Il faut être deux pour pardonner : Comment excuser celui qui ne s'accuse jamais?
Avec un livre, je n'ai besoin de rien ...
Depuis qu'il est arti,je suis devenue aussi changeante qu'un ciel breton:une averse,un rayon de soleil,des grêlons.Je vis quatre saisons par heure.
Pour couper le lien,il aurait fallu couper l'anneau,et pour couper l'anneau,couper le doigt.
Admirable le tour de passe-passe qui consiste à reporter sa faute sur celle qu’on a trompée !
Perdu dans l'espace et perdue dans le temps : je ne sais même plus conjuguer correctement ! A quels temps, les verbes ? Quand je parle de ses goûts (...), quand je le cite, et je le cite à tout bout de champ, je dis : "mon mari aimait ceci, il aimait cela"... Pourquoi "aimait" ? Il aime toujours ! Il aime tout, sauf moi.
Je devais apprendre à ne plus rien attendre,rien exiger de lui.A n'espérer survivre que dans son souvenir,comme une morte.
Je voudrais qu'il soit mort.Mort et enterré.Ce qui adoucit le vrai deuil,c'est le bien qu'on vous dit du défunt;ce qui rend le faux deuil si amer,c'est le mal qu'on vous apprend du disparu_les fautes qu'on vous révèle,les turpitudes,les trahisons,et toutes ces haines,ces haines brutalement dévoilées.