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Eve Chambrot explore avec ce livre les thèmes complexes de l'émotion et de l'emprise dans les relations humaines. L'histoire suit les interactions entre les personnages principaux tout en plongeant dans les profondeurs de leurs émotions et des dynamiques de pouvoir qui les animent. le lecteur est partie prenante de l'histoire, principalement par la force des émotions transmises, mais aussi par cette forme de pudeur.
L'émotion joue un rôle central dans ce récit. À travers les pages du livre, on observe les vagues d'émotions ressenties par les personnages, ce qui crée une atmosphère intense et immersive. L'auteure explore habilement une gamme d'émotions, allant de l'amour passionné à la confusion, de la joie à la douleur. Elles sont décrites avec profondeur, ce qui permet au lecteur de ressentir les sentiments de manière authentique, les rapprochant ainsi de leur propre expérience émotionnelle. Il peut y avoir un effet miroir qui nous traverse par moment.
Le thème de l'emprise est également exploré avec finesse. le livre examine comment les relations peuvent évoluer vers des dynamiques malsaines où l'un exerce une certaine emprise sur l'autre. Notons qu'elle peut prendre différentes formes, qu'il s'agisse de manipulations subtiles ou de contrôles plus flagrants. La tension créée par cette emprise ajoute une couche supplémentaire de complexité de l'histoire, tout en suscitant une réflexion sur les limites entre l'amour et la manipulation.
Si le thème de l'emprise est aussi bien fouillé, j'ai regretté ne pas voir le même développement pour les personnages. Cependant, j'y trouve une conséquence positive : ces personnages, ils peuvent refléter n'importe qui, n'importe quelle situation sociale, culture. Car l'emprise n'a pas de couleur, de frontière, de sexe ou de religion. Cela donne matière également à cette réflexion. de plus, il ne suffit pas de trouver de blessures physiques pour que cela fasse « mal ». Les blessures et attaques psychologiques laissent des traces fortes et impactent également toute une vie.
Sans dévoiler la fin, il est important de noter que l'intrigue de "Tu" est pleine de rebondissements et de développements inattendus. L'auteure maintient le suspense tout au long du récit, incitant à continuer la lecture pour découvrir comment ses personnages navigueront à travers les défis émotionnels et les dynamiques de pouvoir qui les entourent.
En bref : "Tu" d'Eve Chambrot est un roman qui plonge profondément dans les émotions et les emprises au sein des relations humaines. Avec une écriture évocatrice et des personnages nuancés, le livre offre une exploration captivante des intrications émotionnelles et des jeux de pouvoir. Nous sommes amenés à réfléchir sur la manière dont les émotions peuvent influencer nos choix et sur les conséquences potentielles de l'emprise dans les relations.
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TU s'éprend de IL lors d'une soirée. TU est discrète, IL aime être au centre de l'attention. TU est professeure, IL est un pianiste renommé. IL remarque que TU est en retrait. IL va vers elle. TU est ravie. IL a trouvé sa prochaine victime.

Une idylle s'amorce, TU est amoureuse et croit filer le parfait amour. Jusqu'au jour où IL s'installe chez TU. le temps se gâte par les premières incompréhensions, les absences inexpliquées, … IL répond aux questions de TU par d'autres questions pour la culpabiliser, et ça marche. TU commence à douter, d'elle surtout, et la situation s'aggrave au fil du temps, jusqu'à ce que TU se coupe de son entourage pour se consacrer exclusivement à IL, pour qu'IL se sente bien. TU a fini par s'oublier dans l'amour qu'elle voue à ce pervers narcissique qui est arrivé à ses fins…
Le reste est à découvrir….

