L'héritier du duc jean

Cet ouvrage semble être la suite d'un précédent, intitulé le Duc Jean ; il n'est cependant pas nécessaire d'avoir lu le premier pour comprendre les enjeux moraux de celui-ci.

Le narrateur revient sur ses jeunes années, lorsque, adolescent tout comme sa soeur, Léon Ravenot emménage dans le château de Sommerive. le jeune homme et sa soeur ont été élevés par un père commerçant, qui a su faire fortune tout en laissant l'éducation de ses enfants à deux femmes. La première est une mondaine rêveuse et romantique tandis que la seconde est une paysanne pragmatique. Ces deux femmes ont donné une très haute estime d'eux-mêmes aux deux enfants qui se pensent trop bien nés pour la bourgeoisie et rêvent de grands noms et de beaux atours. le bon père se laisse convaincre et devient propriétaire du château de Sommerive et des terres adjacentes.
Dès lors, Léon et Marguerite ne se sentent plus dans leur petite condition. Les deux mois de vacances d'été sont occupés à parader, à visiter les religieux qui font classe au village, à se donner des airs. Léon, tout particulièrement, se laisse impressionné par l'histoire des lieux et celle du Duc Jean, disparu et supposé mort en Arctique, lors d'une mission scientifique à la suite du suicide de son jeune frère. Léon veut tout faire pour calquer son attitude sur celle de son modèle et cumule les bourdes, impolitesse, marques de mépris.
Celui-ci redouble lorsqu'un nouveau clerc arrive au village pour l'ouverture d'une deuxième classe. le frère Claudien ne correspond pas aux goûts de Léon qui le soupçonne d'être un ancien domestique du Duc, tant le vieil homme connaît de secrets sur le gentilhomme et tant il se montre critique à son égard.
Evidemment, Léon ne comprend pas ce que le lecteur a déjà saisi et il lui faut vivre une épreuve salutaire, qui conduit néanmoins à la mort du vieux religieux, pour comprendre que le père Claudien n'est autre que le Duc Jean. Ce dernier restera son modèle, mais la vie héroïque du jeune Duc se confondra désormais avec la noblesse de coeur du frère Claudien.