d'Achab passe bien dans les vignettes !
Tout au plus, au bout du tome 2 puis-je estimer que le final est un peu trop elliptique, comme un peu bâclé ...
Mais ne soyons pas mesquins : encore une belle leçon de BD, quoi !

Une adaptation du roman d'Herman Melville par Chabouté tout en noir et blanc avec beaucoup de cases sans texte pour mieux s'imprégner du récit. Description d'un univers tellement dur aux hommes, marins qui partaient pour des campagnes de plusieurs mois à la chasse aux cétacés pour un pauvre salaire quand ils revenaient. Deux tomes magistraux dévorés en moins d'une heure
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