Ève Chabrot, que je découvre avec ce roman, retrace le chemin subtil et habile qu'empruntent généralement les pervers narcissiques pour placer leur victime sous emprise. L'emploi de la 2eme personne pour la narration amplifie de façon très nette, le ton employé par TU pour dresser la liste de tous les faits qui se sont déroulés, les doutes qui l'ont assaillie, les évidences qu'elle n'a pas voulu voir, … le TU martelle la narration, telle une succession de reproches qu'elle se fait à elle-même. C'est un récit prenant et qui reste très fluide. L'envie de connaître le fin mot de l'histoire ne nous quitte pas.

Un roman original et percutant sur un thème dramatique qui va certainement rester dans ma mémoire de lectrice. Un roman que je vous encourage à découvrir.

La curiosité a-t-elle une influence sur vos choix de lecture ?
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TU est professeur. Elle est timide et manque de confiance en elle. IL va la rencontrer à une soirée d'amis et va fondre sur sa proie.
Une proie qu'il va détruire au fur et à mesure.

TU l'aime et est prête à se mettre entre parenthèse pour son bien à lui.

IL mène sa vie comme il l'entend. Il l'utilise jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une marionnette.

Ce petit roman est court mais il fait mal. Un mal qui peut tous nous toucher un jour avec des impacts plus ou moins grand. Ce qu'on sait surtout c'est qu'on ne s'en remet pas du jour au lendemain et que cela peut affecter notre futur d'une manière bien sombre.

Des mots forts et durs mais ceux-ci sont tellement justes.
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« Tu » est la narratrice de ce livre où l'on assiste aux prémices d'une histoire d'amour qui va se transformer doucement mais sûrement vers une emprise psychologique. Professeure, « Tu » rencontre un musicien, « Il », dont elle tombe rapidement amoureuse.

« Surtout ne pas lui déplaire.
C'est ce que tu t'es dit, à la première seconde.
Pas lui plaire, non. Ne pas lui déplaire.
Tout était déjà joué, mais tu l'ignorais. »

Petit à petit, Il va l'ignorer, la délaisser, mais elle va toujours lui trouver des excuses. Son plaisir est le maître. Rien n'est grave, du moment qu'Il se sent bien.

« Chaque jour est un exercice de renoncement.
Renoncement aux choses, aux gens.
À toi-même. »

Insidieusement il se moque, la méchanceté n'est pas loin. Mais tu préfères une fois de plus regarder ailleurs, acheter la paix.
Viennent les petites phrases qui te font douter. le plaisir de rabaisser. Ses attentes sont toujours floues, variables, obscures. Alors le mieux est de te taire, parler est trop dangereux vu que tu as toujours tort…

C'est un récit touchant où beaucoup de femmes se reconnaîtront pour avoir vécu à un moment de leur vie ce genre de situation.
Difficile de comprendre pourquoi tant d'hommes ont ce besoin de dominer et de rabaisser. Et difficile pour ces femmes de se défaire de ces relations toxiques qui s'installent insidieusement jusqu'à les faire douter d'elles-mêmes. C'est une histoire qui se lit d'une traite tant le rythme est soutenu, avec un texte ciselé par des phrases courtes et percutantes. Un livre court, qui va à l'essentiel, et dont je recommande la lecture ne serait-ce que pour comprendre les mécanismes de l'emprise psychologique du pervers narcissique…
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J attendais d avoir terminé l écriture de mon roman pour découvrir d autres ouvrages traitant du sujet des PN afin de ne pas être influencée de quelque manière que ce soit.

Il y a deux semaines, une amie Babeliote, Lady Birdy, a rédigé comme à son habitude, une belle critique sur le livre "Tu" et je dois dire que je lui fais une confiance aveugle dans ce qu elle écrit, tant je la trouve juste dans ses mots. C est donc avec empressement que j ai commandé ce roman, curieuse de découvrir un autre aspect que le mien pour parler de ce sujet.

La façon d écrire est très jolie, avec de beaux mots, un vocabulaire plutôt recherché, et le fait que le narrateur parle en "tu" est hyper intéressant et fait que l on plonge sans peine dans l histoire, qui est par ailleurs courte et se lit très vite.

