Alors que je suis plongée dans le deuxième tome de Capitale du Nord, il est temps que je vous parle de Capitale du Sud. Ces deux cycles qui forment La tour de garde se lisent alternativement : d'abord le tome 1 du Sud puis le tome 1 du Nord, tome 2 du Sud, tome 2 du Nord, etc. La trilogie de Capitale du Sud est écrite par
Guillaume Chamanadjian et l'on y suit Nox, jeune protégé du duc Servaint, de la maison de la Caouane. Nox est commis d'épicerie (autant vous dire que certains gâteaux, vins et plats décrits dans ces romans sont des plus alléchants!) et c'est un amoureux de poésie alors, quand un jour on lui offre un recueil de poèmes, il est content. Sauf qu'il va rapidement déchanter : l'ouvrage est bien particulier et va le mener malgré lui sur des sentiers dangereux où des monstres rôdent.
Sachez avant toute chose que, dans le premier tome, la part de magie, de monstrueux, est assez faible et la fantasy est avant tout présente par les lieux et la société imaginé par l'auteur. le reste se développe de plus en plus dans le deuxième tome. Sachez également que, malgré tous les noms de lieux et la liste assez impressionnantes de personnages présente au début du roman, il n'y a aucune crainte à avoir, on retient assez facilement qui est qui et c'est finalement plus une sorte de mémo, si l'on fait une pause de quelques jours dans notre lecture (je parle par expérience). Enfin, dernier point super cool et que toutes les maisons d'édition devrait avoir dans chaque série, c'est le résumé au début du deuxième tome : détaillé mais concis, il m'a permis de retourner dans la Cité comme si j'avais enchaîné ma lecture des tomes. Bien, je crois qu'il est temps de passer au récit en lui-même.
J'ai beaucoup aimé, lisez cette série. The end. Bon, n'allez pas croire que, juste parce que c'est de la fantasy et que ça parle de nourriture j'ai aimé, non, il y a bien d'autres choses ! A commencer par le personnage de Nox ; bien que protégé du duc Servaint, il ne souhaite pas vivre au sein de la bourgeoisie. S'il est arrivé dans la maison de la Caouane, c'est par un malheureux concours de circonstances. Alors, quand il ne lis pas de poésie tranquillement installé dans un grenier, il est commis d'une épicerie réputée : il accueille les clients, les conseille et, surtout, parcours la ville en long, en large et en travers pour effectuer des livraisons de mets plus raffinés les uns que les autres. Seulement voilà, il est malgré tout redevable à Servaint. Alors quand ce dernier demande à son fidèle homme de l'ombre de former Nox, le jeune homme n'a guère le choix, bien qu'il freine des quatre fers. Si j'ai bien cru que l'on allait tombé dans une copie de L'assassin royal de
Robin Hobb, il n'en est rien parce que Nox n'est pas Fitz. Quoiqu'il en soit, cela amène notre héros dans des intrigues politiques qui le dépassent et le récit, qui était une agréable découverte de la Cité et de son amour pour la bonne chère, devient de plus en plus sombre. Cela étant, c'est sans compter sur la Cité-miroir que découvre Nox. C'est la ville qu'il connaît mais vidée de ses habitant·es et où une brume cachant des monstres se déplace. Je dois bien admettre qu'une scène avec la brume m'a presque glacé le sang… Mais c'est une bonne chose : je suis passée par de nombreuses émotions lors de ma lecture !
J'aimerais développer un peu le tome 2, Trois Lucioles, mais je ne veux pas divulgâcher quoi que ce soit. En tout cas, c'est l'enchaînement direct du premier, le sang de la Cité, qui se terminait de façon surprenante, me donnant envie de lire la suite tant j'avais envie de connaître les conséquences des événements. Eh bien cette suite a répondu à mes attentes, changeant au passage la ligne directrice du récit. Nous connaissons désormais Nox (qui se révèle de plus en plus), ses ami·es et ses ennemi·es ; nous connaissons la Cité. Alors place à un développement des choses mais aussi à des prises de décisions qui, à n'en pas douter, promettent pas mal de rebondissements – rebondissements qui parsèment déjà les chapitres. Surtout, il y a une montée en tension assez épatante pour un final incroyable.
Si vous appréciez la fantasy (un peu, beaucoup ou passionnément) et que ce n'est pas déjà fait, je vous invite grandement à lire Capitale du Sud de Chamanadjian ; il n'y a que du bon ! de prime abord, le récit peut sembler assez classique mais il s'avère finalement original et est emporté par un héros attachant.
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