Il me raconta tout, plusieurs fois, en créole, en français, en silences.
Bientôt, il fut impossible de voir le monsieur Albéric, même quand Adélina, Sophélise et Thérésa-Marie-Rose y allèrent en personne et qu’elles pièterent devant les entrepôtd où de gros-nègres, les empêchant d’entrer, supportaient stoïquement mes injuriées sur leur manman.
Je ne sais pas d’où provenait son goût pour le partir, mais ce ne fut pas le seul bougre de Quartier que je rencontrai élu par cette envie – cette envie, cette envie de tout voir, d’éprouver l’impossible, de se sentir disséminé dans l’infini du monde, dans plusieurs langues, dans plusieurs peaux, dans plusieurs yeux, dans la Terre reliée.
La seconde fut Sérénus Léoza, une bonne personne, grosse comme une bombe, porteuse de cinq enfants et d’une viande à moitié inutile qui lui figurait l’homme.
De Gaulle lui-même, qui dans notre tête s’était taillé une place de nègre marron.
L'urbaniste ici-là, doit se penser créole avant même de penser.
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Il avait des hanches de fillette, des épaules de docker, et devait être né au clair d'une lune montante car sa taille dépassait celle du reste des gens.
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Elle le raccompagna presque à mi-chemin et prit le temps, contre un roseau d'Inde, de se pendre à son cou, de lui saisir les flancs dans une mâchoire de cuisses, et de lui mouliner du bassin un de ces bonheurs qui menaient, qui mènent et qui mèneront l'esprit des hommes jusqu'à la nuit des temps oh laissez ça rouler...
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Il vécut la nuit avec elle selon la lois de ses envies et le programme de son coeur amarré.
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...et sa population s'était vu disperser en clapiers d'achèlèmes.
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