Une jeune femme tombe amoureuse d un artiste, courtisé par toutes. Elle va chercher à ne pas lui déplaire, à se conformer à ses goûts, à s adapter à ses changements d humeur, accepter ses absences, ses allers et venues incessants. Petit à petit il devient de plus en plus humiliant et rabaissant. C est perfide, insidieux comme du poison dans les veines, et la "pauvre fille", comme dit cet homme, voit son corps céder, elle maigrit, vomit, est en proie aux crises d angoisses,...

J ai lu le roman d'une traite et je l ai globalement aimé. J ai trouvé le processus de l'emprise très bien tourné et expliqué.

En revanche, j ai trouvé peu attachants les personnages, pas assez fouillés, sans grande profondeur. On ne sait pratiquement rien ni de l'un ni de l autre, et les bons côté de l homme sont si peu brossés que l on n arrive pas à comprendre la jeune femme. On sait qu elle tombe amoureuse, certes, qu elle le trouve beau, qu il est musicien... Mais pourquoi cet attachement qu il ne nourrit pratiquement pas ? Il prend très peu la peine de la séduire et conquérir, ou du moins l histoire balaye très vite ce côté là et j ai trouvé cela dommage. Parce qu en tant que lectrice je n ai pas ressenti grande émotion.

Le style est très joli, le côté technique de l'emprise est vraiment bien réussi, mais il manque pour moi l émotion et l attachement au personnage. Ce n est évidemment que mon avis et je recommande cependant cette lecture.
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L'emprise…
Tombée sous le charme d'un homme, l'héroïne de ce court roman se voit sombrer dans l'emprise et les tourments d'une relation machiavélique. En peu de pages, Ève Chambrot relate dans une économie de mots le parcours scabreux d'une femme parmi tant d'autres qui se laissent entrainer dans la dépendance affective au prix de sa santé. À coup de brimades, d'absences, de mensonges, de non-dits sous des faux airs d'ange, le mécanisme de l'emprise, de la maltraitance affective tisse sa toile.

Comment a l'heure actuelle est-il encore possible de se laisser embrigader dans une telle relation toxique totalement aveuglante ? Quel poison maléfique détient l'amour pour se laisser sombrer dans une telle déchéance ?
Pourquoi l'homme se joue t'il trop souvent de la femme qui l'aime ?

Trop de questions qui me dépassent. Tu, fait partie de ces livres qui font peur, qui font honte. Honte à l'amour. Honte aux hommes. Une femme ne devrait être aimée qu'avec douceur et tendresse, dans un lit de roses débarbouillées de ses épines.
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Ce roman parle de l'emprise. L'emprise, la manipulation, odieuse, vile.
L'emprise insidieuse et perverse sur cette jeune femme de la part de ce pianiste rencontré lors d'une soirée.

Ève Chambrot nous amène dans cette spirale infernale, faite de doutes, de mésestime de soi, de renoncements et de stupeur. le chemin vers le renoncement est semé d'embûches, de manipulations et d'actes mesquins et pervers.

Ce livre est un délice. Les mots sont fins, précis et aiguisés. le rythme est soutenu, comme un tourbillon, jusqu'à la perte.

Pour avoir connu cette pratique, je trouve que les étapes, le rythme et les ambiances sont particulièrement bien retranscrits et transmis.

