« Le quatrième mur, c’est ce qui empêche le comédien de baiser avec le public. » (p. 23)
J'étais de ces ombres fragiles dont les fusils se lassent.
Et puis il a tiré. deux coups. Un troisième, juste après. Cette fois sans trembler, sans que je sente rien venir. Son corps était raide de guerre. Mes larmes n'y ont rien fait. Ni la beauté d'Aurore, ni la fragilité de Louise, ni mon effroi. Il a tiré sur la ville, sur le souffle du vent. Il a tiré sur les lueurs d'espoir, sur la tristesse des hommes. Il a tiré sur moi, sur nous tous. Il a tiré sur l'or du soir qui tombe, le bouquet de houx vert et les bruyères en fleur.
La violence est une faiblesse.
—L’antinationalisme ? C’est le luxe de l’homme qui a une nation.
A nos cris « Palestine vaincra », il répondait « Palestine vivra »
Mon druze n'approuvait pas la pièce de théâtre. Il m'avait reçu avec méfiance, mais tiendrait la parole donnée à Samuel Akounis. Il n'aimait pas Antigone, il la respectait.
Le chien reste un chien, Georges. Même élevé par les moutons. Tes acteurs ne sont pas des acteurs, ce sont des soldats. Toi tu ne le sais pas, mais la guerre s'en souvient.
l'antinationalisme est le luxe de l'homme qui a une nation.
J’ai visé la tête. J’ai appuyé lentement. Le coup est parti avec violence. (…) Je suis resté comme ça. Je venais de tuer un assassin. J’étais un assassin. J’avais rejoint la guerre. (p. 317)