Benjamin a enfin dégotté sa cible , celle susceptible de lui ouvrir les portes du paradis une fois repentie . Il est donc aux anges , techniquement , car dans la pratique , convertir cet enfoiré notoire à l'origine de ses déboires , ça va pas être coton . En effet , nous retrouvons son assassin , Trusquin , ex-assureur raciste , véreux et menteur briguant désormais la tête de la municipalité en tant que puceau politique raciste , véreux et menteur . Au jeu des 7 erreurs , les différences sont loin d'être flagrantes .
Benjamin parviendra-t-il à ses fins ? Et si oui , est-ce que tu viens pour les vacances , moi je n'ai pas changé d'adresse ? Autant de questionnements existentiels auxquels
Chabouté se fera un plaisir de répondre dans ce troisième et dernier volet .
D'emblée , une réaction à chaud en clôturant cette série : tout ça pour ça ?
Je m'explique , j'ai littéralement adoré , aucun doute là-dessus , mais pourquoi conclure sur un dénouement aussi facile et mièvre ? La question reste posée...
Bienvenue dans les arcanes de la politique pas forcément fiction . Un moment jubilatoire passé aux côtés de Trusquin , véritable animal politique , qui force le respect en cumulant tous les travers possibles et inimaginables du super-menteur en campagne . Presque trop gros pour être crédible et pourtant si tristement proche de la réalité .
Les pages se tournent toujours avec autant de plaisir . Quelques moments de tendresse parsèment ça et là un scénario abouti , n'était cette fin convenue .
Le petit plus , une discrète leçon de moralité , sans avoir l'air d'y toucher , axée sur le fait que tout acte répréhensible est susceptible de rachat et donc de pardon . On adhère ou pas , c'est selon .
Purgatoire 3 , le retour du retour , une nouvelle pierre précieuse – n'était cette fin...- à l'édifice déjà conséquent d'un
Chabouté qui possède l'élégance de se réinventer à chaque album .
3,859/5