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3,86

sur 617 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je pourrais dire bien des choses en somme... par exemple : "je ne suis pas entrée dans l'histoire" ou " je suis passée à coté", ou encore "ce n'était pas le bon moment pour moi", mais je ne vous offrirai qu'un banal "je n'ai que moyennement apprécié cette lecture".
Je suis bien entrée dans l'histoire puisque j'ai aimé le début. J'ai apprécié le style d'écriture et tout particulièrement quelques beaux passages... mes préférés étant ceux des regrets du narrateur pour les moments ratés avec son père.
Alors pourquoi un avis mitigé... oui, pourquoi ?
On comprend vite le sujet et avant la moitié du livre... qui n'est pourtant pas un pavé... j'ai eu l'impression que l'histoire tournait en rond. Et on ajoute une paire à la collection de chaussures rouges de Lupuline, et on reprend une fois encore les ralentissements d'un Beuzaboc récalcitrant (on dirait un petit enfant qui recule l'heure du couché avec de faux prétextes). Il allume sa cigarette... tranquillement, doucement... il s'appuie sur sa canne, se lève difficilement... pfff ! ... il va encore pisser !
Mais quand va-t-on avoir la certitude qu'il fabule ? Et le biographe va-t-il réaliser qu'il n'est pas très franc du collier lui non plus ?
C'était mon premier livre de cet auteur, alors pour conclure je m'interroge "était-ce le bon titre pour découvrir Sorj Chalandon ?".
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Je découvre Sorj Chalandon (l'écrivain .. il serait temps me direz-vous)
Une belle écriture ! J'ai aimé la souplesse de son style, son rythme.
Les personnages sont forts et riches d'évocation.
C'est un livre sur la fabrication de l'histoire personnelle par l'héritage du père et le lien filial.
C'est une réflexion sur la vérité, en tant que telle, et peut-être relative quand elle est transmise, c'est la symbolique du héros.
J'ai cependant eu quelques difficultés à m'accrocher au récit.
Il m'a paru par moment tellement intime qu'il me manquait quelques clés que Chalandon ne délivre pas. Il reste dans ce livre des portes closes.
J'ai dans ma PAL "Profession du père", j'ai le sentiment que c'est peut-être là que se trouve le sésame.
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Ex-journaliste à Libération, Sorj Chalandon aborde de manière inédite les questions de la résistance, de l'engagement personnel et de l'intégrité. Une oeuvre plutôt étonnante par son sujet et sa façon de le traiter qui n'est pas une nouvelle histoire de combat et d'insurrection mais une réflexion plus poussée sur la vérité, l'héritage et l'intégrité d'un homme.
Un thème singulier, porté par une écriture franche et claire. Une oeuvre en miroir, entre héroïsme ordinaire et petites lâchetés quotidiennes, qui interroge sur notre place dans la résistance et sur le courage dont il faut parfois faire preuve dans la vie.
Le lecteur devient alors le témoin conscient des hésitations de l'auteur. Même s'il aurait pu être davantage plongé au coeur de ces problématiques, le livre reste, pour le lecteur, une belle découverte. Une oeuvre qui brasse des thèmes aussi forts qu'universels, à découvrir !
Lien : http://leblogdeyuko.wordpres..
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La légende de nos pères est le récit d'un narrateur qui cherche à s'effacer, de part son métier. Seul au monde ou à peu près, il a quitté sa profession de journaliste pour devenir biographe professionnel. Racontez lui votre histoire en quelques séances et il en tirera un livre, édité à une grosse douzaine d'exemplaires pour vos proches. Seulement voilà, il est engagé par la fille d'un ancien résistant pour écrire la biographie de son père et lui qui n'a pas su poser les bonnes questions au sien, résistant déporté mort depuis longtemps, perd un peu la limite de savoir qui il écoute...Et voici que le récit peu à peu lui paraît étrange.
Un roman qui met mal à l'aise, où la tension monte peu à peu à mesure que les questions s'accumulent, avant que le narrateur ne supporte plus la pression et décompresse avec une bonne pneumonie!
Plus sérieusement, c'est un bon roman, assez étonnant, très différent de ce que j'avais déjà lu comme romans traitant du thème de la résistance, mais je ne suis plus surprise de rien de cet auteur après ma lecture de son roman le jour d'avant. Je continue de penser que son chef d'oeuvre est le quatrième mur et c'est celui-là que je recommanderai en premier.