Un livre à mettre entre toutes les mains, pour le plaisir de la lecture et pour faire connaître les mécanismes de destruction du pervers narcissique au plus grand nombre, pour arrêter les dégâts !
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Toi qui me lis ! Méfie-toi ! Ne crois jamais être à l'abri d'un pervers narcissique…
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Car le pervers narcissique est beau parleur, enjôleur, charmeur, doté d'une intelligence certaine et aux dons d'orateur indiscutables.
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Il se crée une image avec laquelle il te séduit. Puis, petit à petit, il resserre son étau autour de toi, tisse sa toile, telle une araignée autour de sa proie.
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Quand tu te rends compte du piège dans lequel tu es tombée, il est trop tard ! Tu es déjà sous emprise, amoureuse d'une illusion.
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Le pervers joue alors avec toi, souffle le chaud, puis, surtout, le froid ! Il te dévalorise, t'amoindrit, t'écrase, au point qu'il n'y a plus de place pour toi, petite chose insignifiante que tu es devenue.
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Tu as beau voir la manipulation perverse de cet homme, essayer de te raisonner, souhaiter plus d'une fois mettre un terme à cette relation qui t'étouffe, t'empêche d'exister, toi, en tant que personne… Mais auras-tu seulement la force de le quitter, maintenant que tu n'es plus que l'ombre de toi-même ?
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Bref, un roman court (peut-être un peu trop !) qui saura parler à ceux qui auront croisé le chemin de ce genre d'individu toxique et qui ouvrira peut-être les yeux aux autres ! Une lecture qui vous aspirera dans une spirale destructrice où il sera difficile d'en réchapper !
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Dévorée en une heure

"Tu" m'a fait penser au harcèlement scolaire que j'ai vécu, car "Tu" évoque la violence psychologique, insidieuse, celle qu'on ne voit pas, qu'on ne nomme pas. "Tu" c'est l'emprise d'un homme, charismatique, énigmatique sur une femme amoureuse. Et qui ne l'a pas vécu , qui ne connait pas quelqu'un qui l'a vécu ?

L'écriture est fluide, sobre, pudique. Les chapitres commencent par quelques phrases bien choisies, poétiques, quelques pensées incisives. J'ai adoré.
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Contemporain, sociétal, caustique, « TU » est dévorant, implacable.
Bloqué plus que blotti contre le mur des résonances, ce récit est un huis-clos dont on ne peut s'échapper. Son pouvoir est tel qu'il est un cri dans la nuit noire. Crescendo, marche après marche, « TU » est prise au piège d'une relation toxique. Ève Chambrot parle à la narratrice. le tu est d'observation, de gestuelle et d'emprise. C'est elle qui tient les lignes de cette histoire , kaléidoscope du pervers narcissique dont sa proie est une jeune femme amoureuse, sensible, sans personnalité, soumise et paumée. Elle serait aux prémices de « TU » l'anti-héros de sa propre vie. le premier clic dans la voiture donne l'impression d'une femme qui va se jeter dans la gueule du loup et qui assume. C'est crissant comme sur de la glace. L'effet d'une gifle en pleine figure. Èva Chambrot arrive d'une main experte à dénouer les carcans psychologiques. le malaise s'estompe. L'héroïne de cette histoire plausible est amoureuse. Elle aime un homme à l'aura démesurée. le cliché d'une masculinité arrogante, méprisable, vil, voire lâche. Ce livre interpelle. On pourrait le tourner dans tous les sens, à chaque fois c'est l'homme qui a la main, qui prend pouvoir et qui gagne du terrain sur sa proie. Ne pas se poser de questions. Ni faire de transposition d'elle au lecteur, de « TU » à moi. Sinon lui dire avant l'heure du tombé de rideau comment rompre la ceinture de sécurité. Ne pas attendre le deuxième clic. Elle : « TU » si. C'est une fiction réaliste où la femme n'est plus. Noyée dans l'auto destruction, masochiste, jusqu'au jour de trop. C'est une analyse intuitive, brillante qui heureusement ne dure pas dix ans pour « TU ». Ce livre est un caillou dans la mare des harcèlements et des violences conjugales. Cette mise en abîme perfectionniste dont l'écriture aérienne est consolante comme une caresse en advenir sur un roman acide, tranchant, sociologique.
« Apprendre à toujours se méfier » comme le disait Prosper Mérimée.
Publié par les majeures Éditions Envolume.
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