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J'aime beaucoup Sorj Chalandon, en particulier le quatrième mur et Retour à Killybegs. Mais ce livre là ne m'a pas convaincue. le thème est intéressant et on y retrouve la belle écriture de l'auteur mais je l'ai trouvé trop répétitif ( les chaussures rouges de la fille, la canne , la cigarette et le mouchoir du père) , prévisible aussi (on comprend très vite ou est le problème) et finalement je me suis un peu ennuyée ..
Ça ne m'empêchera pas de dire que Sorj Chalandon est l'un de mes auteurs français préférés !
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« La légende de nos pères » de Sorj CHALANDON (Ed. Grasset, 2009). J'ai été attiré par ce titre. Il s'accorde au contenu, en rend le son, la mélodie. Il parle de légende, de faits historiques transformés par l'imagination. Mais le mot légende peut aussi signifier le texte accompagnant un dessin (que j'aurais envie d'écrire dessein) pour lui donner du sens et encore recouvrir une idée de fable, de mensonge… et « la Légende de nos pères », c'est tout cela à la fois !
j'ai aimé ce livre en ton mineur. Je l'ai aimé, justement parce qu'il est écrit en mode mineur. On est loin des trompettes de la renommée, loin de ces lumières éclatantes et tonitruantes qui crient des hauts faits d'armes, loin des héros modèles, loin de ces marches triomphantes vers le droit aux honneurs.
On est dans une mélodie en mode mineur, chargée de silence, d'entre-dits, de mélancolie, d'incertitudes, de doutes, d'interrogations et d'attentes. Les mots choisis, toujours simples, accessibles, à portée de chacun sont aux couleurs pastelles du souvenir, ou de ce qu'on prend pour tel. Les phrases, simples, courtes, accrochent sans heurt tant l'état d'âme que la raison. Et je me prends à aimer ce biographe familial à qui Lupuline a commandé le récit des actes de bravoures de son vieux père Beuzaboc. Je me prends à aimer Lupuline, elle-même, dont je ne sais si c'est la petite fille qui me séduit par sa naïveté ou si c'est la fragilité de la femme adulte qu'elle est devenue. Et plus j'entre dans la peau de ce biographe, lui-même fils de résistant mais en déficit de souvenirs partagés avec son héros, plus j'aime ce Beuzaloc qui me déplaît!
La légende de nos pères, un livre qui aborde la vérité et le mensonge, la résistance et ses dégâts, la relation père-fils ou fille et le retour sur soi-même pour analyser les moteurs internes qui nous font faire ou non les choses, qui nous poussent à vivre, debout ou assis ! À lire !
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Grand admirateur de Sorj Chalandon, j'avoue avoir été déçu par ce livre.
Tout d'abord par le simple constat que ce livre ne m'a pas apporté le plaisir espéré, voire m'a ennuyé, mais également sur le fond et la forme.
Ça fait beaucoup, direz-vous ;-)
L'opposition entre le père du narrateur, héros discret de la résistance, et le personnage principal tourne en rond dans un huis-clos lénifiant. Après avoir entendu l'auteur lors de la signature de son dernier livre, « enfant de salaud », je crois comprendre que dans ce livre-ci Beuzaboc serait une description de son vrai père, grand affabulateur, dont il reprend le personnage dans son dernier roman. du coup, on pourrait penser que le père du narrateur pourrait être l'image idéalisée de ce père. En quelque sorte le face à face de la même personne. Je ne sais pas si c'est très clair, je m'égare je m'égare !!!
Et sur la forme, ça me déchire de l'écrire car j'adore le style de Sorj Chalandon, on sent ici qu'il veut faire style à tout prix, créer des images fortes à coup de phrases exagérément courtes, d'associations artificielles de mots, à chaque paragraphe sa belle métaphore (« ses yeux ciels », « avec nos bières lentes », « avec sa façon de boire sans me quitter du coeur », « le verre posé au hasard d'un rebord »).
Je vais rester sur le souvenir de mes précédentes lectures et oublier celle-ci.
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Encore un beau récit, lu après "Killibegs", donc le charme de la découverte en moins. Mais quelle écriture efficace !
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Que sait-on de nos pères et qu'advient-il quand on l'apprend ?
Chalandon nous en donne un exemple dans un livre superbe et une "histoire" surprenante
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Un roman qui manque peut-être un peu d'épaisseur mais, quelle jolie plume!
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